«Les abus sexuels, expériences peu louables faites avec la MINUSTAH»

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« Des règlements d’engagements stricts doivent être mis en place pour favoriser l’implémentation de la politique « tolérance zéro [face aux abus sexuels]» prônée par le secrétaire général de l’Onu », plaide Antonio Rodrigue, ministre haïtien des Affaires Etrangères et des Cultes, dressant le bilan des activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et les avancées d’Haïti en termes de stabilisation. Le chef de la diplomatie haïtienne a fait cette déclaration lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (Minujusth) au Camp Delta à Tabarre, non loin de l’Ambassade des Etats-Unis. « C’est le moment également de tirer les leçons nécessaires des expériences peu louables enregistrées au cours des 13 dernières années. Je veux me référer notamment aux cas d’abus sexuels », poursuit le chancelier Rodrigue entre autres autorités qui ont représenté le chef de l’Etat Jovenel Moise à cette cérémonie le 16 octobre 2017. Le 165e ministre des Affaires Etrangères et des Cultes en Haiti faisait allusion aux dizaines de cas d’exploitation et d’abus sexuels perpétrés par la Minustah dans ce pays des Caraïbes. Mais aussi, des dizaines d’enfants « sans papa», laissés par les troupes de l’Onu accusée de fomenter toute une culture d’impunité autour de la question. « Des règlements d’engagements stricts doivent être mis en place pour favoriser l’implémentation de la politique « tolérance zéro » prônée par le secrétaire général de l’Onu. La question du choléra ne saurait être non plus passé sous silence », poursuit le chancelier Rodrigue entre autres autorités qui ont représenté le chef de l’Etat Jovenel Moise à cette cérémonie le 16 octobre 2017. L’Onu dit appliquer une « politique de tolérance zéro » vis-à-vis de l’exploitation et des atteintes sexuelles. Le règlement de l’l’organisation interdit toute relation sexuelle avec une prostituée ainsi qu’avec une personne de moins de 18 ans et décourage vivement les relations avec les bénéficiaires de l’assistance de l’ONU. C’est-à-dire avec toute personne qui reçoit des vivres, un logement, ou une autre forme d’aide à la suite d’un conflit, d’une catastrophe naturelle, d’une autre crise humanitaire ou dans un contexte de développement. La résolution 3456 de l’Organisation des Nations (Onu).Officiellement, la Minujusth a une mission de six mois, mais dans les coulisses, elle serait de deux ans à en croire des sources fiables. La Minujusth a été créé par l’adoption à l’unanimité de ses 15 membres, la résolution 2350 présentée par les États-Unis. Le Conseil de sécurité a décidé que cette nouvelle mission de maintien de la paix sera chargée d’aider le gouvernement haïtien à renforcer les institutions de l’Etat de droit, d’appuyer et de développer encore la police nationale et de suivre la situation en matière de droits de l’homme dans le pays. Elle devra compter jusqu’à 7 unités de police constituées –soit 980 personnes– et 295 policiers hors unités constituées, pour une période initiale de six mois allant du 16 octobre 2017 au 15 avril 2018. Le Conseil autorise en outre la MINUJUSTH à « protéger les civils menacés de violences physiques imminentes, dans la limite de ses moyens et de ses zones de déploiement ».

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