Seule l’action organisée des masses conscientes peut changer le pays

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Il se confirme que les puissances impérialistes qui dominent le pays sur tous les plans, vont tout faire pour tenter de mettre sur pied une alliance au sein de la classe politique pour assurer la continuité et renforcer le pouvoir économique et politique des deux ailes des classes dominantes.

En réalité, telle une tempête de basse intensité dans un verre d’eau, les protagonistes des Accords de Musseau et de Montana-PEN, une poignée de politiciens pourris, corrompus et valets des Etats-Unis, appartenant à la même classe des oppresseurs, semblent vouloir croiser le fer de façon à tromper l’opinion nationale sur un quelconque désaccord entre les Accords.

Certes, au sein de cette élite dirigeante, créature de l’impérialisme américain, du moins des interlocuteurs acceptés, reconnus, récupérés par lui, ont toujours manifesté des contradictions internes pour prendre le contrôle de l’appareil de l’État et ne pas perdre leurs privilèges. Mais, en vérité, ces contradictions n’ont jamais été un obstacle majeur pour les dirigeants qui s’entendent toujours pour combattre les revendications populaires.

Il ne faut se faire aucune illusion car ils finiront par s’entendre convenablement pour continuer le processus d’élimination des classes laborieuses en lutte pour un lendemain meilleur.

cette élite dirigeante ont toujours manifesté des contradictions internes pour prendre le contrôle de l’appareil de l’État

Unis dans le pire, ils ne sont pas réellement hostiles les uns aux autres. Seules de simples zizanies les opposent car ils partagent les mêmes fondamentaux. Toute leur démarche est marquée du sceau de la classe sociale qu’ils représentent. L’un représente l’appareil d’Etat qui est l’expression du pouvoir, des monopoles impérialistes et l’autre l’expression de couches et de classes privilégiées aux intérêts indissociables de ceux de l’impérialisme. Les négociations de consensus que prônent, particulièrement les Etats-Unis, ont pour but ultime d’aménager simplement les structures en place afin de les rendre un peu plus supportables.

Ces négociations de compromis ont normalement pour objectif de servir au renforcement de l’unité des classes dominantes à l’encontre des classes populaires. Le trio Musseau-Montana-Pen n’a aucun problème là-dessus. Mais la question est qui doit avoir le contrôle du pouvoir ? En d’autres termes, qui doit gagner les faveurs des puissances tutrices pour mieux servir leur objectif ?

Ce ne sont que des indigènes de service qui multiplient les intrigues, les coups bas pour garder le pouvoir. Le seul trait d’union entre eux est leur volonté de combattre et d’écarter les masses populaires. Ils obéissent à la lettre à l’énorme projet d’agression perpétuelle de l’impérialisme à savoir : désorganiser, dérouter, diviser pour régner et pour mieux les asservir.

Ce ne sont que des indigènes de service qui multiplient les intrigues, les coups bas, pour garder le pouvoir.

Les débats qui auront lieu entre eux ce ne serait certainement pas pour changer la face du monde haïtien. Il ne s’agirait pas de retirer le pouvoir des mains de la minorité d’exploiteurs pour le transférer vers celles du peuple travailleur, la majorité de la population qui gagne 500 gourdes ou moins par journée de travail.

Dans leur projet de consensus, aucun des parties ne vise à mettre en question le système impérialiste de domination et d’exploitation. Ils envisagent seulement de le rendre un peu plus vivable, plus acceptable puisque les objectifs visés resteront assurément les mêmes que précédemment.

Il ne faut se faire aucune illusion car ils finiront, tôt ou tard, par s’entendre convenablement pour continuer le processus d’élimination des classes laborieuses en lutte pour un lendemain meilleur.

Sous cet emblème du système capitaliste, quel que soit le gouvernement qui en sera issu, quel que soit son nom de baptême, s’exercera la dictature des intérêts capitalistes. C’est ainsi que le pays a connu des jours sombres et des lendemains incertains, des coups d’État successifs fomentés et téléguidés par l’illustre triumvirat impérialiste : Paris, Ottawa et Washington.

Alors, cette décomposition sociale et politique généralisée qui dégage actuellement une odeur nauséabonde d’insécurité, mérite une réponse authentiquement révolutionnaire. Un grand mouvement populaire pouvant balayer ces politiciens rétrogrades, cette oligarchie parasite pour arriver à remettre sur les rails du pays le train du changement.

Dans ce cas, il faut que les masses conscientes haïtiennes, les classes prolétariennes et toutes les catégories sociales exploitées, opprimées, humiliées, celles qui produisent les richesses nationales acceptent de jouer le jeu de la lutte des classes contre les exploiteurs de toutes catégories. Et c’est alors que l’on pourra rebâtir sur des bases nouvelles mais justes une autre Haïti.

Ce sera aussi par l’action permanente des masses haïtiennes dressées contre les puissances impérialistes, le néo-colonialisme économique, le pillage et le gaspillage dont est victime le pays que se fera la révolution pour un changement fondamental. Aucun changement ne saurait se construire ou être possible sans la participation active, consciente et politique du peuple haïtien.

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