Dans seulement quelques jours 2019 va toucher inéluctablement à sa fin. Traditionnellement c’est la période des retrouvailles des membres d’une même famille qui en profitent pour fêter ensemble. Cependant depuis tantôt trois ans, Jovenel Moise, en guise de moments de béatitudes, impose malheureusement à toutes les strates sociales haïtiennes sa caravane de profond désespoir sur fonds de violence sanguine quasi quotidienne.
Depuis le massacre de l’avenue Bolosse en novembre 2017, jusqu’à cette présence minute encore à Fonds Verrettes, le bilan de ce gouvernement d’apprenti dictateur dirigé par ce cancre éponyme se résume à plusieurs holocaustes. Mentionnons entre autres celui de La Saline, Carrefour Feuilles, Nan Tokyo, Bel Air, durant le week-end à Mariani et aujourd’hui encore à Fonds Verrettes. Il convient aussi de faire remarquer que les cas de disparition sont courants dont celui du Photojournaliste Vladimir Legagneur, en mai 2018.
L’assassinat crapuleux de Rospide Pétion en juin 2019 dans le quartier de Martissant et en novembre dernier de Néhémi Joseph dans la commune de Mirebalais sont autant de preuves que Jovenel le fainéant ne vit que de sang te de chair. Rien qu’avec ce lourd bilan maculé de sang des membres de la population, la politique machiavélique de violences inouïes sur fond de vols, de corruption, de gabegies administratives, et de terreur à nulle autre pareille, Jovenel Moise, le cancre du siècle vient de plonger le pays dans les précipices insondables du désespoir total.
j’ai été témoin de l’assassinat crapuleux d’une femme enceinte par des bandits PHTK venant de Delmas 2.
Haïti, jadis connu pour sa beauté idyllique, depuis l’avènement du régime PHTK est réduit à sa plus simple expression. Personne n’est prêt d’oublier ce jour oh combien maudit où l’international a catapulté Michel Martelly au pouvoir à la faveur d’élections frauduleuses suivies de l’incendie de la ville des Cayes. Depuis lors, la société vit au quotidien le cauchemar insoutenable du pouvoir corrompu et tout aussi autoritaire que sanguinaire du régime PHTK 1ère et 2ème version.
Le dangereux épiphénomène des gangs lourdement armés a connu une prolifération effrénée à la faveur du plan cynique de Jovenel pour se perpétuer au pouvoir au prix du sang d’innocents. Et, de telles pratiques qui compromettent la sécurité des riverains des bidonvilles ne fait qu’augmenter de jour en jour. Aujourd’hui encore la fusillade de Fritz Jean Louis au bicentenaire ne fait que confirmer pour une énième fois que ces gangs bénéficient officiellement du soutien du pouvoir politique de PHTK qui les alimente en hommes, en armes, en argent et autres moyens logistiques tout en leur garantissant l’impunité la plus absolue.
Pour parvenir à se faire élire ce Jovenel s’est servi de ses grand talents d’astucieux et de mythomane pour berner tout un électorat en instrumentalisant sa vulnérabilité dramatique, en exploitant à fond sa situation de misère infrahumaine. Profitant des possibilités que lui a offerte sa campagne électorale, le cancre professionnel a vomi des tonnes de promesses toutes fallacieuses à l’électorat naïf et ingénu dont il monnayait le vote à coup de billets de mille gourdes. Menteur maladroit, le type qui sera par la suite inculpé a eu le toupet de se présenter comme étant le messie de cette nation détruite par deux séismes successifs dont celui du 12 janvier 2010 et une année après celui du régime de Miki.
Jovenel avocat de Martelly
Arrogant comme lui seul, Jovenel se faisait passer pour l’avocat de ce diable corrompu en personne connu sous le nom de Michel Martelly. En outre, il fustigeait ceux qui dénonçaient son mécène en les qualifiant de « Politiciens traditionnels ». Les multiples assassinats suffisent amplement pour étayer la thèse selon laquelle Jovenel Moise n‘est que le promoteur attitré d’un État criminel. C’est sous son règne que le processus de déshumanisation de l’Être haïtien a atteint son paroxysme. Arendt, dans ses travaux parlait de la désolation qui est le corolaire du mal politique développé par André Corten dans son ouvrage intitulé « Diabolisation et Mal politique ».
À presque 3 années de sa présidence, Jovenel s’est attelé exclusivement au développement du sous-développement d’Haïti ainsi qu’au développement de la corruption à grande échelle, avec pour corollaire la misère infrahumaine et le crime organisé. Inculpé par les autorités judiciaires dans de vastes scandales de vol et de concussions avec notamment l’affaire du fond du Petro Caribe, il a fait montre d’une incompétence politique à nulle autre pareille. L’inculpé a même eu la fourberie de jeter par jeter par-dessus les murs plus de 30 millions dollars américains dans une mascarade qu’il dénommait « Caravane du Changement », dont lui seul détient exclusivement les tenants et aboutissants.
Quoique faisant partie de ses projections imaginaires pourtant stagnantes, il n’a pas jugé nécessaire de son fumeux projet de caravane à ses potentiels votants lors de son interminable campagne électorale. Sur la base de tant d’irréfutables preuves, l’on peut affirmer que ce Jovenel Moise a décroché un doctorat dans l’art de l’improvisation à l’instar d’un clown qui ne se rend pas compte combien il est ridicule. Et, de fait, l’improvisation reste et demeure son cheval de bataille, ce qui a jeté le pays dans les précipices d’une indescriptible horreur. Menteur professionnel, il avait formellement promis aux strates sociales vulnérables qui pataugent dans la misère la plus abjecte et qui végètent dramatiquement dans la gêne et la crasse qu’il allait changer catégoriquement leurs conditions matérielles d’existence. En réalité, il l’a fait sauf que le changement a été dans le sens d’une dégradation accélérée.
Qui plus est, il se paie les services des gangs armées pour terroriser la population civile dans les quartiers à forte concentration populaire. Cette stratégie toute teintée du pire cynisme contribue à étouffer toutes les revendications des masses défavorisées, tout en les plaçant sous leur contrôle afin de réprimer sauvagement les manifestations populaires qui revendiquent des conditions dignes de l’humain. Les récents massacres survenus au Bel-Air, La Saline, rue Saint Martin et les zones avoisinantes ne sont que la résultante de ce climat de violence établi en vue de parvenir à monopoliser le terrain politique.
Jovenel s’est attelé exclusivement au développement du sous-développement d’Haïti ainsi qu’au développement de la corruption à grande échelle
Des groupes armés disséminés à travers le pays et à la solde du pouvoir en place sont les auteurs de tous les cas d’enlèvements contre rançons, d’assassinats crapuleux en plein jour ainsi que l’ensemble des violences qui ont endeuillé la population à l’occasion de l’opération « Peyi Lòk ». Le dernier rapport de certaines organisations de défense des droits humain dont RNDDH et FJKL font état de plusieurs dizaines de maisons détruites à la ruelle Mayard et au Bel-Air. Les riverains de certains quartiers pauvres ne savent que faire. Ils fuient en masse leurs taudis pour se réfugier sur les places publiques afin d’échapper à la fureur des bandits PHTKISTE. L’Etat de Jovenel Moise c’est comme l’Etat Duvaliérien (Un Etat contre la nation de Michel Rolph-Trouillot).
Victime et Témoin
Victime a maintes reprises et témoin de tant d’actes de barbaries des sbires à la solde du pouvoir PHTK, je ne saurais rester muet face à cette situation d’injustice sociale, ce qui serait interprété avec` raison comme étant une complicité formelle. Maintes fois j’ai été témoin oculaire d’indescriptibles horreurs survenues dans ces quartiers appauvris. Or, les exécutions sommaires restées impunies montrent clairement que les bandits en treillis militaires ou en uniformes de police qui opéraient (et opèrent encore) dans la zone métropolitaine travaillent pour le compte du pouvoir en place.
Bien d’autres faits macabres m’ont interpellé qui m’ont poussé à remplir mes devoirs de citoyen responsable et qui confortent encore ma position catégorique en faveur du départ de Jovenel du pouvoir suivi de son arrestation et de son jugement pour tous les cas de crimes financiers et de sang qui lui sont reprochés. Lors de mon dernier passage dans le quartier du Bel-Air au cours du mois de novembre, j’ai été témoin de l’assassinat crapuleux d’une femme enceinte par des bandits PHTK venant de Delmas 2. Les habitants de la zone, pris de panique couraient dans toutes les directions pour aller s’abriter et ne pas être des victimes éventuelles.
Certains riverains ont rapporté que cette dame a été abattue parce que son mari participait à l’opération « Peyi Lòk ». Quel crime horrible quand des enfants de 12, 13, 14, 15 ans armés par le pouvoir, tuent, bastonnent et incendient des maisons de militants juste à cause de leur conviction politique. Même Jovenel Moise, le petit nonchalant s’arroge le droit de dénoncer le système dont il est l’un des plus fervents défenseurs. Combien de litres de sang doivent encore être versées sur la conscience de ces autorités PHTK pour que cesse ce hideux spectacle de morts par balles assassines.
Enfin, c’est le moment plus jamais de dénoncer le fait que des faibles ressources de l’État alimentent des gangs en armes à des fins purement politiques pour continuer à semer la terreur, le deuil et le désespoir dans chaque foyer livré à la violence. Ainsi, c’est bien le moment plus que jamais de formuler un vibrant appel à toutes les entités morales, politiques, professionnelles tant locales qu’internationales. Et toutes les organisations de défense des droits humains doivent continuer à lancer des mises en garde aux membres du gouvernement PHTK pour leur implication dans ces massacres et leur soutien inconditionnel aux auteurs de ces effusions de sang.
Que vive Haïti ! Que vive la démocratie ! Que vive la lutte du peuple pour sa survie !