A l’occasion du 215ème anniversaire de la bataille de Vertières, les travailleurs, les jeunes du mouvement PetroChallenge et certaines organisations populaires et politiques, en fait des milliers de manifestants ont gagné les rues de plusieurs villes du pays pour non seulement exiger que la lumière soit faite sur les fonds de Petrocaribe , mais aussi faire résonner le slogan qui a justement brillé tout au cours des manifs, le cris de révolte : Jovenel Moise doit partir ! Le mouvement AyitiNouVleA, pour sa part n’a pas fait recette comme cela a été le cas le 17 Octobre dernier.
A Port au-Prince, il était proche de 11 heures du matin que la foule qui s’était rassemblée à plusieurs endroits s’est rencontrée au carrefour de Delmas pour initier la marche de Vertières.
Beaucoup d’affrontements ont eu lieu entre la police haïtienne et les manifestants notamment dans la capitale, à Jacmel, aux Cayes où plusieurs barricades ont été érigées sur le boulevard des Quatre Chemins ; des manifestations se sont déroulées également au Cap Haïtien, aux Gonaïves, à Saint Marc et à Léogane.
Différentes organisations politiques, syndicales et populaires avaient invité les citoyennes et citoyens à manifester en masse et de plus à faire la grève pendant 2 jours après la manif.
La grève a été totalement respectée quand 80% des activités financières, toutes les institutions bancaires et scolaires restaient fermées pendant 2 jours suivis ; malgré l’appel désespéré du ministre de l’éducation Pierre Josué Agénor Cadet, les établissements scolaires étaient fermés sur l’ensemble de la région et le transport en commun a été paralysé sur tous les circuits de la région métropolitaine.
On a rien à reprocher aux manifestants tout comme aux grévistes, tout s’est bien passé ; même quand le pouvoir menacé, n’a pas encore remis les clés de la présidence et de la primature. La panique a forcé le président de la République d’annuler son voyage à Vertières au Cap Haïtien pour honorer le monument des Héros de l’indépendance abandonné. Il a simplement marqué les 215 ans de la Bataille de Vertières, par une visite éclair au Musée du panthéon national où il a déposé une gerbe de fleurs ; puis un discours à la nation préenregistré pour parler tout court de Dialogue. Demande rejetée par l’opposition !
Le lendemain une réunion tripartite des trois pouvoirs croupions : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire pour reconsidérer leur cas, de façon à se faire accepter par les manifestants. Cette réunion a enfanté 3 points qui sont : « Poursuive le dialogue avec tous les secteurs de la vie nationale ; Résoudre les problèmes liés à l’insécurité ; et Intensifier les programmes d’apaisement social. ».
En vérité, c’est ce que le pouvoir peut seulement offrir pour se racheter face au peuple pas plus.