Les impérialistes renforcent l’occupation!

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A l’approche du terme du mandat de la Minustah en Haïti, toutes les grandes capitales impliquées dans la mise sous tutelle, s’ébranlent pour infl échir la tendance et sauvegarder la MINUSTAH. Déjà le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a recommandé au Conseil de Sécurité de reconduire cette force d’occupation pour un nouveau mandat.

Le vendredi 18 septembre, les ministres des Affaires étrangères de la France et du Brésil, respectivement Bernard Kouchner et Celso Amorin, ont visité Haïti oú ils se sont entretenus avec le président René Préval et le chef du gouvernement, Michèle Pierre-Louis. Ce périple est très important dans le cadre des menées diplomatiques pour continuer à maintenir Haïti sous la férule d’une tutelle humiliante.

Il s’agit de contrôler Haïti, surtout les prochaines élections pour pouvoir conduire le pays vers un renforcement de la dépendance économique, l’application du néolibéralisme avec ses corollaires : l’ajustement structurel, liquidation des entreprises publiques, l’application de la loi Hope pour mieux exploiter la main d’oeuvre servile haïtienne. Voilà l’essentiel de la mission des ministres Kouchner et Celso.

Le Premier ministre, Michèle Pierre-Louis, a été devant l’ONU au début du mois de Septembre pour adresser la question du renouvellement du mandat de la MINUSTAH.

L’ex-président Clinton, actuellement chargé de mission en Haïti pour le secrétaire général de l’ONU, est devenu plus royaliste que le roi. Prétendant défendre la cause haïtienne par devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’ex-chef d’Etat étasunien a pressé les pays qui ont promis de l’aide à Haïti, d’honorer leur engagement. « Haïti ne peut pas réussir sans votre aide ». C’est une façon intelligente pour maintenir la tutelle de l’occupation au moment même oú il faut renouveler ou non le mandat de la MINUSTAH.

Ce même Clinton, alors président des USA, lors du retour à la démocratie, le 15 octobre 1994, n’avaitt-il pas fait des promesses qui se sont révélées fallacieuses ? N’avait-t-il pas promis des kilomètres de route et avait même annoncé la venue de sa fille, Chelsea, qui devait aider symboliquement Haïti à reboiser son environnement ? Les prises de position de ce monsieur, ne sont autre chose que la poudre aux yeux, pour faire croire qu’il est l’ami du progrès, d’une Haïti régénérée et libérée des entraves de l’injustice, de l’exploitation, de la mise sous tutelle.

Le Premier ministre, Michèle Pierre-Louis, a été devant l’ONU au début du mois de Septembre pour adresser la question du renouvellement du mandat de la MINUSTAH. La position qu’elle a défendue est celle dont elle a toujours fait montre : maintenir la tutelle étrangère sur Haïti. Elle a ressassé le vieux concept de production nationale pour donner le change. Elle dit opter pour le renforcement des entreprises privées, promouvoir le tourisme et protéger l’environnement. Elle dit vouloir aussi combattre la corruption, un mal qui accable le pays, au grand dam de ceux qui réfl échissent et comprennent la situation. Le gouvernement Préval/Pierre-Louis n’a cure de ce phénomène devenu une prime accordée à ceux qui veulent soutenir ce gouvernement, sa politique totalement anti-populaire, anti-démocratique, anti-progressiste et anti-humaniste.

Toujours à la même propagande, le Premier ministre haïtien ne fi nira jamais d’enfourcher son cheval démagogique, un cheval dont elle connaît les moindres secrets. Elle a fait un compte rendu à ses maîtres, c’est-àdire parler des paroles qu’ils souhaitent écouter, venant de la bouche d’un Premier ministre fantoche au service de la bourgeoisie et de l’impérialisme.

Ce gouvernement ne se lassera jamais de chanter les louanges de ses « réussites » sur tous les plans. Il ne manquera pas aussi de vanter les « exploits » de la MINUSTAH, qui a assuré « la sécurité du pays ». Pourtant, le mensonge ne peut toujours être un cheval de bataille effi cace. Les quelques pluies qui ont arrosé Port-au-Prince, prouvent que le gouvernement a menti, que rien n’a été fait, que des sommes incommensurables ont été dilapidées dans le pays de tous les besoins.

C’est sûr que le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà fait ample provision d’arguments creux et ridicules, pour légitimer le gouvernement haïtien et la MINUSTAH dont le travail « impeccable » a contribué à stabiliser le pays dans la démocratie, la sécurité, le progrès et le respect des droits de l’homme. En conséquence les forces de l’ONU doivent poursuivre leur « oeuvre humanitaire » dont le pays a tant besoin.

Les propagandistes qui ont profité du coup d’Etat du 29 février 2004 et qui ont bénéficié des élections du président René Préval, disent toujours que la MINUSTAH est un mal nécessaire. Comme si un mal pouvait être nécessaire ! Le constat est que depuis la mise sous tutelle d’Haïti, le pays s’est appauvri à un rythme accéléré. Les clivages sociaux s’élargissent, tout s’empire, au point oú certains putschistes disent regretter d’avoir participé à l’holocauste de leur pays.

Quoi qu’il en soit, malgré les discours dilatoires, la MINUSTAH est condamnée à plier bagages et la mise sous tutelle finira par être honnie par le peuple.

Si elle est reconduite en Octobre prochain, elle continuera à engendrer les conditions de sa propre disparition par un peuple condamné à construire
son histoire dans l’honneur et la dignité, ou à périr !

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