Le mardi 5 septembre 2017, les sénateurs se sont réunis pour statuer et voter comme il était prévu sur la loi des Finances 2017-2018. La réunion commencée et alors que le Sénateur du Sud-Est Ricard Pierre de Pitit Desalin, lisant le rapport de la commission qui recommande à l’Assemblée de retourner le projet de loi des Finances 2017-2018 à l’Exécutif. Ainsi, son collègue de l’Ouest, en l’occurrence Antonio Cheramy alias Don Kato, a saisi le dossier et l’a déchiré en miettes et morceaux.
Il a qualifié de crime contre la population le projet de loi de finances proposé par le Palais National. Le président du Sénat Youri Latortue a tenté de ramener le sénateur Cheramy au calme qui n’en démordait pas. Le sénateur Latortue a alors menacé de sanctions le sénateur de Vérité Don Kato qui est également membre du bureau du Sénat.
Cheramy s’est adressé à ses collègues leur demandant de « retourner ce qu’ils ont en main ». Selon des rumeurs, plusieurs membres du sénat de la république auraient reçu chacun la coquette somme de 2 millions de gourdes de l`exécutif pour voter sans aucune modification le projet de loi de finances 2017-2018. Est-ce dans cet esprit que le Sénateur Cheramy leur demande de retourner «ce qu’ils ont en main» ?
«Président vous pouvez prendre des sanctions contre moi, mais je défendrai ce que j’ai à défendre. Nous ne pouvons pas nous arranger ainsi à piller le pays sur le dos des plus faibles», a eu à rétorquer le sénateur Cheramy. « Ce projet criminel ne passera pas » insista t-il.
Les sénateurs sont astreints à l’obligation de respecter la dignité de l’expression aussi bien dans ses locaux qu’à l’extérieur. Le fait par un sénateur de perturber la séance plénière constitue une atteinte à la dignité du corps fit, remarquer le président du Sénat Youri Latortue. Les membres du bureau sont alors rentrés travailler à huis-clos, coupant ainsi court à la séance qui sera continuée le mercredi 6 septembre.
Par ailleurs, le Cyclone Irma est devenu un ouragan de catégorie 5 et menace le pays. Dans une note publiée par le ministère de l’Education nationale, les établissements scolaires ne fonctionneront pas pendant 3 jours, soit du 5 au 8 septembre 2017.
L’ouragan souffle à 185 m/h et une Alerte rouge a été établie sur tout le territoire national selon ce qu’ont déclaré les membres du gouvernement sous le leadership du Premier ministre Jacky Lafontant dans une conférence de presse à la Primature le mardi 5 septembre.