Mobilisation continue contre Jean Yves Blot !

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Le vendredi 11 août 2017, les étudiants avaient dans une activité, à la fois symbolique, artistique et ironique non seulement exposé le cercueil de Jean-Yves Blot; mais avaient même chanté ses funérailles politiques

Jean Yves Blot n’est plus le doyen de la Faculté d’Ethnologie, c’est ce qu’a annoncé le 14 août 2018, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (RUEH) comme quoi « un congé d’études lui a été accordé en vue de la finalisation de sa thèse de doctorat ». Pourtant les mobilisations n’ont jamais cessé  contre lui et les portes de la faculté d’Ethnologie restent fermées depuis le 12 juin 2017, juste après l’incident grave lorsque le doyen en question  aurait roulé sa voiture au-dessus de  l’étudiant John Rock Gourgueder.

Des organisations populaires exigeant l’arrestation de Jean Yves Blot

Dans la même note, le conseil exécutif de l’Université d’État d’Haïti a également indiqué les noms d’un nouveau décanat provisoire à la tête de la faculté d’Ethnologie. Il s’agit de : l’actuel vice-doyen à la recherche, Claude Mane DAS qui devient le doyen a.i ; le professeur Jean Mozart PERON qui assure la coordination des activités académiques et le  professeur Joseph FOBLAS qui s’occupe des affaires administratives.

La victime John Rock Gourgueder

Suite au départ temporaire ou permanent de Blot de la Faculté, des étudiants ont profité de ce nouveau développement pour remobiliser leur énergie davantage. Ainsi le lundi 20 août 2018, ils ont été en grande foule devant le palais de justice de Port-au-Prince, pour protester contre l’impunité dont bénéficie le doyen Jean Yves Blot et exige son arrestation. N’est-ce pas un complot pour lui permettre de sortir la tête haute a fait savoir le professeur et syndicaliste Josué Mérilien, alors qu’il est impliqué dans un procès criminel.  Et « cela fait plus de 14 mois que ce  dossier traine à l’instruction, jusqu’à date, les autorités ne manifestent aucune intention de mettre fin à l’affaire » a relaté pour sa part, l’étudiant  Mackenson Beauvais.

Manifestation devant le palais de justice de Port-au-Prince

Signalons qu’une année auparavant soit le vendredi 11 août 2017, les étudiants avaient dans une activité, à la fois symbolique, artistique et ironique non seulement exposé le cercueil de Jean-Yves Blot et mais avaient même chanté ses funérailles politiques comme un allié de la classe dirigeante qui le défend contre un fils du peuple John Rock Gourgueder Jean.

Des manifestants dénonçant le système d’impunité dans le pays. Au centre le syndicaliste Josué Mérilien

Si les conditions sont restées telles quelles, le changement du décanat n’aura aucun effet. Il ne suffit pas de masquer la réalité, il faut aller à la source du problème de ce pays qu’il nous faut coûte que coûte détruire cet appareil d’Etat complice de Blot, de Laleau, de Martelly, de Jovenel, de Lamothe, de Lambert de Latortue et tant d’autres.

 

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