Les défaillances de la classe politique sont lamentables. Les partis politiques traditionnels ont prouvé une fois de plus, non seulement leur plein désarroi, mais leur énorme responsabilité aussi dans la banqueroute du pays. De ce fait, ils ne peuvent y apporter aucune solution. C’est un fiasco total sur toute la ligne ; une faillite sans pareil à tous les niveaux politiques. Leurs bilans n’accusent que des zéros, dans la mesure où ils nagent tous à contre-courant, disons à contre-sens même de notre histoire!
La nation haïtienne ne peut plus continuer à être dirigée par des soumis de tout acabit. Il nous faut de vrais hommes d’Etat au timon des affaires. Il est temps d’en finir avec ces marionnettes de la classe dirigeante dans leur politique hypocrite et erronée qui ne font que servir leurs patrons au détriment du peuple. D’où la nécessité absolue de l’émergence d’une nouvelle classe politique conséquente qui devrait, dans une large mesure, avec les masses populaires, modifier fondamentalement la donne du pays.
Si la situation demeure de plus en plus dramatique, critique, et se dégrade jusqu’à l’insupportable, le rôle des grandes puissances capitalistes dans cette catastrophe est évident. On comprend dans ces conditions que l’impérialisme tente par tous les moyens de sauvegarder ses énormes intérêts stratégiques et économiques qu’il détient en Haïti. Les bouleversements récents et les grandes Assemblées internationales n’ont pas atteint le succès désiré avec l’éventualité d’une intervention militaire souhaitée et surtout, le compromis tant attendu entre les protagonistes de la classe politique tarde encore à se matérialiser. D’où la crainte des risques d’une aggravation certaine et prochaine de la situation politique dans le pays. Finalement, l’on se demande à qui profiterait-elle ?
Garantir les profits et les intérêts politiques et économiques des capitalistes est la fonction de certaines institutions internationales ou régionales à l’instar de la CARICOM. Ainsi, on comprend mieux son acharnement à jouer également sa partition en tant qu’éventuel médiateur dans la crise.
Les masses exploitées et opprimées n’ont rien à gagner des négociations pour un consensus de circonstance de cette classe politique défaillante, décadente, pourrie.
La CARICOM comme tous ces prédécesseurs, les différents émissaires américains, canadiens et de l’Union européenne ne vont pas venir nous aider à chasser le système capitaliste qui opprime l’ensemble de la nation, loin de là. Mais à nous apprendre à cultiver la cohabitation politique, une entente de la majorité de la classe politique haïtienne, avec le chef de la Primature Ariel Henry et le Haut Conseil de la Transition pour le maintien du statu quo.
Au fond, la mission de la délégation de la CARICOM représente une autre forme de verbiage orchestrée par les puissances tutrices de sorte que la classe capitaliste parvienne encore à se tirer d’affaires en passant par-dessus les désastres qu’elle a provoqués et à reformer l’Etat toujours au profit de la classe dominante. Par contre, la réalité du terrain est tout à fait autre, le contraire même, puisque tous les protagonistes d’Accords luttant pour diriger l’appareil d’Etat ne sont ni des inconnus, ni des novices. Ils ont été tous de hauts fonctionnaires de l’Etat, à un moment ou à un autre.
Ces saltimbanques ont tous sali le pays et ont grandement contribué, hier et aujourd’hui, à cette dégénérescence qui n’arrête pas de pousser le pays vers l’abîme.
Avec eux, demain sera pire. Ils ne feront qu’accélérer davantage la marche vers la catastrophe finale au lieu de la freiner.
Les masses exploitées et opprimées du pays n’ont rien à gagner des négociations pour un consensus de circonstance de cette classe politique défaillante, décadente, pourrie. Toutes ces manœuvres n’apporteraient que destruction, désolation et représentent de nouveaux coups qu’on essaie de porter aux masses défavorisées. En somme, les intérêts de la population haïtienne ne sont pas du côté de cette classe politique faillie qui n’inspire aucune confiance.
Cette classe politique manque d’éthique, de classe et de colonnes vertébrales. Il faudrait être singulièrement naïf pour prêter foi aux engagements de ces opportunistes soumis ouvertement au service d’un système d’exploitation, comme c’est le cas depuis plus d’un siècle de domination impérialiste de notre territoire. Toute tentative pour nous faire accepter cette classe politique de collabos sera vouée à l’échec.
En vérité, il nous faut arriver à cette conclusion que l’unique moyen de sortir de cet imbroglio, c’est la lutte de classe unie, qui ouvrira une perspective de rupture avec tous ces énergumènes d’une classe politique pourrie et corrompue. Toute autre option tournerait le dos au peuple de sorte que la politique de trahison continue et qui a fort souvent servi de paravent à des politiques antinationales et antipopulaires.
La complexité de la situation politique exige qu’aucune réforme de l’Etat n’est acceptable, ni aujourd’hui, ni demain, ni par une quelconque élection pour barrer tout processus d’explosion sociale pouvant faire émerger de nouvelles idées, des idées révolutionnaires.
Cette classe politique a déjà passé son temps à piller et à déstabiliser ! Il faut se débarrasser le plus vite que possible de ces renards. Ce ne sont que des ennemis à abattre. À ces traîtres-là, la nation ne saurait donc réserver les moindres égards. Ils méritent tous qu’une seule sentence : les jeter à la poubelle de l’histoire, sinon les condamner à la prison à perpétuité.
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