A la veille du jour fatidique 7 février qui signifiait la fin du règne de Ariel Henry au pouvoir en Haïti, le chef rebelle Guy Philippe finalement est entré dans la capitale Port-au-Prince en provenance de la Grande Anse dans l’esprit de pousser le mouvement populaire occupant les rues du pays pour demander le départ du Premier ministre.
Au moment où des manifestants ont eu bruit que Guy Philippe était sur la place St. Pierre de Pétion-ville, le 6 février, c’était l’éphorie totale. Des motoristes venant de tout horizon avaient accouru pour aller le rejoindre.
Ce phénomène de Guy Philippe n’est-ce pas un moyen du peuple pour montrer son rejet total de tout ce qu’ont entrepris les Etats-Unis d’Amérique? Voilà que celui qui vient d’être libéré de prison des Etats-Unis est applaudi, et certains secteurs l’ont même appelé chef de la « Révolution » visant à contraindre Ariel Henry à la démission d’un pouvoir qu’il occupe illégalement en complicité avec les puissances dominantes en Haïti.
« N’est-ce pas un anti-américain développé au sein des masses défavorisées qui a produit un tel phénomène ? » se demande certains observateurs politiques.
Au cours de la journée, il a le temps d’intervenir sur les ondes de Télé Eclair, précisément à l’émission « Matin Débat » pour annoncer entre autres « Demain, je serai dans la rue avec mon peuple ».
Les propagandistes du gouvernement disaient toujours qu’il ne pouvait pas venir, qu’il ne viendrait pas manifester contre le pouvoir. Sont-ils étonnés ? Alors, quel sera leur réaction ?
Il a même déclaré au cours de sa courte interview qu’il est en pourparler avec d’autres acteurs politiques tels que l’ancien Premier ministre de Jovenel Moïse, Claude Joseph, dirigeant du parti Les Engagés pour le Développement (EDE), tout en profitant de souligner qu’il vient à peine de converser avec Moïse Jean-Charles du Parti Pitit Desalin.
Tous ces deux dirigeants sont dans les rues avec le peuple exigeant le départ d’Ariel Henry de la Primature.