Ce lundi 3 juin 2018, sur les antennes de différentes medias de la Capitale, l’opposition au gouvernement en place dénommée « Rassemblement du secteur démocratique populaire » a offert un spectacle sans pareil de luttes intestines (on voudrait dire intestinales) qui n’ont réellement rien à voir avec les nombreuses revendications des masses populaires.
Dès le petit matin à l’émission de nouvelles « Première occasion » sur les antennes de Radio Caraibes, l’ex- sénateur et candidat à la présidence de la plateforme Pitit Desalin, Moise Jean-Charles a annoncé les couleurs, en expliquant comment les autres membres du Rassemblement ont voulu tourner le pays en dérision. La signature d’un accord de principe, suivie d’une conférence de presse pour annoncer un calendrier d’activités communes de l’opposition unifiée a été annoncée pour le vendredi 1e juin 2018.
A sa grande surprise, cette activité a été annulée par certains organisateurs sans son consentement et d’autres rencontres ont été organisées auxquelles il n’avait pas été invité. Ainsi, il accusa tout de go le Dr Schiller Louidor et Nènel Cassy de Fanmi Lavalas, André Michel et Marjorie Michel de vouloir l’exclure de ce mouvement par des magouilles.
A la suite de cette déclaration, le Dr Schiller Louidor lui-même répondit à Moise sur les ondes de Radio Zenith pour lui signaler qu’il voulait boycotter le mouvement parce qu’il est au service de la bourgeoisie, particulièrement l’homme d’affaires Reginald Boulos. Tout de suite après, Moise lui rendait la monnaie de sa pièce accusant également Louidor que c’est sur diktat de ses patrons qu’il a renvoyé la signature prévue de l’accord de principe et profité de cette situation pour mener une campagne de désinformation médiatique contre lui. Des acrobaties qui cachent les turpitudes d’hommes et de femmes en train de défendre leurs intérêts et ceux de leurs patrons.
L’avocat de Pitit Desalin, Me Evel Fanfan, a confirmé les déclarations de Moise expliquant qu’à aucun moment son camp n ‘était décidé à participer à la réunion pour signer l’accord même quand 14 partis proches d’eux avaient présenté une note d’inquiétude, note que Evel Fanfan lui- même avait envoyée au sénateur Cassy simplement à titre d’information.
A ce propos, le sénateur Antonio Cheramy alias Don Cato fut obligé d’intervenir pour demander à ses pairs de mettre un peu d’eau dans leur vin.
Le même débat a continué sur Scoop FM avec tout d’abord un appel téléphonique de Moise Jean-Charles pour encore expliquer ce qui s’était passé au cours du week-end lequel on le rendait responsable; alors qu’il était en quelque sorte une victime. Tandis que Moise intervenait, Marjorie Michel a appelé la station pour se mêler de la partie de façon à donner elle-même sa version des faits. Juste après Marjorie, Me Fanfan a rappelé pour la démentir et expliquer en quelque sorte la situation; ce que l’animateur a qualifié de vérité. Et ce fut le menu de la journée sur les ondes que Radio Kiskeya s’est contentée de résumer tout en signalant les positions de Moise Jean-Charles.
L’ancien sénateur du Nord accusé par ses pairs leurs renvoya la balle en les sommant « d’aller voir leurs patrons pour décider exactement quand il y aura une réunion. Je leur donne jusqu’à mercredi 6 juin pour qu’ils puissent trouver un terrain d’entente en vue de la tenue de cette signature du protocole d’accord ». Sinon jeudi 7 juin, il annoncera dans une conférence de presse qu’il prendra ses distances avec eux.
Selon le Dr Louidor « le secteur n’entend pas respecter l’ultimatum de l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles »
Il semblerait que, suite à cet incident, le parti Fanmi Lavalas, dans une note signée par Maryse Narcisse qui circulait sur les réseaux sociaux et parmi certains membres du parti, n’a pas reconnu les initiatives entreprises par le Dr Schiller Louidor. Ce dernier demanda alors à Maryse sur les ondes de radio Kiskeya de clarifier cette lettre, car lui, il n’avait rien fait qui fût pour ou contre la ligne du Parti.
Le Dr Schiller Louidor pensait oublier Maryse ; mais l’ancienne candidate perdante vient de le rappeler à l’ordre et cela publiquement comme quoi personne n’a le droit de signer aucun document au nom du Parti qu’elle dirige (du moins apparemment).
Tout cela nous montre qu’il n’y a rien de sérieux au sein de ces entreprises privées qualifiées de l’étiquette trompeuse de Parti ou Plate-forme Politique. Ces gens ne font que s’agiter et défendre leurs propres petits intérêts personnels; à savoir remplacer le régime en place pour la continuité du statu quo. Ils devraient se rappeler pourtant que le crayon du peuple n’a pas de gomme ; bonne note a été prise, messieurs et dames !
En effet, cette opposition opportuniste, sans principe, parasite, au sein de laquelle il faut ranger l’ex-sénateur Dieuseul Simon Desras, Anthony Barbier, Jude Célestin et autres fantoches du même acabit, n’est nullement différente du régime de Moise/Lafontant. En fait, ce sont les mêmes intérêts de classe qu’elle défend à l’encontre des aspirations populaires. C’est dans cette optique qu’elle s’avilit elle-même. Pensant tromper le peuple, pourtant elle se trompe elle-même !
Pendant que cette opposition se déclare opposée au PHTK, pourtant elle ne défend au fond que les mêmes idéaux de ces bandits légaux. En somme, prise à son propre piège, elle ne s’oppose qu’à elle-même !