
Le Conseil présidentiel de Transition (CPT) est divisé en quatre groupes : le groupe 1 comprend Laurent St-Cyr, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et le Premier ministre Alix-Didier Fils-Aimé ; le groupe 2 est composé de Fritz Alphonse Jean et Leslie Voltaire ; Edgard Leblanc Fils est un soldat seul, isolé au sein du groupe 3. Les deux observateurs, le Dr Frinel Joseph et l’agronome Régine Abraham, font eux-mêmes partie du groupe 4.
Ainsi, dans une lettre ouverte publiée le lundi 16 juin 2025, Frinel Joseph, membre observateur du CPT, semble ne plus pouvoir se retenir et entend bien mettre les points sur les i et les barres sur les t pour informer le public de ce qui se passe au sein du soi-disant Conseil présidentiel de transition. Le cri de Frinel est très important ; il confirme ce que beaucoup disent depuis longtemps au sujet de ces neuf larrons, dont lui-même, que l’impérialisme a placés à la tête du pouvoir du pays.

Frinel a souligné dans sa lettre : « À plusieurs reprises, les observateurs ont permis au CPT de surmonter des moments difficiles et de retrouver la cohésion nécessaire pour statuer sur des questions d’intérêt général. J’avais cependant tiré la sonnette d’alarme sur de nombreux points qui nous auraient permis d’avancer plus vite, mieux et plus loin, mais les observations et recommandations des membres observateurs n’ont pas toujours été prises en compte.
Suite aux accusations concernant l’affaire du BNC, un code de déontologie a été élaboré et proposé au CPT afin de favoriser un meilleur fonctionnement du Conseil. Malheureusement, il n’a pas été adopté. Concernant les informations, pour la plupart erronées, circulant sur les réseaux sociaux et dans les médias concernant les sommes allouées aux conseillers présidentiels et à leurs conjoints, j’ai suggéré au Conseil de publier une note de clarification et d’information afin que les citoyens puissent disposer d’informations correctes, conformément aux principes de transparence. Malheureusement, cela n’a pas été fait. J’ai dû garder le silence pour éviter d’alimenter les soupçons de discorde au sein du CPT, et à ce jour, nous continuons d’être déchirés à ce sujet.

J’avais exprimé des réserves quant à la présidence tournante adoptée par la résolution de mai. Le 12 février 2024, j’ai refusé de me prononcer sur la question, et ce pour deux raisons fondamentales. Premièrement, il s’agissait d’une violation de l’accord du 3 avril. Deuxièmement, je pensais que cela poserait des problèmes de transfert de responsabilités. Or, ce problème se pose aujourd’hui et suscite une méfiance constante. J’ai constaté que, depuis un certain temps, le Conseil présidentiel de transition est bloqué par des luttes intestines entre les membres votants, qui s’accusent publiquement les uns les autres, alors qu’il reste environ huit (8) mois au CPT en vertu de l’accord du 3 avril. Le Conseil doit donc transcender les divisions internes et se concentrer sur la mission qui lui est assignée par l’accord du 3 avril, qui expire le 7 février 2026. »
Il est plus que certain que l’objectif de ces flibustiers, ces bandits de grands chemins, est d’obtenir de l’argent, autrement dit de voler et de piller le pays à dessein de sorte qu’ils puissent vivre confortablement, tandis que la population sombre dans la misère et la pauvreté. Les déplacés internes n’ont reçu aucune attention sérieuse de la part de l’exécutif, et pourtant d’énormes sommes d’argent sont débloquées en leur nom. Chacun peut constater la malveillance du gouvernement et son comportement. En Haïti, le pouvoir est capable de ressusciter même les morts. À voir le visage de Leslie Voltaire aujourd’hui, est-ce à quoi il ressemblait lorsque la famille Lavalas, de connivence avec l’impérialisme, l’a placé au Conseil présidentiel l’année dernière ?

Le CPT n’existe pas. Chacun de ces flibustiers, passe un court moment au pouvoir pour piller et organiser toutes sortes d’événements. Voltaire a profité de la visite du président colombien Gustavo Petro à Jacmel pour collecter 3,8 millions de dollars américains. Le Carnaval national à Fort Liberté a été reporté, mais l’argent a tout de même été débloqué. Récemment, pour la célébration de la fête du drapeau et de l’université au Cap-Haïtien, plus de 300 millions de gourdes ont été octroyés au conseiller Fritz Alfonse Jean alors que les professeurs de cette ville manifestaient ce jour-là réclamant leurs arriérés de salaires.

Hormis les trois braqueurs de la Banque Nationale de Crédit (BNC), tous les autres conseillers sans exception se sont enrichis et s’enrichissent aux dépens des pauvres du pays. Outre ces vols, ils perçoivent un salaire exceptionnel : chacun gagne 225 000 gourdes par mois. De plus, ils reçoivent chacun 75 000 gourdes pour leurs frais de fonctionnement, plus 400 000 gourdes pour une résidence secondaire. N’oublions pas qu’ils partageaient déjà les frais de renseignement de 4 500 000 gourdes, sans compter les frais de carburant de 300 000 gourdes et une carte de débit d’un montant de 2 500 000 gourdes. Ce n’est pas tout : ils ont 500 000 gourdes pour leur conjoint, des frais de réfrigérateur de 75 000 gourdes, plus des frais de nourriture d’une valeur de 925 000 gourdes.
Que reçoit le peuple lui-même qui vit dans le chômage et l’insécurité de toute sorte ? Rien ! Dans un pays comme celui-ci, l’État est le catalyseur de la misère, du banditisme et de la faim. Un dirigeant qui accepte ce genre de vie en Haïti doit être arrêté et jugé et c’est pour cela que ces dirigeants actuels créèrent toutes sortes d’obstacles et de handicaps de sorte que rien ne change, qu’un gouvernement populaire progressiste ne prenne pas le pouvoir pour empêcher que toutes ces gabegies administratives se produisent. Ces réactionnaires au service de l’impérialisme occidental pensent que la situation restera ainsi pour toujours. Ils se trompent grandement!
Un jour pour le chasseur, un jour pour le gibier… !