Un État révolutionnaire doit interdire la présence des ONG impérialistes sur son territoire!

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Nous devrions déduire que les autorités des pays touchés par le scandale des pédophiles « oxfamiens » ignoraient que les « Wan Hauwermeiren » s’amusaient à sacrifier tous les jours des centaines de milliers de fillettes et de garçonnets dans les suites luxueuses des hôtels 5 étoiles, aux frais de la « reine » et des contribuables.

« La révolution est dans l’histoire ce qu’est le médecin à la naissance d’une vie nouvelle. Il n’emploie pas sans nécessité le forceps, mais il l’emploie sans hésiter chaque fois que cela est nécessaire pour aider l’enfantement. Cette naissance apporte aux masses asservies et exploitées l’espérance d’une vie meilleure. »
Fidel Castro, 4 février 1962, Seconde Déclaration de La Havane, La défense de la Révolution

Les agressions sexuelles commises sur des enfants par Oxfam  international soulèvent partout des vagues d’hypocrisie. En Haïti, le ministre de la Planification et de la Coopération externe du gouvernement délinquant, Aviol Fleurant, est venu aussi faire son numéro de chafouinerie, son cinéma de papelardise, son théâtre de faux-semblant, son carnaval de cafardise devant les micros et les caméras d’une presse manœuvrable. Me Zabelbok Bèrachat  a voulu faire croire – naturellementaux simples d’esprit comme son président inculte et son premier ministre flagorneur – que le gouvernement illégitime et illégal a pris cette affaire criminelle au sérieux. Et même qu’une enquête serait diligentée pour faire arrêter, extrader, juger et condamner les bourreaux. Qui serait assez naïf pour se fier aux radotages des corrupteurs, des mythomanes, des kleptocrates, des dénigreurs, des hors-la-loi  du PHTK?

Ainsi, nous devrions déduire que les autorités des pays touchés par le scandale des pédophiles « oxfamiens » ignoraient que les « Wan Hauwermeiren »  s’amusaient à sacrifier tous les jours  des centaines de milliers de fillettes et de garçonnets dans les suites luxueuses des hôtels 5 étoiles, aux frais de la « reine » et des contribuables.

Et pourtant, tous les journaux du monde parlent régulièrement des mineurs qui subissent les exploitations sexuelles des « blancs parasites pervertis » qui ont monté cette vaste filière internationale de vol et d’escroquerie au sein de laquelle se retrouvent Oxfam international, Vision mondiale, Transparency international, SOS Villages d’enfants, Amnesty international… Toutes les enquêtes impartiales sur ces « sociétés occultes » mèneront à la triste découverte des cas flagrants de viol d’enfants vulnérables et de femmes fragiles.

Et que dire des institutions scolaires congréganistes?

Chez les Frères de l’instruction chrétienne, nous connaissions des petits camarades de classe qui subissaient régulièrement l’assaut des religieux pédophiles français et canadiens. À cet âge-là, nous comprenions le « bien et le mal ». Et nous en discutions entre nous. Beaucoup de prêtres de l’église catholique romaine ont corrompu et abusé des adolescentes et des adolescents, sous prétexte qu’ils détiennent le pouvoir de leur faire manger chaque dimanche le corps du Christ crucifié et ressuscité.

À la fin des années 1990, le directeur de l’Institution Saint-Louis de Gonzague à Port-au-Prince était venu nous faire des confidences inquiétantes. Dans un éditorial diffusé à notre rubrique « Point à la ligne », nous avions abordé les pratiques de la pédophilie, de l’homosexualité masculine et féminine en cours – d’ailleurs, jusqu’à présent – dans les enceintes inexpugnables des écoles congréganistes. Le supérieur religieux confessait étonnamment que son établissement se trouvait confronté à des problèmes similaires. Des membres du personnel religieux avouaient avec des larmes aux yeux qu’ils entretenaient des relations homosexuelles pédophiles avec des élèves. Nous avions sonné l’alarme. Mais les autorités politiques gardaient les oreilles plombées.

Des ONG criminelles  

Il n’y a pas longtemps, nous avons dépoussiéré une vieille copie du film de Costa-Gavras, État de siège, avec le défunt et inoubliable Yves Montand dans le rôle principal. Quel savoureux plaisir d’avoir visionné pour la nième fois cette formidable et puissante production cinématographique! Il s’agit d’une histoire de kidnapping, d’enlèvement d’un membre d’une soi-disant Organisation humanitaire par un groupe de révolutionnaires uruguayens. Le grand « récit de suspense » se termine avec l’exécution sommaire du mystérieux personnage qui portait une double identité.

Cette grande réalisation filmique  révèle – sans  étonnement – le visage monstrueux et sadique de certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui s’installent fallacieusement dans les régions du Sud étranglées par des dictatures politiques, plongées dans les détresses de la guerre civile et corsetées par la famine. Grâce à Costa-Gavras, cinéaste avant-gardiste, nous sommes  persuadés depuis longtemps que la plupart des ONG subventionnées officiellement ou secrètement par des puissantes institutions financières, comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), la Banque interaméricaine de développement (BID), etc., entretiennent des liens douteux, indécents avec la mafia politique globalisée. Leurs missions n’ont presque pas de rapport avec  les enjeux de développement durable. Elles opèrent dans une atmosphère de nébulosité opaque qui brouille la compréhension de l’individu moyen. Elles ont un système d’embranchement  occulte qui abrite les « malfrats » les plus cyniques du néolibéralisme.

Ces experts incontournables qui œuvrent dans le domaine complexe de la Haute finance conçoivent les stratégies les plus fines pour maintenir continuellement les pays en voie de développement dans leur position de vassalisation et leur état de dépendance. Les agissements sauvages et criminels de la « pègre redoutable » déguisée en « philanthropie internationale » consistent à assécher toutes les sources d’économie et de finance des régions du Sud où elle déploie ses tentacules comme les pieuvres de l’océan, à l’effet d’endommager les circuits de productivité et  de provoquer  le « dégraissage » et la « dérentabilisation » des rares entreprises qui assurent  la survie d’une production nationale déjà maigrelette.

En clair, les « mafiosi » du monde dominant, cachés dans le ventre des Organisations Humanitaires sataniques ont aussi pour mission secrète de contraindre les dirigeants locaux à contracter des prêts exorbitants, remboursables à long terme,  qui hypothèquent l’avenir et le bien-être de leur peuple.  L’endettement déraisonnable aboutit le plus souvent à une mainmise totale des vautours de la créance internationale sur les richesses naturelles des États débiteurs pour « défaut de paiement ».

Cette pratique injuste, autoritaire, kleptocratique, dictatoriale conduit donc à des situations catastrophiques de faillite qui répercutent sur les Nations déclarées insolvables. Les pays qui sont victimes des « guillotineurs » de la Haute finance peinent à s’éloigner du pôle de la fragilisation socioéconomique. C’est aujourd’hui le cas d’Haïti, du Venezuela, de la Grèce, de l’Italie…

Pour plus de preuves, vous pouvez consulter ou revisiter les ouvrages éclairants de John Perkins qui a bien cerné la problématique. L’agent repenti du capitalisme carnassier a dénoncé sévèrement les méfaits dévastateurs des choix économiques imposés dans le cadre des « assassinats financiers » aux régions d’Asie, d’Amérique, d’Afrique… Le résultat s’appelle « pauvreté extrême ».

Lorsque John Perkins aborde les circonstances révoltantes du décès planifié et provoqué du président panaméen par la CIA, Omar Torrijos, le 31 juillet 1981, pour ses convictions patriotiques et ses principes nationalistes, les dures et étonnantes révélations sur les mobiles du crime confirment une fois de plus que les misérables de la terre qui sont pris en otage par les puissances monopolistiques n’arriveront pas à se libérer du jour au lendemain. Ce combat, même s’il est mené sur une base de rationalité organisationnelle, traversera plusieurs générations. Lutter contre des « fantômes » qui incarnent le « génie du mal » n’est pas chose aisée. Pour transcender la malfaisance diabolique et endémique, seul l’exorcismedans bien des cas –  offre une issue favorable et satisfaisante. Cette solution complexe et ardue se prénomme « Révolution ».

L’infiltration des ONG par des agents doubles de la trempe de James Bond 007  est donc « Une Affaire d’État ». Elle permet justement aux États imprégnés de l’idéologie hégémonistique d’agir discrètement à l’étranger sans courir le risque de se faire repérer et épingler par les autorités locales. En clair, les ONG demeurent des filières sûres qui permettent aux pays comme les États-Unis, la France, le Canada, l’Allemagne, la Russie, l’Angleterre, etc., de déployer leurs espions dans le monde de manière clandestine et sécuritaire. Et elles offrent même – dans bien des cas – les moyens de parvenir à l’élimination physique ou psychologique de certaines personnalités charismatiques, non moutonnières, qui osent affronter la dictature des grandes institutions financières mondiales pour protéger les intérêts de la Nation.

Le défunt dirigeant du Panama, Omar Torrijos – selon l’essayiste John Perkins – a payé de sa vie la résistance qu’il a opposée  vaillamment aux pressions des « faucons globalisés ». Il a agi courageusement dans le sens du bien-être socioéconomique des Panaméens les plus vulnérables.  Et il avait raison.

Malgré la prolifération des Organisations non gouvernementales dans les régions de l’Afrique et des Amériques, la misère ne s’estompe pas. Au contraire, elle avance à la Barbe Bleue. Gagne du terrain. Loin de reculer, elle multiplie tous les jours les victimes… Plus étonnant encore, elle parvient à élire  domicile même dans les mégapoles de l’Occident. La misère n’est plus seulement l’Afrique, l’Amérique Latine, la Caraïbe : elle est aussi l’Amérique du Nord (États-Unis, Canada…) et l’Europe (France, Grèce, Italie, Angleterre, etc.).

Tout cela nous fait réaliser que le déploiement excessif de certaines Organisations non gouvernementales sur un territoire étranger pourrait ne pas répondre tout à fait à la logique de l’humanitarisme et du philanthropisme.

État de siège révèle encore une dure réalité. Les ambassades et les consulats abondent de tristes personnages de la trempe de Philip Michael Santore (le nom d’Yves Montand dans le film) qui enseignent aux militaires qui sont aux ordres des gouvernements vassalisés l’art de torturer les prisonniers politiques pour en soutirer des aveux dans le sens de l’accusation parfois ridicule et non fondée. Tout à fait cousue de fil blanc. Inventée. Imaginée. Et montée de toutes pièces pour les besoins de la « cause » vile et méprisable.

Ces « bourreaux » accoutrés en gentils diplomates peuvent être aussi des experts en crimes politiques et en interrogatoires musclés, comme le personnage principal de Costa-Gavras. Et souventes fois, ils participent dans les prisons, aux côtés des Luc Désir, Claude Raymond, Augusto Pinochet, Mohammed Suharto, Idi Amin Dada Oumee… selon leur bon plaisir – bien entendu en conservant l’anonymat – à certaines séances de maltraitance physique, de torture brutale, d’infligation de sévices corporels aux esprits rebelles arrêtés et emprisonnés dans les pires conditions. Ou même à des actes odieux d’exécution sommaire !

Pour la survie des éléments constitutifs de la « capitalosphère », à savoir la mondialisation politique, la globalisation économique,  le système néolibéral n’hésite aucunement à faire désintégrer –  par n’importe quel moyen – les velléités séditieuses qui prônent l’émergence d’un monde meilleur. Et d’où qu’elles viennent…

Le jeudi 24 juillet 2014, un chef de gang portant le sobriquet « Ti Kenkenn » est sauvagement assassiné par deux de ses lieutenants dans un quartier misérable de Martissant, au Sud de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Au micro de la presse, le tueur principal, qui sera exécuté lui aussi par ses rivaux trois mois après, avait révélé impunément les « mobiles » du meurtre : « Lorsque les ONG ou les partis politiques ont octroyé des montants d’argent à « Ti Kenkenn » notre chef, celui-ci refusait de les partager avec nous. Il gardait tout pour lui… »

Et à notre humble connaissance, aucune arrestation n’a été effectuée dans le cadre de cette sale et épineuse « affaire de Martissant » où des rumeurs persistantes, une fois encore,  ont tenté d’établir à tort ou à raison la connivence et l’implication criminelle de « Hauts fonctionnaires » gouvernementaux dans le « gangstérisme » gangréneux qui détruit la paix publique en Haïti. La presse locale s’est-elle accordé l’intelligence de creuser les questions que devraient normalement soulever les déclarations compromettantes des « bourreaux » du « salaud-victime » ?

Pourquoi des Organisations internationales œuvrant dans le domaine humanitaire verseraient-elles des sommes d’argent à des meurtriers avérés qui exercent, avouent publiquement, et sans gêne, leurs activités de banditisme devant les caméras de télévision?

Quels sont ces « groupements politiques » qui collaboreraient avec ces dangereux malfaiteurs ? Pourquoi seraient-ils payés? S’il y avait un « salaire », n’y aurait-t-il pas forcément un « travail »? Qui seraient les véritables patrons de ce redoutable « Ti Kenkenn »?  Ses exécuteurs auraient-ils accepté le « contrat » d’un secteur occulte – comme on dit dans le langage de la mafia – qui a voulu se débarrasser d’un petit chef inculte, encombrant, sous prétexte qu’il était devenu, peut-être,  « l’homme qui en savait trop » d’Alfred Hitchcock ?

Des ONG avec des pratiques néolibérales

Tout cela nous fait réaliser que le déploiement excessif de certaines Organisations non gouvernementales sur un territoire étranger pourrait ne pas répondre tout à fait à la logique de l’humanitarisme et du philanthropisme. La République d’Haïti en fait l’expérience depuis plusieurs années. Chaque pouce de terrain qui forme son paysage est envahi et contrôlé par des nuées d’ONG responsables de soi-disant projets de développement à caractère pluridisciplinaire, financés à coups de millions de dollars américains par des myriades de Georges Sorros, sans qu’ils apportent des résultats concluants pour la population désœuvrée. Sinon que complots politiques, coups d’État, torpillages des intérêts nationaux…   au détriment des pauvres hères.

L’ex-Premier Ministre de M. René Préval, Jean-Max Bellerive, de passage à Montréal en mars 2010 avait fait cette étonnante remarque : « Plus il y a d’ONG en Haïti, plus le pays s’enfonce dans la pauvreté! » Et il n’avait pas tout à fait tort. Seulement, M. Bellerive n’arrivait à fournir aucune explication plausible, lorsque nous lui avons demandé publiquement, en présence de nombreux officiels canadiens, s’il pouvait nous dire ce qui expliquait l’engouement des ONG internationales à s’établir en Haïti…

Toutefois, le Chef de la Primature avait concédé à l’assistance le fait que le sous-sol  haïtien contient de l’or, de l’iridium, du pétrole

Beaucoup d’Organismes caritatifs – quand ils n’ont pas de liens directs avec les techniques et stratégies soigneusement mises en place par la machine performante de l’évasion fiscale pratiquée au niveau des entreprises privées et par les milliardaires – font partie du décor de la politique extraterritoriale des États dominants. Ce sont les « Jean le Baptiste (1)» de l’impérialisme néolibéral. Donc, les précurseurs des grands « seigneurs » de la colonialité du pouvoir. Ils préparent la voie à l’exploitation des richesses naturelles des pays qui les abritent insouciamment. Ils espionnent. Prospectent. Cartographient. Tout cela, sous  le  manteau  souillé  du « missionnariat »  ou  de  l’ « humanitariat ».

L’État de siège permet donc de décoder les mécanismes inapparents de la colonialité par lesquels le génie du « Centre » subjugue le « cerveau aliéné » de la « Périphérie ». C’était une façon habile pour les « maîtres » d’inventer cet autre ange de l’enfer  – identifié et baptisé par Kwame Nkrumah [2] – qui est venu suppléer au système essoufflant, suffoquant de la féodalité coloniale : le néocolonialisme.

Il faut souligner que la Religion, déployée  sur les territoires des pays pauvres, remplit également très bien sa fonction de  « déroute de la conscience ». Il ne faut jamais oublier que c’est par elle que le scandale de la « colonisation » est arrivé. Et c’est encore par elle que le « néocolonialisme » se maintient en place. Progresse. Dépossède. Corrompt. Aliène. Insécurise. Pollue. Vole. Viole. Prostitue. Déshumanise. Torture. Assassine. Cholérise…

Le réalisateur de L’État de siège et ses brillants collaborateurs nous ont transportés sur les sillages de la structure fondamentale et caractéristique du modèle révélateur de l’ « Organisation politique » franche, sincère, lumineuse, solidaire, intelligente… Quelle leçon utile et imposante de velléité révolutionnaire!

Un mouvement de lutte pour la « Libération » des populations dominées n’arrivera pas à triompher sans une remise en question du rôle nébuleux des Organisations non gouvernementales (ONG) et des Religions importées dans les régions de la « Périphérie ».

Robert Lodimus

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