« La “démocratie” forte des États-Unis et de leurs laquais du 21e siècle est néocoloniale et majoritairement néofasciste. »
Les médias écrasants dans ce pays et à l’étranger, la soi-disant classe politique, les hiérarchies ecclésiales, les chefs militaires et policiers, les élites universitaires… insistent pour exalter le système en vigueur dans notre pays et dans d’autres néo-colonies, comme un bel exemple de démocratie.
D’emblée, le sujet nous renvoie à plusieurs questions :
Quelle démocratie ce XXIème siècle exige-t-il, après les expériences vécues aux XIXème et XXème siècles, et de quoi parle-t-elle ?
Le système politique, économique, social et culturel dominant en République dominicaine et dans d’autres pays recolonisés et contrôlé par les élites capitalistes et militaires peut-il être qualifié de démocratique ?
Quelle classe sociale dicte et contrôle ce qu’il faut faire dans ces pays ? Dans le cas dominicain, même une récente enquête manipulée sur la culture démocratique a dû reconnaître que la majorité des personnes interrogées perçoivent que des « secteurs puissants » règnent ici.
Quel type d’État existe-t-il et qui le contrôle et le manipule ? Quel genre prédomine dans l’exercice de tous les pouvoirs ? Lequel des phénotypes humains l’idéologie de la « race » impose-t-elle ?
Quelle génération dicte la politique ? Quelle est la relation entre militaires et civils ?
Le pays est-il libre, est-il véritablement indépendant, a-t-il la souveraineté, est-il autonome ?
Qui contrôle les partis et leurs candidatures ?
Ce sont des questions obligatoires dans de telles circonstances.
La subversion nécessaire.
Les réponses véridiques à ces questions nous amènent aux conclusions sur ce qui doit être renversé dans des situations comme celles-ci :
-Domine la bourgeoisie transnationale et la grande bourgeoisie locale qui lui est subordonnée. Il existe une dictature de la classe capitaliste et surtout de ses puissantes élites.
-Domine à ses côtés une haute bureau-techno-partiocratie qui contrôle les partis sur la base de l’argent du business et du narco-business et retourne l’État et le pouvoir du capital contre la société.
-Le pouvoir a été masculinisé. Il existe une dictature sexiste en matière de genre ; dans la famille, dans les partis, dans l’État.
-Le racisme a de multiples expressions de pouvoir de discrimination et de subordination, exprimé avec cruauté contre les Dominicains pauvres et noirs, et contre la population haïtienne ou d’origine haïtienne.
-Les adultes masculins sont le centre de la société (adult-centrisme), donnant naissance à une sorte de dictature des générations mûres contre la jeunesse et l’enfance.
-Le pays est sous la dictature des États-Unis et de leurs alliés subordonnés.
Pour cette raison, dans notre cas, des choses aussi graves se produisent que la tutelle financière récurrente du FMI et de la BM, les traités militaires avec les États-Unis, les interventions militaires récurrentes du Commandement Sud, de l’USAID, de la CIA, de la DEA, du FBI, du MAAG ; les contrats miniers avec Barrick Gold, FALCONDO (nickel)… et d’innombrables concessions d’exploration qui menacent la vie de nos peuples, leurs sources d’eau et la vie. Celui lié à l’exploration des terres rares accordé à l’armée américaine se démarque.
-Le pouvoir militaro-policier s’est gangstérisé et viole les droits civiques.
-La soi-disant « séparation des pouvoirs » de la soi-disant « démocratie libérale-représentative » que les factions dominantes proclament est une pure fiction.
-De la dictature bipartite nous sommes revenus à la dictature constitutionnelle sous le contrôle du parti dominant. Et même la « démocratie électorale » a disparu !
-LA TRANSPARENCE est une fiction, alors que la haute hiérarchie gouvernementale signe un pacte éthico-moral avec un président qui refuse d’expliquer ses liens et ceux de son parti avec la famille de la drogue López Pilarte, avec le patron Miguel Gutiérrez et avec les mafias néo-fascistes de Guaidó, María Corina, Edmundo González, Macri, Bolsonaro, Lazo, Piñera, Noboa et Milei.
-Les dirigeants qui contrôlent le système l’administrent pour détruire de manière despotique la Terre Mère, s’appropriant ses richesses et attaquant l’existence des générations présentes et futures, commettant un écologicide après l’autre.
-En bref, une « démocratie » forte pour les États-Unis et leurs laquais du 21e siècle est néocoloniale et majoritairement néofasciste.
La démocratie pour ce siècle
Tout cela s’est précisément produit lorsque nous assistons à l’évolution du capitalisme pour le pire et à l’effondrement d’une transition vers un socialisme qui n’est pas devenu le socialisme (en raison du déni de la démocratie et de l’étatisme bureaucratique), et lorsque la nécessité d’une démocratie participative et globale émerge.
Démocratie économique.
Social-démocratie.
Démocratie culturelle et multiethnique.
Démocratie de genre.
Démocratie écologique.
Pays indépendant allié à tous ceux qui accèdent à la souveraineté et parient sur une patrie latino-caribéenne libérée et sur un monde juste, diversifié, multipolaire et solidaire. Nation et peuple souverains vers un nouveau socialisme : participatif et imprégné de libertés et de bien-être collectif.
C’est le grand défi du XXIe siècle. Le grand défi pour nous et pour tous les peuples opprimés.
Et à ceux qui ne se lassent pas de mentir, vantant « la grande démocratie » du Nord troublé et brutal, il faut dire :
.Que le pouvoir imposé depuis le complexe militaro-industriel-financier-informatique et médiatique N’EST PAS LA DÉMOCRATIE.
∙ Cette ploutocratie ou le pouvoir de l’argent, plus sa TERREUR-CRATIE, n’est pas la DÉMOCRATIE.
Le système antidémocratique en République Dominicaine et dans les pays néocoloniaux est une somme de despotismes internes et externes, qui doivent être démantelés par la décolonisation, pour créer une démocratie globale.
Aporrea News 03 Septembre 2024