L’impérialisme a complètement réussi en Haïti !

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La situation de plus en plus intenable en Haïti n’est pas le fruit du hasard, ni du malheur d’une population qui ne sait pas ce qu’elle veut. Le peuple n’est pas incapable de prendre en main son destin, comme le croient certains experts internationaux. Un peuple qui s’est battu pour se libérer du système barbare de l’esclavage, qui a non seulement créé sa propre nation, mais aussi sa propre langue, ne peut être un peuple ignorant qui ne sait pas ce qu’il veut au point de s’autodétruire. Cela témoigne d’une incompréhension du peuple haïtien et de sa lutte pour la libération nationale!

Ce qui se passe actuellement n’est pas nouveau. C’est le résultat d’une lutte destructrice que l’indépendance proclamée le 1er janvier 1804 n’a pu empêcher, malgré les efforts et les prouesses de nos ancêtres. Le coup d’État sanglant du 17 octobre 1806 a été la pierre angulaire de cette spirale descendante, qui se poursuit depuis. A cette date, en revanche, c’est une autre classe sociale, très déterminée, qui a pris les rênes du pays, avec tout d’abord le soutien des anciens pays esclavagistes, puis capitalistes et impérialistes, pour contrecarrer la vision nationaliste et socialiste du fondateur de la nation, Jean-Jacques Dessalines.

L’histoire révèle que, vers la fin de 1807, les rivalités entre les classes dirigeantes pour le contrôle de l’appareil d’État ont conduit le pays vers une République à l’ouest et au sud, sous la direction d’Alexandre Pétion, et un royaume au nord, dirigé par Henry Christophe. Ce fut donc le triomphe d’une tendance contraire aux idéologies organisationnelles de la révolution de 1804. C’est la voie de la contre-révolution qui a depuis pris le dessus pour écraser tout élan révolutionnaire du peuple haïtien. L’objectif est de remplacer l’essence du projet dessalinien par leurs positions capitulationnistes. Depuis lors et jusqu’à nos jours, la politique menée a imprégné l’économie nationale d’un caractère arriéré, dépendant des puissances exploiteuses.

C’est dans cette même optique que la lutte destructrice du pays se poursuit  à travers une politique criminelle de cette classe politique qui a atteint son paroxysme en planifiant une multitude de coup d’État dont les plus ridicules ont été contre Dumarsais Estimé, contre Jean-Bertrand Aristide et, plus récemment, contre le président Jovenel Moïse, dont le seul but était d’instaurer la terreur et de saboter le pays pour rassurer leurs parrains occidentaux.

Nombreux sont ceux qui se demandent où est passée notre indépendance, notre souveraineté, notre dignité chèrement conquise. C’est cette détermination inébranlable, cette conviction profonde qui nous animent à Haïti Liberté et qui nous forcent à reconnaitre que le pays n’ira nulle part avec cette classe politique poursuivant un projet contraire à l’idéal dessalinien. On ne peut rien faire avec cette classe d’hommes et de femmes, car ils ne sont que des indigènes de service travaillant uniquement pour les intérêts des colons étrangers. Le rôle de cette classe de fossoyeurs dressés sur la route du changement est tout bonnement d’engourdir la conscience du peuple et de liquider toute résistance populaire.

C’est ce qui ressort en effet, des révélations faites au sujet du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), un régime désormais totalement discrédité qui, au lieu d’organiser la société et de créer un climat propice au retour de la paix, préfère semer la discorde dans le pays. Allergique à la stabilité, ce gouvernement ne prospère que sur l’instabilité chronique pour se maintenir au pouvoir. Est-ce le rôle des gouvernants de multiplier les conflits entre les populations ? Plutôt que d’entamer un dialogue national, comme vient de le suggérer, le Premier Ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit, ce gouvernement illégitime préfère la destruction totale. C’est ce carcan permanent que les membres du CPT et les impérialistes veulent nous faire accepter sous des prétextes fallacieux.

Une façon de ne laisser aucune marge de manœuvre au peuple, de l’empêcher d’apporter des solutions, des corrections, des changements radicaux dans la lutte pour le renversement du capitalisme et du colonialisme. En ce sens, le rôle des grandes puissances impérialistes et de leurs agents dans cette situation est évident. Les impérialistes ont développé des mécanismes qui perpétuent et amplifient l’exploitation et l’oppression du peuple.

L’impérialisme n’a pas échoué en Haïti ; au contraire, il a bel et bien réussi à transformer Haïti en un pays où des victimes innocentes sont tuées en représailles, des quartiers livrés à l’obscurité, où l’injustice, la faim et la corruption sévissent. Il a fini par créer une classe de conspirateurs potentiellement impitoyables contre la patrie qui ne fait que ruiner et piller constamment Haïti. Cette classe politique traditionnelle se révèle être la plus corrompue, insouciante, paravent pour les exploiteurs et fauteurs de vie chère.

L’impérialisme a assassiné  l’espoir. Il maltraite et insulte nos travailleurs migrants comme des esclaves. Il a fomenté des coups d’État ou des assassinats contre tous nos progressistes qui aspiraient à une transformation sociale. Il n’existe pas de mot adéquat pour décrire la situation d’un État anéanti. L’aide fournie par les États-Unis n’avait d’autre but que de s’assurer le contrôle et la possession politique nécessaires à l’exploitation intensive des richesses du pays.

Le discours des institutions internationales sur  un quelconque développement est du pur mensonge. Dans l’état actuel d’Haïti, c’est ainsi que les pays impérialistes et même son voisin, la République dominicaine de Luis Abinader le souhaitent contempler tant sur le fond que sur la forme. Un pays appauvri, démantelé, sans industrie, sans électricité, avec une économie en lambeaux, un taux d’analphabétisme extrêmement élevé et le nombre de chômeurs dans les rues défiant toutes les statistiques.

Telle est la beauté adorée de la perle des Antilles par l’élite gouvernante haïtienne, les puissances occidentales et leurs organisations subordonnées, l’OEA et l’ONU. Tel est le succès des capitalistes ! Voilà pourquoi nous leurs exigeons de laisser le peuple haïtien décider de ce qui est le mieux pour lui ! Non au CPT ! Non à l’ingérence des Etats-Unis sous la couverture de l’OEA et de l’ONU ! Que la lutte du peuple opprimé et exploité se poursuive pour une véritable libération nationale de façon à stopper et démasquer toutes les caricatures des impérialistes et de leurs laquais locaux en Haïti.

 

 

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