Dans le contexte d’une deuxième vague de pandémie, où les chiffres augmentent de jour en jour, Solidarité sans frontières appelle à une manif en dansant pour revendiquer un statut pour tous et toutes, sans aucune exception. Personne ne doit être laissé pour compte.
La pandémie, dans la première et la deuxième vague, a rendu visible et a aggravé la situation des migrant.e.s ayant un statut précaire et en particulier les sans-papiers. Maintenant, tout le monde sait qui sont les gens obligés de travailler dans les pires emplois et dans les pires conditions. Malgré le fait que leur travail soutient la vie confortable de beaucoup d’autres personnes au Canada, ces travailleurs et travailleuses ont souvent été nié d’accès aux normes du travail, à la protection de l’emploi, aux soins de santé, à la garderie pour leurs enfants, à l’aide sociale ou aux prestations d’urgence. Une personne sur 23 au Canada n’a pas de statut permanent et est touchée par ces injustices de différentes manières. Malgré cette nouvelle prise de conscience et ces chiffres, ni le gouvernement québécois ni le gouvernement canadien n’ont pris de mesures sérieuses, choisissant plutôt de détourner l’attention sur une poignée de réfugié.e.s travaillant dans le secteur de la santé qu’ils ont décidé de «récompenser» en offrant une voie de régularisation potentiellement plus rapide et plus sûre.
ils mettent en place un couvre-feu, qui sera appliqué par des forces de police systématiquement racistes.
Les nouvelles mesures COVID mises en place par le gouvernement de la CAQ de Legault montrent clairement où se situent ses priorités: avec les capitalistes et non avec les communautés ouvrières, pauvres et racialisées. L’État du Québec n’a pas mis en place des mesures qui permettraient aux travailleurs, dont beaucoup ont un statut d’immigration précaire, de travailler en sécurité ou de rester chez eux et de ralentir ainsi la transmission du virus. Au lieu de cela, ils mettent en place un couvre-feu, qui sera appliqué par des forces de police systématiquement racistes. Entre autres choses, le couvre-feu marginalise même davantage des membres des communautés précaires, dont les personnes sans papiers qui sont obligées de travailler la nuit, les exposant à être arrêtées et, dans certains cas, détenues et déportées.
Pour sa part, le gouvernement libéral de Trudeau n’a fait preuve que d’une indifférence impitoyable à l’égard de l’exclusion des sans-papiers des programmes de prestation d’urgence et a ignoré les appels pour un statut pour tous et toutes. Mais, depuis mars, la plupart des expulsions ont été suspendues et les centres de détention pour migrant.e.s à travers le pays ont été vidés. Cette nouvelle normalité devrait être étendue à tous et toutes, rendue permanente et officialisée par un programme complet de régularisation.
Nous demandons à toutes ces personnes discriminées en matière de statut d’immigration de nous tendre la main
Ssf appelle toutes les personnes sans statut à se joindre au mouvement, peu importe leur statut: sans-papiers, étudiant.e.s internationaux, travailleurs et travailleuses temporaires, réfugié.e.s. Jeunes ou vieux, travaillant ou non, criminalisé.e.s ou pas. Nous demandons à toutes ces personnes discriminées en matière de statut d’immigration de nous tendre la main afin que nous unissions nos voix et nos forces pour crier haut et fort : *un statut pour tous et toutes*.
Nous invitons également toutes les personnes et organismes qui partagent les idéaux de justice et d’égalité et qui soutiennent la cause des sans statut.
Tou.te.s ensemble pour dire : Stop à l’injustice, à la discrimination et à l’exploitation des personnes sans statut ! Unissons nos forces et nos voix pour demander au gouvernement un programme de régularisation complet : un statut pour tous et toutes! C’est la moindre des choses en ces temps de pandémie.
Samedi 30 janvier 2021 à midi
Complexe Guy-Favreau, 200 Réne Lévesque ouest (Métro Place d’armes)
Covid-19
* Nous demandons aux participant-es de maintenir une distance physique de 2 mètres entre eux et elles (chaque personne aura sa zone de danse désignée!)
* Nous demandons également aux participant-es à la manifestation de porter des masques