Pleins Feux Sur Phyllisia Ross

« Une vedette étincelante » | Floride, E.U. – 1987

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Phyllisia Ross

Un autre artéfact d’hybridation culturelle, Phyllisia est la progéniture d’une mère Haïtienne et d’un père Etats-unien. Et, qui lui a permis dès l’âge de la rougeole de se façonner un environnement syncrétique. En fait, c’est déjà sous le coup de ses trois années que ses parents se sont rendu compte de l’intérêt de leur fillette pour la musique. Ce qui leur exhorté de lui faire don d’un piano tout en lui dispensant des cours du royal instrument. Et subséquemment l’ont aussi initiée dans l’art vocal. L’incitant de s’accrocher à cet univers artistique imbibé de sonorités diverses fait de : classique, afro-beat, jazz, R&B, reggae et des rythmes caraïbbéens dont le succulent konpa de ses origines. Entre temps, elle s’est attelée à être la star précoce du sérail scolaire dans des prestations impromptues qui ont bien auguré de sa potentialité.

Une passion qu’elle a continué d’entretenir jusqu’à l’université de Miami. Où parallèlement à ses convoitises musicales, elle finit par décrocher un diplôme en biologie. Puisqu’entretemps, elle avait bien confirmé son talent à travers nombreuses performances. L’ayant autorisée d’être sous les feux de rampe. Pour éventuellement partager le podium avec des artistes aussi consommés que le rapper ‘’The Game’’, le vocaliste de r&b Ne-Yo, l’artiste de reggaie Jah-Cure avec lequel elle a partagé les morceaux : unconditional love, i love you, praise to Jah. Donnant aussi la réplique au rapper Florida dans i am tired. Et bien d’autres morceaux tels que : Fairy tale, u & me, money clap, bitter sweet love etc ; qu’elle a délivrés de son phrasé emblématique à même de faire luire diverses parcelles vocales.

Sur cette lancée elle prend d’assaut les grandes arènes sportives dont l’American Airlines Arena de l’équipe de basquet-ball le Miami Heat (maintenant le FTX arena). Qu’elle a électrifié le public de la Floride avec son flair du spectacle et d’une voix qui a son repère dans les aléas de la world music. Préalablement, elle a aussi investi le konpa suite au tremblement de terre de 2010 avec le morceau ‘’konsa’’. A partir d’une brève collaboration avec l’artiste Mika Ben. Prenant successivement d’emblée les scènes d’Haïti, de la diaspora en général qu’elle a capté de sa verve achalandé les spectateurs new-yorkais et de ses environs. Et spécialement, les inconditionnels de la Floride son Q.H, qui ont fait d’elle leur phare girolle. Après avoir conquis aussi l’Europe, l’Afrique, les Antilles anglophones et francophones.

Toujours entreprenante, elle continue son excursion du pays de ses origines en s’alliant à Rutshelle Guillaume dans “I’ll be there” ; mettant en évidence sa complémentarité. Et aussi dans des morceaux comme : ‘’di mwen pi bon’’, ‘’où que tu sois’’ et autres qui expriment autant de son aspiration à imposer son sceau dans l’arène de la musique créole. Elle s’est aussi impliquée dans des initiatives louables à travers les initiatives ‘’Project Mediashare’’ ; en vue de contribuer au relèvement suite au tremblement de terre de 2010. D’où sa version musicale de ‘’l’union fait la force’’ qui a constitué son slogan. Pourtant, Phyllisia ne tient pas à se cantonner. A l’entame, il s’agit surtout pour elle de faire table rase de son image flamboyante et de sexe -symbole. Afin de miroiter une posture d’artiste d’avant-garde.

Tout en mettant plus d’ampleur sur sa capacité de musicienne tout-terrain, de compositrice, productrice, vocaliste et pianiste. En s’affirmant comme une bouffée d’air frais dans le vacarme du show-biz. Forte d’atouts qui en ont fait une superbe attraction, à  dessein d’un ‘’show-womanship’’ impeccable. Mais aussi d’une armada musicale la donnant droit d’extérioriser : soul, jazz, pop, r&b, blues et aussi les konpa et zouk dont elle veut s’y adhérer. En y contribuant ses dons de compositrice et d’interprétatrice. Aussi bien que d’une pianiste orchestrale ; sachant asperger des nappes sonores aux thèmes explorés avec discernement. Mais surtout d’une vocaliste qui peut s’engager dans des escapades allégoriques, forte d’une capacité à galvaniser la foule. En guise d’un ‘’pitch’’ renfermant autant de vibrations plurielles.

Lequel, l’autorise amplement de swinguer tout en divulguant un soul bigarré. Un essaim vocal qui la permet de prospecter les différents paramètres : pop, rap & r&b, dance-hall, autant que les modules afro-caraïbéens dont le konpa, le zouk, le reggaie et autres. D’où sa résolution à se maintenir dans le giron de la ‘’world beat’’ pour éviter toute classification réductrice. Mais tout aussi déterminée à marquer l’erg du konpa, de sa terre d’ascendance. Dont elle est toute imprégnée du rythme et de ses éclats. Qu’elle a su nous gratifier avec des titres comme “only you’’, “ma vie sans toi’’, en duo avec Marvin et d’autres pièces qui devraient faire partie de son premier opus en solo. Mais la crise du covid est venue mettre une sourdine dans le monde artistique. Et de ce fait, n’a fait que retarder la course ascendante de cette diva étincelante.

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