Le jeudi 21 juin dernier, le bureau de la chambre des députés, par le biais du président de la chambre, Gary Bodeau, avait adressé une lettre au chef du gouvernement pour l’inviter à se présenter au parlement avec son cabinet, afin de répondre aux multiples interrogations des députés. En fait, c’est un groupe de 16 députés qui ont interpellé le Premier Ministre Jack Guy Lafontant et son cabinet ministériel qu’ils accusent d’incompétence.
La séance d’interpellation aura lieu le jeudi 28 juin 2018. Cependant, certains députés membres du bloc APH, réputés proches du pouvoir PHTK, déplorent le fait qu’aucun projet de développement concret n’a été exécuté dans leurs circonscriptions respectives. Ils se montrent déçus et annoncent des surprises à l’occasion de cette séance d’interpellation.
« Pas question pour nous de supporter aveuglément un gouvernement » déclarent ces parlementaires. Ainsi, la majorité présidentielle à la chambre basse n’est pas tout à fait acquise même quand le bloc majoritaire compte plus de 70 membres.
Pourtant Guychar Doré, l’un des conseillers du président inculpé Jovenel Moise en a fait une autre lecture. Selon lui, il n’y a rien à craindre pour le chef du gouvernement puisque les députés pro-gouvernementaux, majoritaires au Parlement ne supportent pas la motion d’interpellation.
Seule une infirmation du quorum pourrait empêcher la tenue de cette séance a déclaré le président du bloc majoritaire à la chambre basse, le député Jean Wilson Hyppolite. Il souhaite que les députés fassent un minimum de sacrifice pour participer à cette séance dite spéciale et constitutionnelle puisque depuis la coupe du monde les activités au Parlement sont totalement au ralenti.
La séance plénière du mardi 19 juin à la Chambre des Députés annulée faute de quorum est une illustration concrète puisque seulement 32 députés sur 119 ont répondu au premier appel nominal et 28 au second. Même cas de figure au sénat, aucune séance plénière n’a été possible.