Chaque fin d’année pour apaiser la population, le pouvoir en place invente toujours un slogan.
L’année dernière, le Premier ministre Ariel Henri avait fait le serment « Que l’année 2024 qui s’en vient devra être l’année de la reconstruction de nos institutions. » Pour continuer à tourner en ridicule la population, Leslie Voltaire du Conseil présidentiel de transition (CPT) vient de récidiver en s’engageant presque dans la même voie. Au cours de son entretien avec Assad Volcy, il a osé lui-même déclarer que 2025 serait l’année de la pacification du pays et des élections.
Alors que selon les dernières prises de position de certains dirigeants appartenant à la même classe politique, les idées divergent les unes des autres à tel point que même au sein du CPT, il n’y a pas de vision commune entre les neuf protagonistes, sauf lorsqu’il s’agit de mener une mauvaise action, désavantageuse pour la majorité de la population. Le seul programme jusqu’ici qui fait l’unanimité au sein du Conseil c’est le partage de l’argent entre eux, comme dans le cas du fonds de renseignement qui a été divisé en 9 parties mais alors nous n’avons pas entendu de grincements de dents à ce sujet. Cela signifie clairement, qu’ils s’entendent à merveilles dans la corruption.
Sur la question des élections, aucun des secteurs, même ceux qui ont leur représentant au sein du CPT, ne vont créditer aucun résultat électoral de ces caméléons puisqu’aucun d’entre eux n’est honnête. Déjà tout le monde peut le constater, et cela c’est pour la première fois, même dans le processus de construire le Conseil électoral provisoire, le CPT est délibérément intervenu pour choisir certains conseillers électoraux. Demain, ils choisiront à la place du peuple leur propre gagnant de n’importe quelle élection.
Le Conseil présidentiel est à la fois illégitime, illégal et contre productif pour ne pas dire inutile, voire même nuisible. D’ailleurs il n’a pas la confiance du pays. Le pire, c’est qu’il ne se gêne même pas. Les conseillers à l’instar même des inculpés continuent à fonctionner comme si de rien n’était. En un sens, ils se considèrent tous d’une manière ou d’une autre comme des inculpés à la seule différence que certains scandales pouvant les mettre tous nus ne sont pas encore publics. La population éprouve du dégoût à leur endroit; elle a déjà horreur d’eux et veut même les vomir à la fois; ils ne sont pas dérangés et sans aucun scrupule, tous les 9 s’accrochent au pouvoir. Ils n’ont pas honte de la banalité dans laquelle, ils plongent le pays. Pas un seul n’a eu la décence de faire la différence en démissionnant de sorte qu’ils aient la possibilité de se racheter à l’avenir. Leur seule préoccupation reste leurs salaires exorbitants, leurs frais et tout le reste. Quel comportement de salauds !
Lors de la dernière réunion des différents secteurs politiques avec les personnalités éminentes de la Caricom, plusieurs alternatives ont été soumises afin de rétablir la confiance dans le processus de transition. Certains avaient proposé le limogeage des braqueurs du BNC, le remplacement de tous les membres actuels par d’autres individus, la réduction de leur nombre. Un tas de propositions « bonnet blanc, blanc bonnet » qui au fond n’amènera le pays nulle part. Car tous les protagonistes même quand ils énoncent et démontrent certaines divergences, ne peuvent enfanter que le même cliché car ils sont issus du même moule politique et s’allaitent à la même mamelle.
Le dénouement sera inévitablement le même car en tant que partisans du statu quo, ils n’ont aucune volonté de se déconnecter d’un passé douloureux et d’avancer dans une autre direction conforme à la volonté et aux aspirations politiques des masses populaires.
On ne peut rien attendre du mal que le mal. Celui qui n’a pas l’habitude de faire du bien ne peut pas l’inventer, il agira toujours à la promotion de la brutalité, de la violence. C’est un génocide que ces acteurs politiques sont en train de concocter, c’est une annihilation d’une immense quantité de vies humaines. Les meurtres soit au Wharf de Jérémie, à l’hôpital Général, à Savien ou ailleurs, tous ces dérapages ou pertes de vies humaines sans aucune raison sont inconcevables et rien ne sera fait pour y remédier, vu que cela fait leur affaire.
Aucun d’entre eux ne tente de remettre le pays sur les bons rails afin que le peuple puisse en profiter. Aucune stratégie de développement n’a été mise en vigueur et cela s’explique aisément que ces hommes et femmes n’ont aucune notion, aucune idée précise sur leur rôle sauf que de piller l’Etat. Même des réformes, ils ne peuvent pas faire au sein de l’appareil d’État, ce ne sont que des charlatans, des charognards à évacuer du pays.
Haïti est l’unique pays qui s’avance à contre-courant du reste du monde. La classe politique corrompue ne compte aveuglément que sur les Etats-Unis car selon elle, c’est par leur seule courroie qu’elle peut atteindre le sommet de diriger ce pays. Cette dépendance est un acte antipatriotique et de trahison que le peuple doit condamner rigoureusement car sous la houlette de Washington, le pays est devenu un pays de laquais.
La seule solution possible est la dissolution de cette structure présidentielle et aussi du système qui l’englobe et la guide à sens unique dans la mauvaise direction. On peut prendre n’importe qui et le placer à la Villa d’accueil, à la Primature ou au Palais national, où que ce soit, le déclin du pays ne s’arrêtera pas. La corruption au sein de l’appareil d’État ne ralentira pas d’un iota.
A ce stade, il n’y a certes qu’une seule solution pour stopper cette hémorragie politique en cours, c’est de combattre par tous les moyens possibles et inimaginables ces mercenaires jusqu’à l’élimination complète de cette classe politique au service des puissances impérialistes.
La seule vraie solution est de dissoudre le CPT !
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