Une diplomatie haïtienne vers la souveraineté nationale

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Rencontre du ministre des affaires étrangères Claude Joseph avec certaines personnalités de la diaspora haïtienne en République dominicaine

Trente ans après le départ du régime Duvaliériste, Haïti a enregistré des dégâts importants sur le plan politico-économique, à savoir : l’augmentation progressive de l’insécurité sur toute l’étendue du territoire ; la montée de l’exode rural en Haïti ;  la mise en place d’un système de dysfonctionnement de nos institutions; l’insécurité alimentaire fait rage, le chômage bat son plein, le commerce international a diminué considérablement et les relations diplomatiques ont toujours besoin d’une gratification sans aucun scrupule, sans aucune moralité ; et la mise en œuvre progressive d’une bonne politique extérieure originale est toujours en attente.

Que devons-nous faire pour remédier à cette situation ? Sur base de ces dégâts, et pour corriger cette dernière, le corps diplomatique haïtien doit :

  1. Etablir la souveraineté et la dignité du peuple haïtien car selon Jean- Marie Le Pen : « Un peuple sans souveraineté est non seulement un peuple privé de liberté, mais un peuple menacé dans son existence » c’est exactement le cas de notre peuple, on n’est pas bien vu aux yeux du monde entier, on nous chasse partout où nous sommes. Cette souveraineté doit trouver sa pleine expansion dans l’encadrement et soutenir les haïtiens vivant à l’étranger afin de soigner l’image d’Haïti à l’échelle internationale et dans une politique sincère et efficace selon le regretté mémoire « Dr Lesly François MANIGAT » ce que Robert Wright appelle « le jeu à somme non nulle ». Pour ce faire, on doit planifier et programmer une rencontre mensuelle avec la communauté de la diaspora haïtienne par pays et par état  en vue de récupérer leurs doléances (mode de vie, condition de travail, statut de la citoyenneté, liaisons entre les hommes d’affaires ou investisseurs étrangers, le développement de la technologie, …) et de répertorier les investisseurs étrangers ou encore les entreprises  porteuses de forte richesse dans le cas du développement d’une communauté ou d’un pays. Cette rencontre se ferait sous une stricte sécurité et confidentialité avec beaucoup de respect individuel afin que chaque participant ait confiance et soit capable de présenter ses doléances soit par écrit ou par Audio par-devant les autorités diplomatiques du pays ayant les prérogatives  afin de les rencontrer et de les mettre dans une ambiance vivable de « Buffet familial » qui va d’ailleurs s’inscrire dans le budget du pays à titre d’un moment de fraternité, de paix et de sérénité. Alors, une fois récupérées ces informations-là, on devrait les transmettre à l’Etat Central et au CFI pour les suites nécessaires (« Le peuple s’intéresse à la politique quand la politique s’intéresse à lui » citation de Ségolène ROYAL)

  2.  Créer des bases de données électroniques et manuelles à la fois à partir d’un système numérique interconnecté à l’intérieur de chaque ambassade au service des Haïtiens vivant à l’étranger  bien sûr, en dehors de la base de donnée de l’OIM et du MAEC  (le contenu des bases de données sera: Noms -Prénoms et Surnoms,  Lieu et date de Naissance, Adresse ville étrangère et Adresse ville d’origine en Haïti, professions, lieu de travail actuel et le nom de l’entreprise, sexe, objectif du voyage et nombre de personne prise en charge, condition de voyage et date de voyage, personnes de référence en Haïti et à l’étranger, religion et statut matrimonial, condition de vie actuelle, Suggestion ou Proposition pour le consulat ou  l’ambassade ,…)
  3. Planifier d’autres rencontres mensuelles entre les représentants de la diplomatie haïtienne d’un pays à l’autre, par pays et par Etats ou districts (avec des consuls, des ambassadeurs ou des premiers secrétaires des différents états ou districts) afin de résumer leurs doléances dans un seul et unique document et de prendre des décisions qui s’imposent.
  4. Intégrer un service d’identification efficace interconnecté avec la DGI, les Archives nationales et l’ONI (acte de naissance, extrait archive, carte d’identification nationale, matricule fiscale, passeport,…) et un autre service juridique efficient interconnecté avec la DCPJ, le MJSP et le MAST ( afin de délivrer les pièces suivantes aux haïtiens vivant à l’étranger : certificat de bonne vie et mœurs, casier judiciaire, jugements, certificat de nationalité…) pendant environ un (1) an jusqu’à ce qu’on prenne totalement le contrôle des immigrants et émigrants du pays ( des haïtiens vivant à l’étranger).

  5. Intégrer un service financier aux environs de l’espace des consulats et des ambassades d’Haïti à l’étranger. (sous un partenariat avec des banques internationales afin de doter tous les haïtiens vivant à l’étranger de banques commerciales internationales qui ont des filiales en Haïti (Chili, Brésil, Argentine, Guyane, Provo, Martinique, Guadeloupe, Panama, …). Ex : PROVO- Turcs & Caricos.

Chères autorités diplomatiques du pays, les conditions des haïtiens vivant à l’extérieur du  pays notamment à  Provo, sont très humiliantes et esclavagistes, ce qui nous rappelle directement la vente aux enchères des nègres aux colons blancs dans le système esclavagiste français avant notre indépendance le 1er janvier 1804.  En plus de tout cela, la majeure partie qui est déportée pour des raisons de papiers illégaux et autres, ont automatiquement perdu leurs épargnes bancaires qu’ils ont dû gagner pendant plusieurs années de durs labeurs.

Agir en tant qu’Hommes et Femmes d’État pour la dignité et la souveraineté nationale !!!

En Avant mesdames, messieurs les autorités Diplomatiques et les autorités politiques du pays !!!  

Emmanuel JULES
Administrateur-Economiste
15 Décembre 2020

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