Dans la lutte pour un changement radical dans le pays, dans laquelle Haïti Liberté s’est engagé jusqu’à sa victoire finale, certains n’ont jamais pu comprendre notre position ; comme ils disent, ils ne voient pas clairement où nous voulons aller. La réponse est simple : si nous n’avançons pas dans la même direction, il vous sera difficile de comprendre le chemin que nous empruntons.
Tous ceux qui sont à nos côtés, qui sont déjà sur la route, ont clairement une idée précise de la direction que nous voulons prendre. A savoir combattre l’impérialisme et ses agents locaux quelles que soient leurs formes et démasquer aux yeux du peuple les traitres à sa noble cause.
Pour nous, le seul chemin que le peuple haïtien doit emprunter dans l’intérêt du pays est celui qui est dirigé contre le pouvoir établi par l’impérialisme. Cette approche ne doit pas être incohérente, mais fermement ancrée dans un seul sentiment : cette situation doit changer, et c’est au peuple d’y parvenir. Nous travaillons coûte que coûte à défendre une cause, celle de notre peuple, son droit à l’existence, à l’autodétermination et à l’indépendance. Nous continuerons à défendre cette cause par tous les moyens possibles avec les masses, par les masses et pour les masses populaires.
Notre voie est claire et notre position est courageuse et honnête : sans l’esprit révolutionnaire de confiance dans les efforts des masses, nous n’aurions pas foi en nos propres forces et ne chercherions pas à les rejoindre. Notre politique est de maintenir et de renforcer les solides liens qui nous unissent au peuple. Nous préférons lutter aux côtés des masses opprimées, exploitées, même du lumpen prolétariat, plutôt que de nous allier à la lumpen-bourgeoisie pro-impérialiste.
Si vous ne le comprenez pas, ce n’est pas notre faute. C’est parce que nous ne sommes pas sur la même planète politique. Votre vision et vos aspirations s’opposent aux nôtres ; nous ne suivons pas la même route ; nous n’avons certainement pas la même destination finale. Des obstacles involontaires peuvent nous forcer à emprunter des chemins différents pour finir par aboutir à la même impasse. Mais au bout du tunnel, il n’y aura pas de zone neutre. Tout doit être clair et précis, sans aucune illusion.
Nous préférons lutter aux côtés des masses opprimées, exploitées, même du lumpen prolétariat, plutôt que de nous allier à la lumpen-bourgeoisie pro-impérialiste.
Notre expérience nous a montré que soutenir les masses travailleuses est la méthode la plus révolutionnaire, la plus propice à la libération nationale. Précisément, tout le monde ne pourra pas comprendre notre position de classe. Un collabo ne pourrait pas nous comprendre. Ceux qui participent au grand festin de la corruption, au point de réussir sans le peuple, ne comprendraient rien à notre lutte. De plus, nous ne nous adressons jamais aux zélés défenseurs du système capitaliste, symbole d’obscurantisme et facteur d’inertie, responsable de la misère sociale. Nous ne nous adressons jamais à ceux qui ne luttent pas, qui ne se battent pas, ce qui explique pourquoi certains individus ont du mal à nous comprendre. Voilà ce qui constitue également notre plus grande fierté et la preuve la plus éclatante d’une grande victoire sur l’ignorance.
Le problème est que nous ne pouvons absolument pas nous adresser à ceux qui croient que c’est en faisant des compromis à l’impérialisme, en mettant religieusement en œuvre ses projets et en les défendant bec et ongles que nous le combattrons et le forcerons à reculer dans son obsession contre le peuple haïtien. Tel est le programme que cette classe politique traditionnelle promeut pour décider de l’avenir du pays.
Tel est l’idéal politique de ceux qui vont jusqu’à soutenir la coalition bourgeoise droite et gauche du groupe Montana et de ses alliés, qui ont encore davantage livré le pays aux mains des impérialistes et de leurs marionnettes du Conseil présidentiel de transition. Ces cyniques fantoches qui ont soutenu l’agression impérialiste américaine par l’intermédiaire des forces kenyanes sont prêts à vendre leurs terres, leur patrie, voire leurs mères pour servir des intérêts étrangers et consommer la désintégration du pays. Pour toutes ces raisons, nos idées ne sauront être identiques.
Actuellement, les impérialistes agissent en médiateurs ; il ne s’agit que d’une tentative de camoufler leur plan visant à maintenir leur système de domination coloniale par l’intermédiaire de leurs laquais au pouvoir. Ce sont eux qui s’opposent à la paix et la sécurité de la population. Dans ce cas, l’avenir du pays ne pourra se réaliser que lorsque les impérialistes seront complètement expulsés du territoire.
On ne peut combattre l’impérialisme, et encore moins défaire ses politiques, sans accepter de rompre complètement avec ses pratiques, sa morale et ses principes. Si vous ne comprenez pas notre position, c’est simplement parce que vous ne faites que collaborer, obéir aux ordres de l’impérialisme sinon jouer le rôle qu’on vous attribue. Pourtant, d’autres nous comprennent parfaitement. Et pour cause. Nous sommes sur la même voie.
À ceux qui ne nous comprennent pas ou ne veulent pas comprendre, nous leur disons : quiconque collabore avec l’impérialisme n’est rien d’autre qu’un agent à son service, utilisant des arguments et des documents impériaux, étant même l’un de ses mercenaires.
Dans les colonnes du journal, nous dénonçons les collabos, les opportunistes et les corrompus. Notre discours sert ceux qui militent et luttent pour une Haïti libérée de toute manœuvre de subversion et de sabotage de la domination impérialiste.
À bas ce pouvoir illégitime ! À bas l’impérialisme !