Il est dans le pays, l’ancien chef paramilitaire Emmanuel « Toto » Constant. Il est maintenant détenu par la police haïtienne juste après son arrivée à l’aéroport international Toussaint Louverture à Port-au-Prince, Haïti, le mardi 23 juin 2020.
Constant, qui vient d’être expulsé des États-Unis par ses anciens patrons, fait face maintenant dans son pays d’origine à des accusations découlant des meurtres commis dans les années 1990, lorsqu’il était devenu le chef du Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti (FRAPH), une organisation d’extrême droite, néo-duvaliériste macoute qui a terrorisé la population et organisé un tas de crimes dans les quartiers les plus pauvres après le coup-d’état du 30 septembre 1991 contre les masses populaires qui supportaient le pouvoir lavalas de Jean-Bertrand Aristide.
Dans ce dernier vol des autorités américaines transportant leurs expulsés en Haïti, Toto Constant était accompagné de 23 autres migrants. De ces vols, le nombre des déportés depuis la pandémie de Covid 19 s’élève déjà à 124.
« La pire solution pour les Haïtiens serait d’avoir quelqu’un comme “Toto” Constant avec tant de sang sur les mains », parmi eux. « Cela ne ferait qu’incarner l’impunité avec laquelle les gens ont commis des meurtres en Haïti depuis si longtemps », a fait savoir Reed Brody, un avocat de Human Rights Watch à l’Associated Press.
N’est-il pas important de souligner que le numéro 2 du FRAPH Jodel Chamblain, le complice de Toto est en toute liberté. Il a été vu en plusieurs occasions soit dans les délégations de sécurité de l’actuel président Jovenel Moise. Il a également accompagné en maintes occasions le dictateur Jean-Claude Duvalier ; sans oublier sa participation active aux cotés de Guy Philipe, exécutant un autre sale boulot pour les mêmes patrons contre le peuple haïtien en 2003-2004.