Les États-Unis veulent renverser Nicolas Maduro Moros, mais soutiennent Jovenel Moïse impliqué dans le crime organisé!

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Washington est donc disposé par tous les moyens à retenir au pouvoir son « fils de pute » Jovenel Moise, – comme il avait dit pour Anastasio Somoza

« Lorsque le gouvernement est détourné de ses fins, que la liberté publique est manifestement en danger et que tous les autres moyens de répression sont |sans efficacité, le peuple peut et doit, de plein droit, réformer le gouvernement existant
ou en instaurer un nouveau
. »
Constitution de l’État de Maryland du 5 octobre 1867

Les États-Unis sont prêts à damner leur âme pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro Moros au Venezuela. Ils veulent détruire le chavisme. Ils ont ruiné les économies du pays, comme ils l’ont fait en Haïti. Chavez est mort en défendant la cause des pauvres, des misérables de la planète. Il existe beaucoup de témoignages qui tentent de faire admettre que le Commandant Hugo Chavez a été assassiné pour avoir tenu tête à la Maison blanche.

Juste avant de mourir, le président a confié la destinée du peuple vénézuélien à un homme fidèle aux idéaux de la Révolution exceptionnelle qu’il a semée et moissonnée. En faisant disparaître le bolivarisme, les Yankees pensent pouvoir rayer Hugo Chavez de l’historiographie mondiale. Donald Trump, l’énergumène qui s’amuse à « twitter » des obscénités tous les matins depuis le bureau ovale, doit retenir que « le nom d’Hugo Chavez est déjà entré dans la légende des Héros mythiques ». Les « enfants » de « Dieu » sont immortels. Et qui mieux que les « fils » de « Satan » le savent? À Donald Trump, il ne manque que les cornes!

Avec l’aide de ses alliés puissants et sincères, la Russie, la Chine, Cuba, etc., le système sociétal élaboré, construit par le commandant Hugo Chavez ne disparaîtra pas. Nous voulons le croire. Il demeurera en place jusqu’à la fin des temps impériaux. Nous appuyons ouvertement, sans réserve, le peuple frère du Venezuela dans la lutte qu’il entame, à l’instar des autres populations périphériques, contre les États hégémoniques, prédateurs et kleptomanes. Les membres de la classe ouvrière mondiale doivent unir leurs forces en vue de défendre la Révolution du Venezuela. Les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne… qui maintiennent  leurs propres citoyens dans les chaînes de la précarité socioéconomique combattent toujours les idéologies politiques progressistes, qui visent à abolir la propriété privée, – source de tous les malheurs des êtres humains –, sur les territoires planétaires.

Aux États-Unis, malgré la révolte légitime de Rosa Parks dans les années 1950, le mouvement non-violent du révérend Martin Luther King pour dénoncer la ségrégation raciale, les Afro-états-uniens vivent toujours dans des conditions crasseuses à Harlem, Bronx, Belglade, et ailleurs, dans un pays extrêmement riche, qui consacrent plus de 800 milliards de dollars de son budget annuel à l’achat des matériels et des équipements de guerre. Selon les statistiques démographiques publiées en 2019, les Noirs représentent 13% des 331 millions d’habitants environ qui peuplent les États-Unis d’Amérique. Pourtant, ils constituent 40% de la population carcérale. Yohan Blavignat [1] rapporte : « Les statistiques compilées par le National Registry of  Exonerations, soutenu par l’université du Michigan, sont éloquentes. Les Noirs représentent 13% de la population américaine, mais comptent pour 47% des 2000 déclarations d’innocence après des erreurs judiciaires depuis 1989. En moyenne, ils ont chacun perdu plus de 8 années de leur vie en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Victimes des stéréotypes, les Afro-Américains innocents ont 12 fois plus de risques d’être injustement condamnés dans une affaire de stupéfiants que les Blancs innocents ; et les premiers ont sept fois plus de risques d’être injustement condamnés pour meurtre que les seconds. »

Nicolas Maduro Moros ne dira probablement pas comme Ismène dans l’Antigone de Sophocle : «Je cède à la force, je n’ai rien à gagner à me rebeller. »

C’est cet État de l’Amérique du Nord où sont couvées la discrimination raciale, l’injustice sociale, l’inégalité économique et financière, qui ose faire la leçon de la « démocratie » à la République d’Haïti, au Venezuela et à Cuba. C’est ce pays dirigé par un piteux xénophobe qui a juré d’enterrer le chavisme au cimetière du néolibéralisme. Et dire que des Haïtiens qui souffrent de la « microphonite » aiguë osent traiter Nicolas Maduro de « dictateur », dans le but de ne pas attirer sur eux la foudre de l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince! Comme pour se donner bonne conscience, ces petits bourgeois démagogues, qui ont aidé Réginald Boulos, André Apaid et toute la racaille de la bourgeoisie compradore à renverser le gouvernement du président Jean Bertrand Aristide en 2004, répètent sans cesse : « Nous soutenons le peuple vénézuélien… Cependant, nous ne pouvons pas dire autant pour Nicolas Maduro…! »

Pour qui se bat Nicolas Maduro Moros? Et contre qui le président livre-t-il cette résistance héroïque, au risque même d’exposer son pays à une guerre inégale contre une puissance infernale qui a démoli l’Irak et pendu Saddam Hussein, incendié la Syrie et détruit son patrimoine national, humilié Haïti en 1915 et volé toute sa réserve d’or? Comment peut-on manifester de l’empathie envers les Vénézuéliens et être hostiles à l’homme qui est en train de sacrifier sa vie et celle de sa famille au service de sa patrie? La presse bourgeoise n’a jamais aimé Hugo Chavez. Regardez sous quel angle les médias occidentaux traitent la mobilisation des Gilets jaunes à travers la France pour exiger la démission d’Emmanuel Macron! Le pétrole du Venezuela ne doit pas redevenir la propriété privée des États-Unis et des pays de l’Union Européenne. Le Cynique de Sinope disait : « Pour bien vivre, il faut disposer d’une raison droite, ou d’une corde, pour se pendre. »  La raison droite pour vivre, les Haïtiens la trouvèrent dans les souffrances fielleuses de l’esclavagisme européen : « Liberté ou la mort ». L’idéologie chavézienne repose sur les mêmes principes philosophiques qui ont hissé la République d’Haïti au  sommet de la gloire immortalisante. Non, jamais plus..! Nicolas Maduro Moros ne dira probablement pas comme Ismène dans l’Antigone de Sophocle : «Je cède à la force, je n’ai rien à gagner à me rebeller. »

On ne perd jamais quand on a la force de se rebeller

C’est à se demander quel est le sens de la « Liberté » et de la « Dignité » pour les «verbiagistes » qui ont mal lu Rousseau, Hobbes, Marlio, Marx, Engels, Lénine, Castro, Guevara…? Qui n’ont pas cerné les pensées philosophiques d’Antisthène et de Diogène? En lisant le récit biographique de Cratès de Thèbes et de son épouse Hipparchia, nous nous sommes rendu compte que tout l’or du monde réuni ne vaut pas une « conscience » libérée de l’aliénation sociale, politique, économique et culturelle. Les États esclavagistes ont exterminé les Amérindiens, torturé et mutilé les Africains déportés. Cependant, sont-ils parvenus à gommer les noms du cacique Henri, de la reine Anacaona, de Caonabo, de Geronimo,  de Makandal, de Boukman, de Biassou, de Capois-la-Mort… dans les manuels de l’histoire universelle? Qu’on le veuille ou non, le chavisme s’installe déjà dans la logique d’une philosophie politique avant-gardiste, d’un système de société humaniste et progressiste du 20ème siècle.

Hier encore, c’était Cuba qui subissait la hargne persécutrice du Département d’État et du Pentagone. Aujourd’hui, il s’agit du Venezuela et de la République d’Haïti. Ces deux pays sont unis dans un même combat politique, économique et financier. Le putschiste, le président autoproclamé, Juan Guaido, a violé les lois de son pays. Il collabore avec une puissance étrangère qui cherche à ruiner l’économie nationale. Jovenel Moïse et les membres serviles de son cabinet ministériel se comportent à Port-au-Prince de la même façon. Dans toutes les langues, cela s’appelle un « crime de haute trahison ». Les deux « félons écervelés » sont passibles des dizaines d’années de prison. Et même de la peine de mort, dans certains pays où le châtiment est encore en vigueur. Polynice, le héros sophocléen, perdit même le droit d’être enseveli dans la terre de ses ancêtres, pour avoir livré son pays aux glaives et aux épées d’un mercenariat étranger. C’est ce qui à causé la tragédie antigonienne. Le roi Créon [2] qualifia son neveu de traître et interdit qu’il fût enterré.

Le putschiste, le président autoproclamé, Juan Guaido, a violé les lois de son pays.

Lorsqu’il s’agit de « haute trahison », la loi fait surtout référence à « l’attentat à la sureté interne de l’État et l’intelligence avec l’ennemi ». Cela peut se résumer ainsi : complot pour assassiner un chef d’État légitime, collaboration avec une puissance étrangère contre les intérêts de la nation, prendre les armes contre sa patrie, livraison d’informations sensibles à un État étranger, etc. Ces incriminations graves qualifiées d’atteintes aux intérêts fondamentaux de la patrie relèvent des catégories des crimes  imprescriptibles.

En 2013, la mort suspecte du juge Jean-Serge Joseph causait tout un émoi à Port-au-Prince. Le magistrat enquêtait sur une affaire de corruption au sein de la présidence des Tèt kale. Les parlementaires de l’opposition parlaient de meurtre camouflé et accusaient directement les « charognards » du pouvoir exécutif bicéphale. Laurent Lamothe et son ministre de la justice frôlèrent la destitution pour « crime de haute trahison ». L’ambassadeur des États-Unis accrédité en Haïti, Kenneth Merten, a menti également au sujet de la citoyenneté états-unienne de Sweet Micky, dans le but de lui éviter un procès par devant une Cour de haute justice. Et la prison à vie.

Il faut arrêter Jovenel Moïse pour « haute trahison »

Il a été clairement établi que l’inculpé Jovenel Moïse a armé des bras étrangers contre la population de son pays. La présence des 8 mercenaires meurtriers sur le territoire national est un crime de l’État dirigé par le Parti haïtien des tèt kale (PHTK). Cette violation flagrante de la constitution de 1987 a été commise avec la connivence du gouvernement de Donald Trump. Ces salopards ont pu quitter le pays sans avoir été interrogés par le chef du parquet de Port-au-Prince, le lieu de théâtre des crimes qu’ils ont perpétrés et qui leur sont reprochés. Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Paul Eronce Villard, donnait à l’opinion nationale l’assurance de pouvoir trancher l’épineuse cause selon les prescrits de la Loi. Paul Eronce Villard doit démissionner pour des raisons liées à l’incompétence, l’incapabilité et l’impuissance. Le ministre de la justice doit être révoqué, arrêté, jugé et sanctionné. Le chapitre II de la constitution haïtienne en vigueur stipule:

« Article 21.- Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée étrangère contre la République, à servir une nation étrangère contre la République, dans le fait par tout fonctionnaire de voler les biens de l’État confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution par ceux chargés de la faire respecter.

Article 21.1.- Le crime de haute trahison est puni de la peine des travaux forcés à perpétuité sans commutation de peine. »

Jovenel Moise et son chef hiérarchique Mike Pence vice-président des États-Unis

Washington est donc disposé par tous les moyens à retenir au pouvoir son « fils de pute », – comme il avait dit pour Anastasio Somoza –, et à empêcher la tenue d’un procès dans l’affaire de la dilapidation du fonds PetroCaribe. L’ambassadrice des États-Unis à Port-au-Prince, Madame Pamela White, qui se donnait en spectacle avec le play-boy multimillionnaire Laurent Lamothe, comme les célèbres amoureux shakespeariens – s’il vous plaît, ne me prêtez pas vos intentions…– aurait probablement des histoires à raconter à un juge d’instruction. Mon instinct de « journaliste fouineur, renifleur » m’avait révélé qu’une bonne quantité du magot aurait laissé le territoire de la République d’Haïti dans des « valises diplomatiques ». Ne faudrait-il pas aussi chercher les traces de ce vol gigantesque et génial aux États-Unis, au Canada, en France, et dans bien d’autres régions du monde?

 

Un peuple à la recherche de sa Révolution

Tous les milieux de la presse internationale suivent attentivement l’évolution de ce que les politologues et les sociologues appellent une crise sociopolitique en Haïti. Pour reprendre une définition classique de Wikipédia : « La crise est une situation où les principes sur lesquels repose une activité soit remise en cause. » Depuis le 17 octobre 2018, nous assistons vraisemblablement au processus de la palestinisation de la société haïtienne. Des armes sophistiquées contre des pierres. Un peuple désarmé, infatigable, affronte courageusement des policiers bien équipés, soutenus eux-mêmes par les puissances occidentales et des tueurs à gage venus des États-Unis. Peut-être, les mêmes assassins qui ont servi à alimenter les foyers de guerre au Pakistan, en Irak, en Libye et en Syrie.

Le 18 novembre 2018, des compatriotes ont été froidement abattus dans les rues dans des conditions obscures, encore non élucidées. Les « purotins »  protestaient contre le vol de l’argent PetroCaribe et le pillage des dernières réserves monétaires de l’État. Ils exigeaient la mise sous les verrous de Jovenel Moïse et de son épouse, Marie Étienne  Martine Moïse, dont les noms sont officiellement cités dans des scandales de corruption, de vol et dans le crime organisé. Youri Latortue, le président de la Commission Éthique et Anti-corruption du Sénat n’a pas ménagé Martine Moïse dans un rapport préliminaire, pour sa présumée implication dans la signature irrégulière, frauduleuse d’un contrat évalué à  plusieurs millions de dollars, entre l’État haïtien et la firme étrangère Dermalog.

Martine Moïse n’est pas au bout de ses surprises. Elle doit également se défendre de nombreuses autres accusations sévères qui écorchent son image déjà assombrie. Avec la tuerie de La Saline, l’épouse de Jovenel Moïse s’est enfoncé  une nouvelle épine au pied. Selon le rapport des organismes des droits humains, Martine Moïse avait rencontré quelques jours avant la tragédie le chef de gang auquel des témoins oculaires attribuent la paternité du massacre. Un commando anonyme a surpris les malheureux riverains dans leur sommeil et les a « plombés » sans pitié. Le gouvernement de Jovenel Moïse et de Jean-Henry Céant n’a jamais présenté ses condoléances aux proches des victimes innocentes. Aujourd’hui, les milieux de la presse progressiste tentent d’établir des liens entre ce crime affreux et la présence des mercenaires étrangers dans la capitale. La monstruosité de l’acte laisse croire qu’il a été perpétré par des exécuteurs professionnels des basses œuvres. Les victimes ont été égorgées, dépecées comme des animaux de ferme. Les tigres de l’Amérique du Nord étaient-ils lâchés?

Un ambassadeur des États-Unis disait à René Garcia Préval : « Vous savez bien que ne pouvez pas procéder à l’arrestation d’un citoyen américain. » Préval acquiesçait et ordonnait au parquet de déchirer le mandat d’amener! C’est cela, la réalité humiliante que vivent les populations du Sud. Le président de la Corée du Nord, Kim Jong-un, a définitivement réglé ce « problème » pour son peuple : « Les jours sont révolus où nos ennemis pourraient nous faire chanter avec des bombes nucléaires. » Kim Jong-un a donc bien lu les réflexions de Friedrich Nietzche, à propos de la « morale du ressentiment ». Et le jeune loup s’est placé du côté des forts.

Avez-vous pris le temps d’effectuer des recherches même sommaires sur les caractéristiques des armes de destructions massives détenues par les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne, etc. Les informations, qui en découlent, donnent de la sueur froide dans le dos. Les bombes thermobariques, les armes chimiques, biologiques (bactériologiques, virologiques) et nucléaires font partie des catégories les plus dangereuses pour l’univers. Contre qui les puissances néocoloniales éprouvent-elles le besoin de se surprotéger? Et, surtout, pourquoi le font-elles?

Un ambassadeur des États-Unis disait à René Garcia Préval : « Vous savez bien que ne pouvez pas procéder à l’arrestation d’un citoyen américain. »

Les États belligérants savent que l’utilisation d’un missile « RS-28 Sarmat » est logiquement difficile à concevoir. Cet engin diabolique que l’on appelle « Satan » dans le langage des experts militaires, est capable de désintégrer un territoire équivalant à celui de la France en quelques  secondes. Nous sommes donc très loin de la bombe de Robert Oppenheimer – le père du projet de Manhattan – qui a soufflé tragiquement les deux villes nippones, Hiroshima et Nagasaki, le 6 et le 9 août 1945. Quelles en seraient les conséquences pour l’Humanité? Le déclencheur du désastre ne se retrouverait pas lui-même à l’abri des retombées radioactives. Frapper des sites nucléaires sensibles comporte des risques mortels en matière d’impacts « tchernobylisants » sur la santé des populations de la planète. En termes de « sieverts [3] », les prévisions sur la quantification des surfaces d’une pareille et éventuelle catastrophe présenteraient des complications évidentes de faiblesse.

Pour ces quelques raisons seulement, l’arsenal nucléaire des États dominants ne peut pas être utilisé sur les bases offensive et défensive. C’est une artillerie plutôt dissuasive, qui sert également à intimider les États qui ne possèdent pas la technologie de l’enrichissement de l’uranium. L’hésitation de Washington à envahir le Venezuela, comme le président George W. Bush l’a fait en Irak le 20 mars 2003, tendrait à confirmer les informations sur la présence des deux avions Tupolev-160 russes à Caracas, le mois dernier. Ces engins sophistiqués ont la capacité de transporter des ogives nucléaires. Le Pentagone pense que l’armée du Venezuela a été ravitaillée copieusement par ses alliés du bloc de l’Est. Ce qui n’est pas impossible. Comme nous instruit Machiavel, c’est par la « crainte » que le prince obtient la « soumission ». Le président Maduro marche sur les traces de son « Maître », Fidel Castro. En politique, ce qui compte avant tout, c’est le « Oderint dum  metuant (Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent) » de Lucius Accius, très souvent repris par l’empereur Caligula.

Jovenel Moïse et ses conseillers politiques apparaissent de plus en plus comme des créatures possédées par les esprits malveillants de Goebbels et d’Himmler, les deux bourreaux nazis. Appuyés par le Core Group, ils sont  disposés à réduire le pays en cendres, pour éviter la prison de la Croix-des-Bouquets, où les attendent Clifford Brand et les autres chenapans de la pègre. Le sang gicle partout. Les cités et les bourgs flambent. Les manifestants résistent. Le cœur de Jovenel et de Martine Moïse s’endurcissent comme celui de Pharaon. Même le spectacle désolant d’une mère assise sur le cadavre de son garçon de 24 ans, enveloppé du drapeau national, n’a pas ému ce couple moulé dans le néronisme absolu. Le défunt est devenu lui aussi un martyr de la lutte pour la « Justice » et la « Liberté » des peuples.

Nous avons écrit dans l’ouvrage « Les tigres sont encore lâchés » qui a été publié à la fin de l’année 2017 : « Depuis les élections honteuses de 2015, Haïti s’enfonce tous les jours dans le trou de l’ingouvernabilité. L’équipe de l’État Tèt kale s’est comportée comme des chevaux emballés qui renversent et écrasent tout sur leur passage [] Les partis politiques de l’opposition, comme ils avaient promis au peuple haïtien, avaient une nécessité historique de renverser le premier gouvernement du parti rose avant la fin de son mandat. »

Dans ses moments de délire, François Duvalier aimait rappeler à ses subalternes immédiats  que « sa disparition serait celle de la République d’Haïti ». Ce petit homme trapu, le plus souvent vêtu de noir, comme un croque-mort, souffrait de troubles mentaux.  Il était fou. Il rêvait de ressembler à Staline, Hitler et Mussolini. Mais sans l’équivalence du bagage intellectuel et du génie militaire. Le duvaliérisme n’est autre que « la peste » d’Albert Camus. Aujourd’hui, la bannière de cette idéologie extrémiste est confiée à la génération des bandits légaux qui ont siphonné les 4 milliards de dollars générés par la vente du pétrole vénézuélien. Cette hydre continue à dévorer des militants politiques, à avaler des étudiants, à broyer des élèves qui exigent que leur pays soit gouverné par des personnalités compétentes et honnêtes, comme le dit Platon. Depuis le 7 février 1986, le duvaliérisme est à bout de souffle. Cependant, les puissances néolibérales pensent pouvoir le maintenir encore artificiellement en vie pendant des années, jusqu’à ce qu’elles lui trouvent un remplaçant capable de protéger leurs intérêts dans la région.

Les témoignages qui arrivent du pays désolent l’âme humaine. Là-bas, – ou ici –, dépendamment d’où l’on se situe, des créatures tourmentées, bouleversées, qui portent la « poisse », rendent leur dernier soupir sur le bûcher de la misère. Une mère désespérée est allée déposer le cadavre de sa fillette de 13 mois sur un tas d’immondices. Elle n’avait pas les moyens d’organiser les funérailles. Quand elle a voulu récupérer le corps de l’enfant pour le confier à un bon samaritain qui voulait prendre en charge les frais funéraires, les cochons avaient déjà commis l’acte irréparable de profanation. Impossible d’imaginer un paysage de délabrement socioéconomique plus apocalyptique! Les marchés publics accusent une rareté des produits de première nécessité. L’eau n’arrive plus dans les robinets. Selon le responsable de la Direction nationale de l’Eau potable et de l’Assainissement (DINEPA), l’État n’a plus les moyens d’approvisionner en carburant les groupes électrogènes qui activent les mécanismes de pompage du liquide précieux provenant des rivières ou des nappes souterraines.

10 jours d’émeutes et d’échauffourées dans les rues des principales villes du pays ne sont pas arrivés à éjecter Jovenel Moïse du fauteuil présidentiel. Cette soi-disant opposition démocratique est édentée. Elle n’a pas un cerveau fertile et créatif. Seulement une grande gueule qui crache des promesses troubles et confuses. Pour le pseudo-planteur de banane, le dénouement de la crise actuelle doit passer par un dialogue ouvert entre les différents protagonistes. L’inculpé Jovenel Moïse ne cache pas sa volonté d’exclure le coordonnateur de la Plate-forme Pitit Desalin du processus. « Moïse Jean-Charles est une quantité négligeable sur la scène politique. Il n’a même pas les qualifications nécessaires pour travailler dans un restaurant Mc Donald [4]», a-t-il déclaré en présence de Jean-Henry Céant et de quelques personnalités qui étaient venus le rencontrer au palais national.  

Entretemps, le torchon continue de brûler entre la présidence et la primature. Depuis plusieurs semaines, Jovenel Moïse et Jean-Henry Céant sont à couteaux tirés. Les deux hommes ne se parlent plus. La primature est écartée de la sphère politique décisionnelle. Jean-Henry Céant, le politicien opportuniste, qui cherche désespérément le tunnel secret par lequel Jocelerme Privert a accédé au palais national, a misé sur une partie de pile ou face. Son avenir politique dépendait du renversement de Jovenel Moïse. Jean-Henry Céant semblait ne pas se rendre compte que son heure était déjà passée. Et bientôt, l’avalanche populaire emportera le « maître » et l’ « esclave ».

Par-delà le mépris des États-Unis pour les pauvres du Venezuela et de la République d’Haïti, les « prolétaires de tous les pays » continueront de s’unir contre la dictature de l’hégémonie, le pillage et le vol des richesses mondiales, l’ingérence politique abusive et indécente, l’immigration provoquée et planifiée, la rareté artificielle des produits alimentaires, l’assassinat ciblé, le sous-emploi, le chômage, la sous-rémunération, l’itinérance et l’analphabétisme. Le monde est en marche vers une troisième guerre mondiale ou une Révolution.

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Notes et références

[1] Yohan Blavignat, Aux États-Unis, la moitié des emprisonnés à tort sont des Afro-Américains, article paru dans le Figaro, 8 mars 2017.

[2] Sophocle, Antigone.

[3] Unité servant à évaluer l’impact biologique et à mesurer le rayonnement d’une dose de radioactivité.

[4] Informations de source crédible…

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