Le Venezuela n’est pas seul, son peuple et la communauté internationale l’accompagnent
Le peuple vénézuélien reste mobilisé, comme le lui a demandé son président légitime, Nicolas Maduro, pour défendre la souveraineté, la paix et la constitutionnalité du projet bolivarien dans ce pays, suite à une nouvelle tentative de coup d’État, le 23 janvier, organisée et soutenue par le gouvernement des États-Unis.
Dans ce scénario, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la décision de rompre ses relations diplomatiques et politiques avec les États-Unis, en réponse aux prétentions de Washington d’imposer un gouvernement parallèle à ce pays d’Amérique du Sud, a rapporté l’agence Prensa Latina.
Devant une mobilisation populaire réunie autour du Palais de Miraflores, le chef de l’État vénézuélien a rejeté les actions de l’opposition nationale et de l’exécutif nord-américain à la suite de la manœuvre de Juan Guaido, député de l’Assemblée nationale – le Parlement est en situation d’outrage judiciaire depuis près de deux ans – qui s’est autoproclamé « président » par intérim du Venezuela. « Le gouvernement impérialiste des États-Unis dirige une opération visant à imposer un coup d’État avec un gouvernement fantoche au Venezuela », a déclaré Maduro. Le président a donné 72 heures au personnel de l’ambassade des États-Unis pour quitter le pays.
L’annonce est intervenue quelques heures seulement après la reconnaissance, par le président étasunien Donald Trump, de Juan Guaido comme « président intérimaire » du Venezuela.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2019, le président Maduro a rappelé que selon la Constitution vénézuélienne « il n’y a aucun motif pour considérer l’absence de charge », argument avancé par le député Juan Guaido pour se proclamer « président en charge »
« Constituent des empêchements absolus à l’exercice de la fonction de président : la mort, la démission, la destitution décrétée par jugement du Tribunal Suprême de justice, ou l’incapacité physique ou mentale permanente, et aucun de ces cas de figure ne se présente », a souligné le président, rappelant les termes de la Constitution.
Les gouverneurs, le tribunal suprême de justice, le pouvoir électoral et le citoyen soutiennent la constitution
Le Pouvoir électoral du Venezuela, représenté par le Conseil national électoral (CNE), a exigé le respect de la volonté du peuple qui a élu son président constitutionnellement en mai 2018. « Le CNE rejette et condamne l’ignorance totale et la violation de l’ordre constitutionnel intervenues le 23 janvier dernier », a déclaré Tibisay Lucena, sa présidente.
Maikel Moreno, président du TSJ, a signalé quant à lui que le système judiciaire reconnaît l’autorité de Nicolas Maduro en tant que président constitutionnel et condamne l’usurpation de pouvoir par l’opposition, qu’il a accusée de se moquer de la volonté du peuple.
Pour sa part, le procureur général, Tarek William Saab, au nom du Pouvoir citoyen, a également condamné la tentative de coup d’État de la droite, et il a exprimé son soutien sans réserve à l’Exécutif.
Selon l’agence PL, les gouverneurs de 19 États ont appelé à préserver la paix, au respect de la démocratie et de la souveraineté de ce pays d’Amérique du Sud, et ils ont condamné les actes de violence encouragés par l’opposition. Le gouverneur de l’État de Miranda, Hector Rodriguez, a déclaré. « Les forces de sécurité du pays sont déployées pour assurer la paix du peuple ».
Maduro ratifié comme commandant en chef
Les commandants des Régions stratégiques de défense intégrale du Venezuela (REDI) ont ratifié leur attachement à la Constitution et leur soutien au président Nicolas Maduro comme commandant en chef. Le chef du REDI occidental, Fabio Zavarce, a rejeté l’ingérence internationale dans les affaires intérieures vénézuéliennes, et il réaffirmé son soutien au chef de l’État. Dans la région des Andes, Manuel Bernal a manifesté la loyauté et la subordination des unités opérationnelles placées sous son commandement au gouvernement constitutionnel du Venezuela.
Entre-temps, le commandant du REDI Los Llanos (Les plaines), Victor Palacios, a exprimé son « strict respect de la Constitution et des lois vénézuéliennes » par les forces militaires qu’il dirige. À Aragua, le chef du REDI central, Domingo Hernandez, a également manifesté son soutien au président constitutionnel du Venezuela. Auparavant, le ministre de la Défense Vladimir Padrino avait déclaré : « La Force armée nationale défendra la Constitution vénézuélienne en tant que garante de la souveraineté nationale. »
La communauté internationale face à l’ingérence au Venezuela
Les pays membres de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA-TCP) ont soutenu et reconnu le président Maduro face aux menaces d’un coup d’État piloté par les États-Unis. Nans un communiqué, ils ont réaffirmé qu’ils ne reconnaîtraient comme représentants du Venezuela, dans les sphères multilatérale et bilatérale, que les fonctionnaires diplomatiques désignés par le pouvoir exécutif du Venezuela, dirigé par le président Maduro, et ils ont souligné qu’ils ne reconnaîtraient pas non plus la présence au sein des organisations multilatérales d’une représentation résultant de la violation par un prétendu gouvernement parallèle des normes juridiques en vigueur du Venezuela.
La chaîne TeleSur rapporte que le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec Maduro, lui exprimant son soutien. Le président russe a souligné : « Une intervention étrangère destructrice viole les normes fondamentales du Droit international ». Au cours de leur conversation, il s’est prononcé en faveur de la recherche de solutions dans le cadre de l’ordre constitutionnel. Les deux chefs d’État ont confirmé leur volonté de poursuivre leur coopération dans différents domaines.
Dans un communiqué, le gouvernement du Nicaragua a signalé : « La Grande Patrie refuse de s’incliner, elle se dresse fièrement, portée par l’amour de ses peuples. Fraternellement réunis au sein de l’ALBA, nous sommes tous le Venezuela. L’Amérique latine et les Caraïbes, berceau des grands êtres lumineux, revendique sa dignité et sa grandeur devant l’empire ».
« La Chine soutient les efforts du gouvernement vénézuélien pour préserver sa souveraineté, son indépendance et sa stabilité », a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. « Nous souscrivons au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays, nous nous opposons à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Venezuela, et nous espérons que la communauté internationale suivra également ce principe », a-t-il conclu.
« L’Iran soutient le gouvernement et le peuple du Venezuela face à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ce pays ou à tout autre acte illégitime et illégal, y compris une tentative de coup d’État », a déclaré Bahram Qasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Par ailleurs, le ministère syrien des Affaires étrangères a exprimé sa solidarité avec le Venezuela et Maduro, condamnant l’ingérence des États-Unis.
Le Parti communiste indien a également condamné cette intervention, et il a appelé les peuples du monde entier à faire preuve de solidarité avec le peuple vénézuélien. Le Parti communiste français et plusieurs organisations sociales telles que le Cercle bolivarien à Paris et le Collectif ALBA-TCP France, le Front Guasu du Paraguay et la gauche allemande se sont également prononcé dans ce sens.
Le président de Bolivie Evo Morales, a écrit sur son compte Twitter : « Toute notre solidarité avec le peuple vénézuélien et notre frère Nicolas Maduro, en ces heures décisives où les griffes de l’impérialisme cherchent une fois de plus à porter un coup mortel à la démocratie et à l’autodétermination des peuples de l’Amérique du Sud. Nous ne serons plus jamais l’arrière-cour des États-Unis ». Le président turque Recep Tayyip Erdoğan, a également exprimé son soutien et sa solidarité face aux attaques de l’opposition vénézuélienne.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Mexique a annoncé que le gouvernement du président Andrés Manuel Lopez Obrador ne prévoit aucun changement dans sa politique étrangère vis-à-vis du Venezuela et qu’il reconnaît Nicolas Maduro comme le président légitime de ce pays.
En Russie, le sénateur du Conseil de la Fédération de ce pays, Andreï Klimov, a lui aussi assuré que le gouvernement du président Vladimir Poutine ne prévoit aucun changement dans la politique étrangère du Kremlin par rapport au Venezuela.
Le Front Brésil populaire, qui regroupe plusieurs organisations politiques, a exprimé son soutien à travers les réseaux sociaux, tandis que d’autres groupes se sont réunis à l’ambassade du Venezuela en Bulgarie pour exprimer leur solidarité avec le peuple de ce pays et son président légitime.
Les États-Unis ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation au Venezuela. Cette demande est d’autant plus d’être ridicule et hypocrite que les États-Unis sont à l’origine de la situation créée dans ce pays, sous les auspices du président Donald Trump et des hauts représentants de son administration.
Les réseaux sociaux ont été inondés de « même » à ne pas manquer sur la question, lesquels dénoncent et condamnent l’administration de Trump. On peut lire sur la légende de l’un d’entre eux : Vous voulez être président sans avoir à subir une élection populaire inconfortable, appelez 1 800 Mike Pence, garantie immédiate.
Granma 25 janvier 2019
Pétition : Contre Trump, Macron et Bolsonaro défendons la démocratie et l’indépendance de la République bolivarienne du Venezuela et son président légitime Nicolas Maduro !
Démocratiquement et à l’issue d’élections libres, le peuple du Venezuela a élu un président : Nicolas Maduro. Que l’opposition fascisante ait boycotté les élections ne change rien à l’affaire. Maduro est un président légitime élu à 68% des voix, soit 32% des électeurs inscrits. Bien plus que Trump et Macron qui n’ont rassemblé que 27% et 18% des électeurs.
Nous, les organisations, les citoyennes et citoyens soussignés
Nous exigeons que le régime de Macron et l’UE cessent immédiatement leur soutien au coup d’état fasciste/impérialiste de l’oligarchie vénézuélienne et de Washington.
Nous exprimons notre solidarité avec le processus progressiste et patriotique bolivarien entamé par Hugo Chavez et poursuivi par Nicolas Maduro.
Nous exprimons notre soutien au président démocratiquement élu du Venezuela, Nicolas Maduro.
Nous condamnons le coup d’état fasciste initié par l’impérialisme étasunien et soutenu par le fasciste Bolsonaro comme par Macron.
Nous appelons tous les défenseurs de la paix, de la démocratie, du progrès social et de l’indépendance nationale, à la solidarité avec Venezuela bolivarien car en défendant le Venezuela, on se défend soi-même.
Prenons garde : le ventre capitaliste est encore fécond pour faire de nouveau jaillir le monstre. Une défaite à Caracas serait le pire signal pour les forces progressistes et patriotiques du monde entier.
Le fascisme ne passera pas !
Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)