Le « mauvais gaz » du Venezuela à Haïti ? Déclaration de Haïti Liberté

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Le Président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro

Le pétrole importé du Venezuela se fait dans le cadre de l’alliance PetroCaribe créée le 7 septembre 2005, dont les membres avec le Venezuela sont au nombre maintenant de 19 pays, (parmi eux des pays de la Caricom): Antigua-et-Barbuda, Barbades, les Bahamas, le Belize, Cuba, la République dominicaine, la Dominique, la Grenade, la Guyane, la Jamaïque, le Nicaragua, le Suriname, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et Saint-Vincent-et-les Grenadines. Haïti a rejoint le groupe en mai 2006 après l’élection du président René Préval. Le Honduras a suivi en décembre 2007, puis le Guatemala en juillet 2008.

Soudainement et par le truchement du plus grand quotidien haïtien Le Nouvelliste, nous avons appris que la qualité du carburant vendu en Haïti est mauvaise comme quoi une étude scientifique d’un quelconque expert anonyme vient de faire comme Christophe Colomb la grande découverte.

Que cache cet article ? Il est important d’essayer de cerner ses objectifs précis quand un important importateur de véhicules de la place sous le sceau de l’anonymat a déclaré que : « L’État, en commandant de l’essence de mauvaise qualité à travers PetroCaribe, les compagnies pétrolières en acceptant de vendre la mauvaise qualité pour de la bonne, font de l’escroquerie. On nous vend nominalement de la gazoline 95 alors que c’est de la 86, voire de la 84 qui est disponible ».

« La mauvaise qualité de la gazoline cause de graves problèmes aux véhicules plus récents aussi. Pour arriver à des performances acceptables, une proportion hors normes d’additifs est ajoutée à la gazoline. Le risque avec ces additifs en trop grande proportion est qu’ils présentent un problème de santé publique. Ce sont des éléments cancérigènes », a expliqué un autre dealer automobile toujours dans l’anonymat. (Voir le Nouvelliste, article paru le 27 juillet 2017: Mauvais gaz du Venezuela… l’État contribue-t-il à escroquer les automobilistes ?)

Le ton est grave, voire menaçant. Tout d’abord, dans un article aussi important, pourquoi toutes les citations qui sont, en fait, des déclarations de différentes personnalités haïtiennes visant à dénigrer et à saboter le Petróleos de Venezuela SA (PDVSA) sont-elles anonymes ? A l’exception de celles des bourgeois patripoches, réactionnaires bien connus Réginald Boulos, Laurent Tesserot et Carl-Fréderic Behrmann tous inféodés aux intérêts du capitalisme. Nous, de Haïti Liberté, condamnons et avec toute notre vigueur ce produit fabriqué sans nul doute dans les officines de la CIA ou de leurs devantures diplomatiques.

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Réginald Boulos, le patron de la AutoPlaza.

Pourquoi ensuite c’est la malheureuse Haïti qui a été la seule et pauvre victime de ce gaz  de « mauvaise qualité »,  quand tous les autres pays faisant partie de l’alliance Petro Caribe n’ont jamais eu à se plaindre de «mauvais gaz» ? N’est-ce pas une façon de saboter la solidarité concrète et agissante entre le Venezuela et Haïti et justement la dette historique et morale du Venezuela à l’endroit d’Haïti depuis l’ère progressiste de Chavez puis de Maduro ! Cette « découverte » aux allures de propagande qui a clairement affiché un certain scepticisme sans preuves convaincantes ne  relève-t-elle pas de l’imagination d’une classe de fossoyeurs au service de l’impérialisme ? Elle ne passera pas d’autant que le Venezuela est fier d’Haïti : « […] Notre histoire républicaine a commencé à être écrite en Haïti, devenue un phare de la Liberté pour tous les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. C’est en Haïti que le Libérateur Simon Bolivar a trouvé un appui et le soutien dans les moments les plus difficiles pour l’émancipation de la « Patria Grande » déclara le président Maduro le 1er janvier 2017.

Cet article dans Le Nouvelliste paraît, de façon étrange, tendancieuse au moment même où le gouvernement du Venezuela fait face à de violentes attaques, terroristes même, pour changer le régime. Pourquoi cette coïncidence?

Par ailleurs, et en toute franchise, il nous faut considérer le moment, le « timing » de cette « découverte ». Pourquoi se plaindre aussi bruyamment de la qualité du gaz, une décennie plus tard ? Et qui pis est,  la publication de l’article dans Le Nouvelliste paraît, de façon étrange, tendancieuse au moment même où le gouvernement du Venezuela fait face à de violentes attaques, terroristes même, pour changer le régime. Pourquoi cette coïncidence?

Sommet de l’alliance PetroCaribe le 23 septembre 2016

« Le Venezuela ne veut pas vendre autre chose que cette essence-là à Haïti. » a déclaré, selon le Nouvelliste, une source proche d’une compagnie pétrolière. Quelle aberration ! N’est-ce pas en quelque sorte un jeu des agents de l’impérialisme éhonté, qui malgré leur pression n’ont pas réussi à convaincre le pouvoir en place de s’aligner sur leurs positions. Faute  d’arguments et d’armes propres, ils utilisent des armes malpropres comme le mensonge pour manipuler l’opinion haïtienne contre la Révolution Bolivarienne en marche. De telles barbaries sont les points forts de l’empire et de son arsenal d’ouvriers qu’il recycle dans certains medias tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Il ne fait pas honneur à la dignité haïtienne, quand des mercenaires, des laquais sous couverture de journaliste se laissent acheter par les forces obscures pour dire et faire n’importe quoi  à l’instar d’un Emmanuel « Toto » Constant et d’un Guy Philippe qui sont tous deux maintenant dans les geôles de leur patron.

Voilà que le directeur de l’Agence Centrale de Renseignement des États-Unis (CIA), Michael Richard Pompeo, vient de révéler publiquement la tenue de plusieurs réunions avec la Colombie et le Mexique pour évaluer les « manœuvres qui pourraient être appliquées depuis ces nations en vue d’obtenir un meilleur résultat » dans les efforts menés pour « changer le gouvernement du Venezuela ».

Ainsi, par cet article du Nouvelliste, nous assistons à une véritable internationalisation de la propagande déstabilisatrice et de la violence contre le Venezuela par un secteur bien déterminé. Il reflète la prise en charge du « dossier Venezuela » par l’impérialisme international et ses agents de tribord et bâbord pour la mise au pas de la révolution bolivarienne dont le seul tort est de ne pas accepter que le destin du peuple Vénézuélien revienne aux  mains des multinationales corrompues. L’impérialisme refuse d’admettre que les peuples choisissent eux-mêmes leurs propres dirigeants. Voilà pourquoi, il cherche à empêcher la marche irréversible de la révolution bolivarienne.

Le directeur de l’Agence Centrale de Renseignement des États-Unis (CIA), Michael Richard Pompeo

Face à cette conspiration pour le renversement et la déstabilisation des régimes progressistes et révolutionnaires de l’Amérique Latine, le peuple haïtien doit rester dans la lignée internationaliste de nos ancêtres Jean-Jacques Dessalines et Alexandre Pétion contre le système capitaliste qui ne fait qu’opprimer et exploiter, à travers le colonialisme, les ressources des autres pays. Devant toutes ces menaces, l’Amérique latine combattante doit former un front commun uni et solidaire, sous peine d’être de nouveau colonisée par les puissances impérialistes.

Que la victoire du peuple vénézuélien soit concrétisée à travers son véritable et authentique leader légitime Nicolas Maduro !

Vive le peuple révolutionnaire du Venezuela !

À bas les propagandistes de l’impérialisme!

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