Protestation des chauffeurs de taxi-moto !

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Selon les chauffeurs, l’État haïtien ne se soucie nullement d’eux si ce n'est que d’utiliser des moyens pour leur soutirer beaucoup d'argent légalement, soit par l’augmentation du prix des plaques d’immatriculation et maintenant les invitant à payer une quelconque 1750 gourdes pour l’octroi d’un casque et d’un gilet

Plusieurs centaines de chauffeurs de taxi-moto ont manifesté dans les rues de la capitale le lundi 7 Aout 2017 pour dénoncer non seulement les magistrats des communes, mais également l’exploitation dont ils sont victimes de la part des dirigeants de l’Etat haïtien.

Les chauffeurs réagissent contre une note signée du Secrétaire d’état à la Sécurité Publique, stipulant que «  Du 31 juillet au 8 Août tous les chauffeurs de taxis moto de la zone métropolitaine sont invités à retirer leurs casques et gilets de secours dans les différentes mairies de la capitale dans le cadre du processus d’identification lancé par les autorités du pays ».

Les chauffeurs accusent les magistrats, en leur demandant de mieux prendre soin de l’état de  la ville jonchée de fatras, et de réclamer de la bourgeoisie import-export de s’acquitter de leurs taxes qui ne sont jamais payées.

Selon les exigences du gouvernement chaque chauffeur doit enregistrer sa moto  à la mairie de sa commune et payer 1 750 gourdes. En retour il recevra un gilet  et un casque. Pour récupérer ces équipements le chauffeur doit fournir les documents suivants : les papiers d’enregistrement de la moto, la carte d’assurance, les originaux des papiers de la moto, permis de conduire du chauffeur, pièce d’identification du propriétaire de la moto et 2 photos d’identité.

Il est indiqué, poursuit cette note, qu’après la date du 8 Août, tous les chauffeurs de motos retrouvés sans casques et gilets subiront les sanctions prévues par la loi.

Il est certain que cette section du transport public en commun mérite qu’elle soit organisée et structurée pour éviter les dérapages et la surcharge comme on peut le constater dans toutes les villes du pays.

Cependant, dans leur revendication, les chauffeurs ne pouvaient être plus clairs pour indiquer que « tout moto est toujours accompagné d’un casque. Si quelqu’un n’a pas son casque, c’est à lui qu’on devrait s’adresser afin qu’il s’en procure un. » Selon les chauffeurs, l’État haïtien ne se soucie nullement d’eux si ce n’est que d’utiliser des moyens pour leur soutirer beaucoup d’argent légalement, soit par l’augmentation du prix des plaques d’immatriculation et maintenant les invitant à payer une quelconque 1750 gourdes pour l’octroi d’un casque et d’un gilet. « Où nous allons trouver ces 1750 gourdes ; quand nous avons des responsabilités en tant que pères de famille et qui pis est nous sommes à quelques  jours de la réouverture des classes »

Il est certain que cette section du transport public en commun mérite qu’elle soit organisée et structurée pour éviter les dérapages et la surcharge comme on peut le constater dans toutes les villes du pays. Sans aucun doute l’État haïtien n’a jamais pris des mesures sérieuses pour éviter des accidents et des pertes en vie humaines. C’est un choix particulier puisqu’il n’a aucun souci d’apporter certaine amélioration aux conditions de la vie des masses populaires.

Cependant, pour maquiller leurs pressions sur les chauffeurs de moto, la Police nationale d’Haïti de concert avec les municipalités et la Plateforme des Associations des Taxi-motos haïtiens (PLAMOTAH), travaillent à la régularisation des motocyclettes. Selon le coordonnateur des Directions départementales de la PNH, Carl Henry Boucher, à partir du 8 août prochain, les propriétaires des motocyclettes seront enregistrés sur une base de données spéciale aux fins d’identifier les véhicules.

Ce n’est pas uniquement des chauffeurs que l’État veut soutirer de l’argent, il y a aussi ces pauvres marchands et marchandes qui sont en train de subir des exactions malhonnêtes de la part des agents de taxe des mairies agissant dans les marchés à l’instar d’un Tibobo, l’un des tontons macoutes de Duvalier.

Il est indiqué qu’après la date du 8 Août, tous les chauffeurs de motos retrouvés sans casques et gilets subiront les sanctions prévues par la loi.

C’est dans ce contexte que les chauffeurs accusent particulièrement les magistrats, en leur demandant de mieux prendre soin de l’état de  la ville jonchée de fatras, et de réclamer de la bourgeoisie import-export et tant d’autres cadres du pays de s’acquitter de leurs taxes qui ne sont jamais payées. Comme nous pouvons le constater, l’actuel Premier ministre le Dr.Jack Guy Lafontant lui-même ne paye pas le fisc, et il n’est pas le seul.

L’obligation de forcer les chauffeurs de motos-taxis à payer 1 750 gourdes est une mesure inouïe pour exploiter tous les secteurs des masses populaires. La lutte des ouvriers qui revendiquent les 800 gourdes et celle des chauffeurs de taxi-moto est la même. On leur impose un surplus de taxe juste pour plaire à la bourgeoisie patripoche, corrompue ayant à sa tête les Apaid, les Boulos et autres ; l’administration Moise/Lafontant  vient de lui faire plaisir en  ajustant le salaire de misère à 350 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance.

Nous nous solidarisons avec les travailleurs et les chauffeurs de taxi contre cette injustice programmée. Seule la mise en place d’un outil de combat des masses exploitées contre les laquais locaux au service du capitalisme international peut nous affranchir de ce banditisme d’Etat.

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