Rien d’étonnant si la nouvelle administration américaine sous la présidence de Joe Biden suit les traces de son prédécesseur Donald Trump en ce qui concerne ses rapports avec le pouvoir en place en Haïti.
En effet, mercredi dernier 31 mars 2021, Madame Julie Chung, assistant du Secrétaire d’Etat américain pour les Affaires Hémisphériques a annoncé ouvertement dans un tweet que son pays les Etats-Unis d’Amérique apportent un « soutien technique » via l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) au Conseil Electoral Provisoire (CEP) mis en place par le président haïtien décrié Jovenel Moise afin d’organiser avant les élections un quelconque referendum populaire sur un projet d’une nouvelle constitution.
« Les États-Unis, via @USAID_Haiti, aident le peuple haïtien à se préparer aux élections en fournissant un soutien technique à @cep_haiti, en renforçant les partis politiques et les ONG et en augmentant la participation des femmes à la politique haïtienne. » a t-elle fait savoir.
Elle indique ensuite que « les États-Unis partagent le rêve d’une Haïti prospère et résiliente et ont investi dans l’économie, les infrastructures, la santé et les institutions démocratiques d’Haïti et accordent une grande importance aux relations étroites de longue date, l’histoire et les valeurs démocratiques communes avec Haïti ».
Ce n’est pas d’aujourd’hui que les Etats-Unis sont en train de mobiliser leurs batteries pour lancer en direction des Haïtiens la salve d’une autre constitution à leur façon et à leur goût. N’est-ce pas une preuve palpable illustrant la domination impériale américaine et de son ingérence malsaine dans le pays ?
L’opposition à Jovenel Moise n’a manifesté aucune colère, puisque la majorité de ses membres pour ne pas dire tous sont également sous la coupe réglée de Washington, l’échine à l’horizontale, les mains tendues en attente d’autres ordres et de miettes.
