Que le peuple ne retourne pas à son vomi, tel est l’un de mes souhaits pour Haïti en cette fin d’année

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Face à ce constat accablant, il faut que les ‘’bons amis’’ d’Haïti cessent, dans leurs laboratoires de faiseurs de chefs, de fabriquer, pour le malheur du pays, ces apatrides de mauvaise odeur de vomissement.

Comme un chien qui retourne à ce qu’il a vomi, ainsi est un insensé qui retourne à sa folie (Proverbe 26:11 du livre de Louis Segond).

La première fois que j’ai entendu cette phrase, à savoir : le chien retourne à son vomi, ce n’était ni dans une église protestante, ni de la bouche d’un évangéliste dans une émission de radio ou de télévision. Mais c’était plutôt de la bouche d’un candidat malheureux aux élections présidentielles de février 2006.

Effectivement, après sa défaite aux présidentielles de 2006, tout en étant frustré d’avoir perdu face à un René Préval qui piteusement avait échoué lors de son premier mandat, le professeur Lesly François Manigat avait lâché cette phrase : ‘’Le chien retourne à son vomi.’’ C’était un Manigat frustré, amer. « Dans un exposé ayant précédé la conférence de presse proprement dite, le professeur Manigat avait fait référence à un passage biblique, « le chien retourne à son vomi », pour évoquer le fait que la population ait décidé de permettre le retour de lavalas au pouvoir. Ceci a été interprété littéralement dans ces médias comme une assimilation délibérée du peuple à un chien par le leader du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP). »

À l’époque, cette phrase fait l’objet d’un véritable tollé dans les médias de Port-au-Prince surtout de la part de ceux qui étaient opposés à la vision progressiste du leader du RDNP. Selon certains présentateurs d’émissions de ces médias, le professeur Manigat avait traité le peuple haïtien de chien. Avait-il raison ou pas? Peut-être que oui.  Peut-être que non. Peu importe la réponse des uns ou des autres, si en 2006, les propos du candidat malheureux été mal vus par certains, aujourd’hui. À la fin de cette année, s’il y a un souhait à faire au peuple haïtien, c’est d’éviter, à l’exception de deux ou trois, le retour des mêmes députés et sénateurs raquetteurs au parlement ainsi qu’un président corrompu, incompétent, arrogant et soumis de la trempe ou de la même famille politique du musicien de la musique konpa et de nèg bannann.  Ces messieurs députés, sénateurs et présidents étaient si nuls que, ‘’même le mal ils le faisaient mal.’’

Le souhait, que le peuple reste loin de tous ceux qui tuent !  

Par leurs actions de mauvaise gouvernance, il est un fait que l’odeur du vomi des anciens dirigeants élus des dernières élections, des officiels nommés à des postes aussi bien que des signataires des accords qui désaccordent beaucoup plus la société haïtienne, va, pendant longtemps, rester dans l’air pour nuire à la santé des paisibles citoyens.  Sur ce, que les dieux tutélaires de la nation et l’esprit libérateur de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines accompagnent le peuple haïtien dans leurs combats au quotidien aussi bien dans le choix de leurs prochains dirigeants, pour qu’à l’avenir, des déchets toxiques des dernières élections et de leurs retombées, ne reviennent plus jamais aux affaires politiques du pays pour compromettre la vie de la population, surtout les masses dans les quartiers populaires.

En écartant ces messieurs corrompus, raquetteurs, arrogants, incompétents au Palais national aussi bien qu’au Parlement, ainsi il n’y aurait pas de Premier ministre à tout prix pour former des gouvernements avec des hommes et des femmes à la solde de l’oligarchie locale et internationale.

Car, contrairement à ce que pensent les supporteurs du statu quo qui pillent le trésor public du pays, l’implication de ces hommes d’État dans des actes mafieux est visible à l’œil nu. On n’a besoin, ni de télescope ni de microscope, pour voir bouger sous les yeux les vices de la corruption érigée comme système et qui fragilise la nation davantage au point d’enfoncer le pays encore plus dans cette situation d’État failli.  Cette condition doit aiguiser l’attention et fouetter la conscience patriotique et citoyenne de chaque haïtien sur le fait de devoir agir le plus vite possible sur l’état de pourrissement des institutions publiques et privées du pays afin de les retourner à leur vraie mission de service.

Il est un fait que pendant ces dix dernières années les ministres, directeurs généraux, ambassadeurs, consuls, consultants, journalistes aussi bien que des membres du CEP étaient à la recherche de gagne-pain pour leur survie quotidienne, comme des éboueurs ou égoutiers. Sans cache-nez et gants, ils faisaient, dans les égouts des institutions privées et publiques, le travail de ‘‘bayakou’’ pour un État en mauvais état de putréfaction.

Ainsi, de son état de mauvaise odeur, avec le temps, le vomissement des dernières années avait engendré et continue encore de donner naissance à des insectes, vecteurs de maladies contagieuses qui tuent le peuple.  Face à ce constat accablant, il faut que les ‘’bons amis’’ d’Haïti cessent, dans leurs laboratoires de faiseurs de chefs, de fabriquer, pour le malheur du pays, ces apatrides de mauvaise odeur de vomissement.

Le souhait : que le peuple se débarrasse de ces collabos, produits du CORE GROUP !

Définitivement, il faut mettre fin à l’apatridie. Car « Parmi toutes les odeurs qu’on peut rencontrer dans une maison, le vomi est l’une des plus insupportables et des plus difficiles à faire partir. Plutôt que de jeter les objets souillés sans autre forme de procès, essayez plutôt de vous débarrasser des marques visibles et de l’odeur nauséabonde. Vous économiserez ainsi un peu d’argent et vous pourrez vous vanter d’être capable de laver même les taches les plus récalcitrantes », coécrit  Suzan Stocker

Dans le texte Pourquoi on vomit? paru dans Santé du quotidien, l’auteur écrit qu’il y a plein de choses qui peuvent donner à quelqu’un l’envie de vomir, notamment ce que l’on trouve répugnant. Évidemment, « Le vomi peut avoir de multiples causes : indigestion, intoxication alimentaire mais aussi mal de mer ou, mieux encore, la vision du vomi de quelqu’un d’autre. Certaines personnes sont même capables d’induire le vomissement.  Peu importe la raison, le processus est toujours le même. Le centre du vomi, situé dans le cerveau, reçoit un signal qui lui indique que le corps doit absolument se débarrasser d’un élément indésirable (une bactérie dangereuse par exemple). »

Si vomir c’est se débarrasser d’un élément indésirable ou de ce qui est répugnant, avoir envie de retourner pour soit respirer l’odeur de ce vomissement, voire même cohabiter avec, c’est vraiment malsain.

Un proverbe français dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne.  Pourquoi la changer « quand on a en main une solution ou une combinaison qui fonctionne, on ne la change pas sans raison. Il faut la conserver de manière à en tirer le plus de réussites et de bénéfices possibles. »  Mais lorsque des incompétents étaient au pouvoir et n’avaient rien donné comme résultats, et qu’ils veulent encore retourner pour tuer, violer, et piller malheureusement le pays, il faut, à tout prix, se débarrasser de ces vauriens.

Le souhait : que le peuple mette fin au chapitre qui légalise l’impunité

Il faut qu’on commence par sanctionner les réactionnaires de la classe politique aussi bien que les affairistes du secteur des affaires économiques. Dans toute société, lorsque règne l’impunité, les bourreaux sont de plus en plus arrogants. De leur arrogance, ils pensent qu’ils sont capables de tout faire. Comme ils ne sont pas punis pour tous ses actes criminels, certains sont en effet, non seulement libres de mener toutes ses activités, ils rêvent encore retourner sur la scène politique pour briguer d’autres postes électifs ou nominatifs.

Si, par ignorance, le peuple faisait encore choix de retourner à son vomi, ce serait, comme il l’avait fait il y a de cela des années, pour son malheur. Car, lorsqu’un peuple fait choix de recycler des dirigeants incompétents, immoraux, voleurs, criminels et soumis aux dictats du statu quo local et de l’international pour le diriger, il faut qu’il assume la responsabilité d’avoir fait choix de patauger dans la boue du sous-développement.

 « Si l’assassin revient toujours sur les lieux du crime, soit pour brouiller les traces de son forfait, soit pour s’assurer que rien ne fut laissé par étourderie, qui pourrait mettre les limiers sur ses traces », ce n’est pas bien différent pour le pillageur qui pillait les fonds du trésor public. Une fois retournés au pouvoir, ces bandits redistribueront des armes dans les quartiers populaires, sans avoir peur d’être persécutés par la justice haïtienne. Ils seront encore plus légaux pour que légalement ils continuent à voler l’État, kidnapper les citoyens, décapitaliser les familles et comme les escadrons de la mort des anciens membres du FRAPH durant le coup d’État du 30 septembre 1991, violer et tuer les gens.

Car « ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités pourront vous faire commettre des atrocités », s’il faut en croire François-Marie Arouet, dit Voltaire – 1694-1778

Prof. Esau Jean-Baptiste

 

 

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