Les syndicats poussent à la ratification de la Convention 190 de l’OIT

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Depuis le début de l’année 2021, trois pays se sont prononcés en faveur de la ratification de la Convention 190 sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.

 

Les syndicats latino-américains continuent à œuvrer pour la ratification de la C190. Le 17 janvier, l’Équateur s’est prononcé pour la ratification de la C190. La centrale syndicale équatorienne CEOSL a déclaré que la campagne de son affilié, le Syndicat national des travailleurs domestiques et assimilés, ainsi que le Conseil national pour l’égalité, ONU Femmes Équateur et l’Université andine Simón Bolívar ont joué un rôle fondamental.

Le 26 janvier, le Chili a approuvé un projet d’accord demandant que des mesures soient prises pour ratifier la C190 et adopter la recommandation 206 de l’OIT. Il s’agit d’un grand pas en avant, qui fait suite à la campagne de la CUT, #TrabajoSinViolencia, avec la participation de la Confédération syndicale internationale et de la Fondation Friedrich Ebert (FES Chili).

D’autres pays sont en passe de ratifier la C190. Le 11 janvier, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est engagé à ratifier la convention. La violence dans le monde du travail touche une grande partie des femmes travailleuses du pays. Une étude de 2018 a estimé que 30 % des femmes étaient victimes d’avances sexuelles non souhaitées sur leur lieu de travail. Les affiliés d’IndustriALL font campagne pour la ratification de la C190, qui a été reprise par le Président et le Parlement.

Les statistiques montrent que la violence domestique a explosé pendant la pandémie, avec des informations faisant état d’une augmentation mondiale de la violence domestique. Les conséquences sociales de l’épidémie, et les confinements en découlant, qui ont entraîné une perte d’interaction sociale, peuvent avoir accru les tensions inhérentes à la cohabitation forcée et augmenté les risques de violence domestique.

Non à la violence et du harcèlement dans le monde du travail

Des syndicats ont signalé des cas où des femmes ont été sollicitées pour des faveurs sexuelles en échange de matériel de protection contre la Covid-19. Le passé montre que les femmes courent un risque élevé d’abus et de harcèlement sexuel en période de ralentissement économique et lorsque les emplois se font rares. « Avec la pandémie actuelle et ses conséquences économiques, il est encore plus urgent de lutter contre la violence à l’égard des femmes. Les syndicats doivent poursuivre leurs efforts pour la ratification de la C190 dans leur pays. Dans les pays où la convention a été ratifiée, ce sont les syndicats et leurs campagnes qui ont fait la différence », a indiqué Armelle Seby, Coordinatrice d’IndustriALL pour les questions de genre.

 

Industriall 4 février 2021

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