Le Conseil présidentiel de transition doit disparaître !

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En l’absence de réponse concrète et positive à l’aggravation de la crise dans le pays, le Conseil présidentiel de transition (CPT) s’est révélé incapable de combattre le chaos et de maintenir l’ordre. Son mandat était de lutter contre la corruption et l’insécurité généralisées qui gangrènent la société afin d’organiser des élections. Il n’a pu faire ni l’un ni l’autre ; au contraire, il se trouve dans le collimateur des deux. L’arbitraire règne en maître. De plus, les faits sont palpables : ce n’est pas le gouvernement fantoche, flanqué de la police nationale et des forces armées, qui a finalement réduit à presque zéro le phénomène des enlèvements contre rançon. Personne ne s’est jamais demandé pourquoi on n’entend plus les gens se plaindre à la radio de l’enlèvement de leurs familles, comme c’était le cas auparavant. Ce fléau, qui n’a épargné personne, a connu une nette amélioration. On en entend rarement parler, mais au moins, la population devrait savoir ce qui s’est passé. À quoi attribuer cette accalmie, et comment la renforcer pour qu’elle ne se reproduise plus ?

Malheureusement, le silence est total, malgré le spectacle pathétique d’un pays en voie de dissolution.  Les temps n’ont pas encore changé, mais ce phénomène est considéré comme s’il n’avait jamais  existé.  Évidemment, un tel débat pourrait bien être utile à l’édification de tous, au point de déterminer s’il s’agit d’un miracle ou de la prière du Conseiller Leslie Voltaire à la Vierge Marie au Vatican qui a été exaucée. Que s’est-il passé exactement ? Aucune agence gouvernementale n’a rien dit, et personne n’a été remercié pour cet excellent travail. En effet, s’il s’agissait d’un exploit de la mission des forces kényanes, il y aurait sans doute une grande cérémonie politique avec la présence du Président Kenyan Williams Ruto, du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, et même de l’ancien Président Joe Biden et de son Secrétaire d’État Anthony Blinken. A cet événement, ils prononceraient de grands discours de victoire et de gloire, et salueraient le bon travail accompli par la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti.

Même la presse reste muette sur ce sujet, qui, à un moment donné, empoisonnait la société et contaminait toutes nos normes. Il faut savoir s’il s’agit d’une pause ou d’un fait avéré. Radio Caraïbe, qui était, sans aucun doute, la station la plus sollicitée par la population pour envoyer   des   messages   aux   ravisseurs   afin   qu’ils   libèrent   leurs   otages,   ne   doit   pas   rester indifférente.  Elle  doit  être en  première  ligne,   pour  pouvoir  expliquer  quelle  ruse,  quel stratagème a été mis en place et par qui précisément cette pierre a été posée pour conduire à ce  ralentissement incroyable. Force est de reconnaître que ce fut un moment douloureux que la société ne doit pas oublier si vite. Et il est plus que nécessaire de savoir quelle organisation, quel mouvement,   quel   secteur,   quelle   force   a   pu   sensibiliser   les   acteurs   impliqués   dans   cette entreprise criminelle jusqu’à les forcer à changer de comportement ?

Un   gouvernement   incapable   de   constater   une   quelconque   amélioration   est   un gouvernement aveugle, indifférent, irresponsable, refusant de voir la réalité. En vérité, si le gouvernement ne cherche pas à comprendre ce qui s’est passé, cela signifie que ce léger résultat d’une accalmie timide ou temporaire n’est pas dans son intérêt. S’il n’a pas su capitaliser sur cela pour en obtenir davantage, ce qui servira sans aucun doute les intérêts du pays et du peuple, nous pouvons en conclure que l’intérêt national n’est pas la priorité de ce gouvernement. Autrement, il agit au mépris de la volonté de la majorité des Haïtiens.

Le rôle d’un gouvernement honnête et conséquent est d’accorder de la crédibilité à toute organisation ayant contribué à un événement marquant la victoire de la raison sur le mal et le désordre. De plus, il devrait avoir le courage et l’amabilité d’honorer les principales personnalités qui ont œuvré à freiner cette véritable terreur. Ce n’est pas le fruit du hasard mais d’une prise de conscience qu’un pouvoir sérieux devrait encourager. Mais ce qui nous parait bizarre,  c’est le contraire qui se produit. Les orgueilleux dirigeants et leurs satellites préfèrent de médiocre manière   rejoindre   le   laboratoire   criminel   en   créant   de   nouvelles   forces   paramilitaires   pour maintenir et alimenter la situation de guerre dont on peut déjà constater les désastreux effets.

Comment   un   mal   peut-il   être   guéri   par  un  autre  qui  découle  des  mêmes  principes immuables ? La formation du groupe armé  Brigadier,  sous le prétexte honteux et boiteux de combattre d’autres groupes armés, illustre clairement l’incapacité de cette classe dirigeante et son refus d’agir sans recourir à la violence, qui lui apporte sans doute un quelconque profit au détriment de la paix sociale. Est-ce la meilleure façon de pacifier le pays et d’instaurer un climat de liberté, de tolérance et de réconciliation entre les citoyens ? Le gouvernement ne peut pas prouver par ses actes qu’il est à la hauteur de sa tâche. C’est une aberration lorsqu’il s’agit plutôt d’attiser d’autres foyers de violence, de déstabilisation, voire de guerre civile permanente. Il est également   regrettable   d’empêcher   la   population   de   revendiquer   ses   droits   légitimes  et fondamentaux de manifester son indignation dans les rues du pays.

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En tout genre, l’irresponsable Conseil présidentiel de transition, pouvoir réactionnaire à la solde des puissances impérialistes, doit disparaître. Ses ramifications, sa responsabilité dans la déstabilisation de la vie politique, économique et sociale du pays ont été patiemment orchestrées. Ses tentatives absurdes de tromper le peuple dans sa lutte pour le changement vont jusqu’à tenter de   créer   un   faux   leader,   une   caricature   abjecte   du   capitaine   Ibrahim   Traoré,   Président révolutionnaire   du   Burkina   Faso.   Heureusement,   l’habit   ne   fait   pas   le   moine.  Le scandale autour du policier Samuel Joasil, chef de la brigade du Canapé-Vert, devenu esclave du CPT ainsi que de la Primature et traitre à la population, a pris une tournure inattendue. Samuel ne comprend rien au portrait qu’on veut lui octroyer. Or, il ne peut faire honneur à ce qu’on voudrait qu’il fût, car on ne donne pas ce qu’on n’a pas.  Le commandant n’a ni discours, ni formation, ni conscience de classe, ni même aucune conviction politique. Ces qualités ne s’achètent pas, ne se vendent pas et ne tombent pas du ciel ! Traoré n’est pas un coup monté, ni un bluff pour mystifier son peuple. Il est le fruit d’un travail d’organisation entrepris sous le gouvernement révolutionnaire et de son leader le capitaine Thomas Sankara.

Cette gigantesque tromperie du CPT ne se fait pas sans la complicité bien placée de la gauche pro-impérialiste afin de dévaluer le Capitaine burkinabé. Nous de  Haïti Liberté, notre position n’a jamais été alignée sur celle des impérialistes. Elle n’a jamais changé, et ne changera pas comme les saisons. Nous ne marchons pas à droite avec un discours de gauche. Nous ne portons pas un masque de Lénine pour cacher le visage de l’Oncle Sam ! C’est ce qui nous rend résilients et cohérents. C’est ce qui nous permet de résister aux attaques incessantes de la droite traditionnelle et des agents de gauche au service des impérialistes. Notre combat consiste à démasquer le dessein du CPT et de ses alliés. Depuis leur installation en avril 2024 jusqu’à nos jours, notre discours n’a guère changé : le peuple n’a rien à voir avec ce melting-pot de la classe politique si ce n’est d’avancer vers un point de rupture totale. Que la disparition de ce Conseil soit effective et le plus tôt sera le mieux !

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