Lundi 27 Mars 2017, l’actualité haïtienne a été dominée par la visite officielle de la Présidente de la République du Chili, Michèle Bachelet en Haïti pour rencontrer son homologue haïtien le nouveau président inculpé Jovenel Moise. Selon un communiqué de l’ambassade du Chili en Haïti cette visite s’inscrit dans un double objectif.
Ainsi au cours de leur rencontre bilatérale au Palais national, ils ont eu des échanges de part et d’autres allant dans le sens de redynamiser les relations politiques existant entre les deux États. Au cours de cette réunion, ils ont profité pour signer un Accord complémentaire à l’Accord de base de coopération scientifique et technique pour la comparabilité ou l’équivalence et la reconnaissance d’études des cycles de l’Enseignement de base ou fondamental et de l’Enseignement moyen ou secondaire. La crise migratoire haïtienne au Chili n’a pas été ignorée, quand justement des milliers d’haïtiens arrivent avec des visas de touriste de 90 jours et restent jusqu’à devenir des immigrés illégaux au pays de Salvador Allende. Pour toute réponse, Jovenel déclara comme pour s’excuser du sujet « ils sont environ 60,000 et nous verrons ce que nous pouvons faire pour leur donner des papiers pour qu’ils puissent régulariser leur situation… »
Juste après sa rencontre au Palais National, Bachelet s’est précipitée au Cap-Haïtien pour rendre visite aux troupes chiliennes faisant partie de la force d’occupation du pays, la Minustah qui devrait sans aucun doute laisser le pays à jamais le 15 avril 2017 prochain. Dans cette perspective, elle a également rencontré la cheffe civile de la Minustah Sandra Honoré pour la saluer et analyser la fin du déploiement de la composante militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah). Pourtant le sénateur Youri Latortue, l’actuel président du Senat nostalgique des Forces-armées, a fait une sollicitation auprès de Bachelet : « Nous avons demandé une coopération bilatérale pour que le Chili puisse laisser certains équipements pour nos militaires, et former également des jeunes comme on en a formés en Equateur »
Pour clôturer sa visite, elle retourna à Port-au-Prince, pou se rendre cette fois-ci au Champ de mars pour procéder à l’inauguration de l’Ecole Nationale République du Chili détruite par le séisme de janvier 2010. Elle vient d’être reconstruite sur 3 niveaux aux coûts de 2 millions de dollars américains offerts en partie, grâce à un projet multisectoriel emblématique de la coopération chilienne. Cette école primaire peut recevoir maintenant plus de 500 fillettes et jeunes filles.