On entend de plus en plus cette question dans les conversations entre les citoyens en Haïti comme dans la diaspora. Pourtant, cette interrogation paraît, pour certains, exagérée, voire comme une provocation. Pour d’autres, en revanche, elle n’est nullement en contradiction avec le cours des choses. Car la population veut voir des actions concrètes. Fortes. Surtout après la grande mobilisation du 17 octobre dernier. Bientôt ce sera le tour d’autres grandes manifestations nationales annoncées pour les 17 et 18 novembre 2018. D’une part pour célébrer le 215e anniversaire de la victoire de la bataille du 18 novembre 1803 sur l’armée française par les esclaves et d’autre part pour réclamer justice pour le détournement des fonds de PetroCaribe.
L’opinion publique s’impatiente donc. En effet, compte tenu de l’ampleur qu’a prise cette affaire, il serait étonnent que d’ici la fin de l’année, un, deux, voire plus d’accusés ne soient pas interpellés par la police ou ne soient pas mis à la disposition de la justice dans le cadre du dossier PetroCaribe.
Cette affaire devient aujourd’hui une sorte de baromètre avec lequel l’on mesure le degré de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Cette affaire devient aujourd’hui une sorte de baromètre avec lequel l’on mesure le degré de l’indépendance du pouvoir judiciaire et la justice en particulier par rapport au gouvernement et au pouvoir de l’argent en Haïti. Et certaines organisations des droits humains, entre autres, la « Fondasyon Je Klere » (FJKL) qui vient de publier un Rapport de 16 pages sur le dossier PetroCaribe dans lequel elle fait part d’une série de recommandations globales aux pouvoirs publics, suivent de prêt l’évolution et le cheminement du dossier vers un procès PetroCaribe. Entretemps, d’autres craignent qu’il y ait trop d’argent en jeu et ceci, selon eux, risque de bloquer la marche du dossier vers le Palais de justice de Port-au-Prince. Enfin, certaines voix suggèrent plusieurs petits procès pour mauvaise gestion des fonds PetroCaribe. Ensuite, un grand procès national contre les fraudeurs pour plusieurs chefs d’accusations parmi lesquels : faux et usage de faux en écriture publique, surfacturation et enrichissement illicite, etc.
De l’argent, parlons en justement. Il existe un débat sur la somme exacte que constituent les fonds PetroCaribe. D’après certaines informations en circulation, cette affaire de 3.8 milliards de dollars n’existe point. Car, selon les auteurs qui tentent de calmer le jeu à défaut d’éteindre le feu, les 3.8 milliards représentent en réalité la totalité des fonds qui était disponible pour des projets de développement. Pas la partie qui a été détournée et qu’ils estiment à une infirme quantité. D’ailleurs, selon le responsable d’un cabinet d’avocats qui se prépare à défendre un ancien grand commis de l’Etat dans cette affaire, c’est sous cet angle qu’il compte attaquer les Petro/accusateurs le jour où l’affaire sera effectivement devant la justice. Étant convaincu que sous peu son client sera arrêté et mis en prison en attendant le fameux procès. D’après lui, beaucoup de ses confrères qui ont déjà été approchés par divers présumés Petro/voleurs, et même par la DGI (Direction Générale des Impôts) qui se porterait Partie civile au nom du gouvernement, cherchent à se mettre d’accord sur une somme ne dépassant pas cinquante millions de dollars qui ont été détournés, même si pour le moment aucun mandat d’arrêt n’a été lancé.
Car, tous demeurent persuadés aussi bien que leurs futurs clients qu’un Petro/procès est inévitable. Selon ce cabinet d’avocat, si l’affaire ne concernait pas autant d’argent et surtout des personnalités de haut rang et de la haute société, il est presque certain que depuis longtemps il y aurait eu beaucoup d’arrestations. Malgré tout, la pression populaire et politique est forte sur les épaules du Président Jovenel Moïse et le Premier ministre Jean Henry Céant. Ils ne pourront pas étouffer le dossier ni protéger ces anciens hauts fonctionnaires de l’Etat qui sont pour la plupart leurs amis. Bien qu’en grève depuis un mois, un autre avocat du barreau de Port-au-Prince avance qu’il y a trop d’intérêts en jeu pour que PetroCaribe finisse dans un tiroir comme ceux de l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) ou de l’UCREF (Unité Centrale de Renseignements Financiers). Selon cet avocat connu sur la place de Port-au-Prince, ce procès qui devient inévitable arrivera avec son lot de surprises.
« Il y a des gens insoupçonnées de la bourgeoise haïtienne et proches des différents régimes politiques et de l’opposition d’hier et d’aujourd’hui qui sont mouillées presqu’autant, sinon plus, que la plupart des accusés connus du grand public ». « Contrairement à ce que le petit peuple et Me André Michel croient, les gens qu’ils pointent du doigt ne sont que des porteurs de valises ou des receleurs», avance-t-il. « Les vrais bénéficiaires des fonds volés ou détournés se trouvent derrière leurs comptoirs de magasins, leurs bureaux d’entreprises de BTP à Pétion-Ville ou dans les sièges des banques en Haïti ou à l’étranger » croit savoir un autre confrère. PetroCaribe, d’après tous ces avocats qui commencent discrètement à enquêter pour le compte de certains accusés, serait un Iceberg qui ne livre qu’une infirme partie de sa surface. Allant à comparer PetroCaribe à une pieuvre dont chaque tentacule, selon eux, peut occasionner ou faire des victimes collatérales.
Une façon de dire que ce procès auquel ils croient tous serait un piège pour la classe politique, le secteur des affaires et le pouvoir en place. La sortie et la montée en puissance de l’affaire PetroCaribe, la population n’y est pour rien. Les vrais intéressés se servent d’elle et de sa capacité de nuisance pour animer la tension, un point c’est tout. Quant aux leaders et chefs de file de l’opposition, ceux qu’on voit en tête des manifestations pour la restitution de plus de trois milliards de dollars de fonds pillés, détournés et gaspillés ils seront surpris après le procès de voir combien ils ont été aussi manipulés.
PetroCaribe se présente définitivement comme une Auberge espagnole où chacun prend ce qui l’intéresse.
PetroCaribe se présente définitivement comme une Auberge espagnole où chacun prend ce qui l’intéresse. Tout le monde ne vient pas pour le même objectif. Certains y viennent par pure opportunisme. A la place des accusés, ils feraient pires. Qu’importe ! C’est l’occasion de prendre leur revanche sur ceux qui les ont toujours oubliés dans la séparation du gâteau. Estimant qu’aujourd’hui le dossier PetroCaribe est leur dernière chance d’accéder au pouvoir.
En tout cas, pour s’installer dans les Palais de la République. Ils feront tout pour conduire ce dossier jusqu’au procès. Une façon de créer de nouvelles opportunités. D’autres au contraire, cherchent à se faire un nom et être vus et connus de la population. Dans leur calcul, des places seront forcément libérées dans l’hypothèse où un procès ait lieu. Ils sont en première ligne. Pour eux, c’est maintenant au jamais. Avec la confusion qu’entretiennent les protestataires entre la dilapidation des caisses publiques, le départ du chef de l’Etat, le détournement des fonds PetroCaribe et le mécontentement général de la population dans une conjoncture politique et économique assez pessimiste, personne ne sait sur quelle situation cela peut déboucher. Ainsi, cette vague de contestations signifie qu’une occasion s’ouvre à leur ambition. Pour être dans le carré de tête, ils acceptent d’aller au charbon et d’alimenter les chaudières de la locomotive pourvu que cela finisse sa course dans un tribunal correctionnel. Fondant l’espoir que cette machine destructrice qui ne fait aucune distinction entre la paille et les grains, entre le bon grain et l’ivraie finit par laisser place nette à une nouvelle équipe adepte de la devise: ôte-toi que je m’y mette.
Mais dans cette affaire de restitution des fonds PetroCaribe, il y a aussi les jaloux. Ceux qui voient passer sous leurs yeux des millions et millions de dollars US sans pouvoir y toucher. Ce sont des petits soldats, ceux qu’on appelle les petits personnels. Ceux qui font le sale boulot en pillant les caisses de l’Etat pour le compte de leurs patrons, des hauts fonctionnaires, des ministres et autres hauts cadres de la fonction publique. Ces petites mains qui retranscrivent les ordres de leurs patrons sans pour autant bénéficier de la moindre gratification et reconnaissance. Frustrés et jaloux, aujourd’hui, ils se délectent comme du petit lait de cette montée de la population contre ceux qu’on appelait autrefois : les grands mangeurs. Cette catégorie de manifestants est une source, une mine d’information pour les organisateurs des manifestations publiques. Se servant de leur connaissance parfaite du dossier PetroCaribe, disposant des noms des bénéficiaires, ils alimentent les chefs de PetroCaribe/Challenge en informations utiles de première main.
Ils sont, en fait, les vrais informateurs de l’opposition qui se contente de mettre en perspective les infos obtenues. Enfin, PetroCaribe suscite aussi une haine vis-à-vis de ceux qui ont fait de cette manne financière leur compte courant. En effet, brouillés avec tous les pouvoirs sans jamais y parvenir à quelque chose, ces Petro/contestataires estiment que maintenant c’est leur tour de faire un peu d’argent sur le dos de l’Etat ou des contribuables. Trop longtemps ignorés par ceux qui détiennent tous les pouvoirs, ces contestataires et chefs de bandes dans le dossier PetroCaribe trouvent injuste qu’ils n’ont jamais été appelés par un pouvoir quelconque à intégrer le système. Pour eux, c’est une question de vie ou de mort. PetroCaribe devient donc une aubaine qui leur permet de prendre leur revanche. Ils ne comprennent pas que celui qui était leur voisin vivant modestement monte rapidement en gamme. Passe d’une échelle à l’autre en si peu de temps grâce à la corruption et ces fonds publics destinés à améliorer justement la vie de toute la population, pas une seule catégorie. Bref, PetroCaribe sert différemment les intérêts des uns et des autres.
Chacun y trouve son compte et une raison pour monter aux créneaux non seulement contre le Président Jovenel Moïse qui semble être de jour en jour menacé par une crise sociopolitique majeure à l’instar de ses prédécesseurs, mais surtout contre les présumés Petro/voleurs qui, jusqu’à maintenant, se la coulent douce soit en Haïti soit à l’étranger. D’où l’interpellation des pouvoirs publics par une population de plus en plus impatiente de voir derrière les barreaux tous ceux ayant effectivement participé au pillage des fonds PetroCaribe et de détournement de l’argent public. La question que l’on se pose maintenant, c’est par qui commencer ? A en croire ce qui se dit dans les salons tamisés de la haute bourgeoisie et l’inquiétude chez certains accusés potentiels, il y a quatre personnalités dont les noms deviennent une référence dans le dossier. Il paraît évident que s’il devrait y avoir arrestation dans les semaines ou mois à venir, ce seraient forcément elles. Il s’agit des anciens Premiers ministres Laurent Lamothe et de Jean Max Bellerive. Il y a ensuite Wilson Laleau, ancien ministre du Commerce et de l’Industrie et ex-chef de cabinet du Président Jovenel Moïse.
Enfin, Yves Germain Joseph, ancien ministre de l’Economie et des Finances et ex-Secrétaire général du Palais national. Ces quatre ex-hauts fonctionnaires se trouvent dans l’œil du cyclone judiciaire vu qu’ils se situent au centre de l’affaire PetroCaribe. Par la fonction qu’ils ont occupée dans le passé et leur rôle déterminant dans les sorties de fonds en tant qu’ordonnateurs, il paraît difficile qu’ils ne fassent pas partie des premières charrettes des Petro/inculpés pour détournements de fonds publics, délit d’initié, etc. L’opinion publique ne comprendrait jamais que des petits fonctionnaires puissent se retrouver sous les verrous et que ces quatre hauts commis de l’Etat puissent rester en liberté. Ils ne pourront non plus comparaître à titre de témoins dans un probable procès où des subalternes risquent des peines à vie et aux travaux forcés pendant que ces personnages clés du système qui avaient la haute main sur les Comptes publics et les fonds PetroCaribe se baladent en toute tranquillité au vu et au su de tous. Même pour eux ce serait risqué.
Le plus gros problème maintenant pour les Petro/accusateurs, c’est le temps.
Le plus gros problème maintenant pour les Petro/accusateurs, c’est le temps. On a compris que la justice ne souhaite pas aller plus vite que la musique. Elle veut rester sereine pour frapper juste et peut-être très fort. Les responsables de l’appareil judiciaire prennent leur temps. Le Commissaire du gouvernement, Me Clamé Ocnam Daméus, qui semble bénéficier du soutien du nouveau Premier ministre Jean Henry Céant, parait un peu mal à l’aise dans le dossier. Ce Commissaire du gouvernement, toujours prompt à diligenter des mandats à comparaître, touche ce dossier qui peut lui coûter son poste avec des pincettes. Déjà en difficulté dans l’affaire du Commissaire divisionnaire de police, Berson Soljour, impliqué, lui, dans l’agression d’un avocat et du Greffier en chef du parquet de la capitale, une affaire dans laquelle les avocats du Conseil de l’Ordre du barreau de Port-au-Prince réclament promptement sa révocation, Me Ocnam Daméus sait que PetroCaribe n’est pas une affaire comme les autres.
Surtout qu’il s’est trouvé avec le cul (fesses) entre deux chaises : le chef de l’Etat d’une part qui veut satisfaire les revendications des avocats et donc le révoquer et la Primature d’autre part qui souhaite le conserver à la tête du Parquet. Or, dans le dossier PetroCaribe, Me Ocnam Daméus sait qu’il marche forcément sur de la braise. Tous ceux qu’il doit entendre ont en partie contribué à sa fulgurante carrière dans la magistrature. Il leur doit sa place au Palais de justice de Port-au-Prince. Comment ordonner l’arrestation des gens qui ont facilité sa rapide montée dans la hiérarchie de la justice ? C’est un dilemne auquel le Commissaire du gouvernement est confronté depuis que PetroCaribe est placé au centre des débats politico-judiciaires en Haïti. Or, il se trouve que la population attend avec impatience les premières arrestations dans ce dossier. Seule action pouvant calmer un peu l’ardeur des Petro/Challenges qui font de cette affaire une question de principe.
La justice qui a depuis quelques semaines le soutien du Premier ministre pour agir dans ce dossier et qui dispose d’informations supplémentaires depuis la publication par la Primature d’une compilation de textes et de documents, sorte de « Livre blanc » sur l’Accord énergétique entre Haïti et le Venezuela sur le montant réel des fonds PetroCaribe depuis 1996 à 2017 et surtout sur les dépenses réelles qui ont été effectuées, semble travailler dans le silence. Elle attend seulement que des moyens matériels supplémentaires soient mis à sa disposition. Elle guette aussi avec impatience les premiers pas de la fameuse Commission indépendante devant enquêter sur la gestion des fonds PetroCaribe. En tout cas, plus rien ne semble pouvoir empêcher maintenant que les juges en charge du dossier commencent à lancer les mandats d’arrêts contre tous ceux ayant eu accès aux fonds PetroCaribe.
Mais surtout contre les ex-Premiers ministres, ministres de l’Economie et des Finances, ministres de la Planification et tous ceux qui avaient à leur disposition des fonds ou ayant obtenu des contrats relatifs à PetroCaribe devant servir à doter le pays d’infrastructures en tout genre (routes, stades, hôpitaux, bâtiments publics, écoles, etc.). Il ne s’agit pas d’acharnement médiatique ni de harcèlement judiciaire contre les personnes dont les noms sont cités. Il s’agit simplement de faire la lumière sur des fonds qui étaient censés servir à améliorer le quotidien de la population la plus nécessiteuse et l’image du pays en général.
Il faut que justice soit faite. La population ne se contentera pas de simple saupoudrage. Il ne suffit pas de faire venir de temps en temps une ou deux personnalités au Parquet de Port-au-Prince pour les entendre juste pour amuser la galerie. Les fonds PetroCaribe appartiennent à tous les contribuables. Ils ne sauraient servir les intérêts d’une infirme minorité qui est déjà la mieux lotie du pays. Et puis nous parlons bien de « principe » qui devrait être respecté. PetroCaribe, même si certains cherchent à l’utiliser à des fins personnelles ou à servir leurs projets politiques, doit servir d’exemple dans un pays où certains croient qu’ils peuvent tout se permettre sans jamais s’inquiéter de la justice encore moins de rendre des comptes pour leurs actes. D’où l’interrogation, à quand les premières arrestations?
La population ne se contentera pas de simple saupoudrage.
Le combat contre la corruption ne peut être considéré comme un gadget ni ne doit concerner que les petites gens, les sans noms, les sans adresses, ceux qui ne peuvent acheter leur procès et leur condamnation. C’est pourquoi, il faut faire attention à la manipulation dans cette affaire. Plusieurs entités de la société haïtienne, voire de la Communauté internationale, peuvent voir d’un mauvais œil la montée en puissance des revendications de la population réclamant justice et un procès contre les Petro/voleurs. Ces entités, pour diverses raisons qui ne sont pas forcément identiques, peuvent contribuer à faire noyer le poisson. Elles peuvent infiltrer le mouvement, sinon l’initier afin de bien le contrôler ou de l’orienter dans la direction qu’elles souhaitent. On sait aussi que chaque grande personnalité en Haïti dont les noms sont cités dans la dilapidation des fonds PetroCaribe, a une boucle d’oreille chez un des orfèvres d’Haïti qui ne sont pas forcément en Haïti même et n’étant pas prêts à les laisser tomber ni à les voir pourrir à la Prison civile (Pénitencier national) de Port-au-Prince.
Histoire de protéger leurs intérêts politiques, ils sont capables de créer eux-mêmes ce mouvement dont jusqu’à maintenant personne ne peut dire d’où il vient ni qui est son véritable leader. D’ailleurs, d’où vient l’argent qui permet cette mobilisation nationale ? Car il faut bien que l’argent vienne de quelque part. L’impression des tee-shirts, l’argent pour la sonorisation, pour les leaders des organisations populations, etc. Tout cela a un coût. Attention donc pour que PetroCaribe ne soit pas un piège pour barrer la route à tout véritable changement en Haïti ! Gare à des boucs-émissaires qui pourraient être livrés à la vindicte populaire histoire de satisfaire l’envie de la population qui, depuis trop longtemps, attend qu’on fasse le ménage dans les Ecuries d’Augias, c’est-à-dire tracer un exemple. Il ne faut surtout pas conduire un procès à charge contre des sans grades, des braves gens, des petits poissons rouges qu’on trouve dans les aquariums de salon.
Quand les vrais, les grands et les gros requins, les mangeurs d’hommes, ceux qui ont un nom, regardent ce qui devrait être leur procès à la télévision écran plasma sans être inquiétés avec même des sourires aux lèvres. Voilà pourquoi, la population attend les premiers pas de la justice avec quelques arrestations significatives afin de comprendre dans quelle direction l’institution judiciaire entend mener le pays à travers ce qui devient inévitable : le procès PetroCaribe. Pratiquement tout le monde sait qui sont les responsables de ce crime financier contre les intérêts de la nation. Le Commissaire du gouvernement comme les juges d’instructions savent que plus ils trainent les pieds plus ils courent le risque que les Petro/accusés quittent un à un le pays sans jamais y revenir. Le temps joue pour le moment en faveur des fraudeurs. La justice n’a plus de temps à perdre. Les Petro/voleurs sont encore parmi nous. Mais pour combien de temps?
C.C