Bien que le porte-parole du G9 reste très prudent à l’endroit des puissances tutrices particulièrement les Etats-Unis, le chargé d’affaires de ce pays en Haïti, Kenneth Merten, qui vient à peine d’être installé à l’ambassade n’a pas ménagé ses mots pour indiquer que : « C’est un monsieur qui est un chef de gang ». Pour ajouter ensuite « Je crois que les USA l’avaient déjà sanctionné. Je crois que cela explique ce que nous pensons de lui. Je n’ai plus rien à dire. »
Nous pensons pour une fois les Etats-Unis expriment clairement leur préoccupation et également comme le montrent bien d’autres acteurs dans la crise haïtienne, qu’ils sont plus concernés sur le phénomène du G9 et Jimmy Chérizier alias Barbecue que les cas de kidnappings qui sont en train de perpétrer dans le pays.
A un moment où depuis plus de 3 semaines, selon des rumeurs non confirmés que les groupes de gang dénommés 400 mawozo ont kidnappés des américains et un canadien, mais le projecteur est bel et bien fixé plutôt sur l’ancien policier Jimmy Chérizier.
Nous espérons que cela aidera le G9 à comprendre qu’il ne suffit pas de demander la tête d’Ariel Henry qui n’est autre qu’un instrument au service du PHTK du SDP, du Core Group, et du triumvirat impérialiste que sont la France, le Canada et le chef de file les Etats-Unis. La vraie bataille doit être engagée contre le laboratoire impérial qui ne cesse de produire ces types d’hommes destinés à être utilisés contre l’intérêt national de leur pays.
Dans le cadre de l’insécurité grandissante, les noms de certains mercenaires qui eux n’ont jamais caché leur pratique d’enlèvements contre rançons et d’assassinats sur la population, c’est à peine qu’on entend parler d’eux. Selon les deux structures des droits humains sous la coupe réglée de l’USAID en l’occurrence Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et sa complice de la Fondasyon Je Klere (FJKL), le pays n’a qu’un seul gang, il s’agit de Jimmy Chérizier; les autres sont des inventions de la nature, ils n’existent même pas sous les cieux d’Haïti.
Comme vient de dire le président cubain Miguel Díaz-Canel se référant aux mensonges contre Cuba « La vérité finit toujours par s’imposer, quelle que soit la puissance des outils qui existent aujourd’hui pour la dissimuler ou la déformer. Le mensonge pourra se propager tout comme se propage le virus de la COVID et il aura le pouvoir d’en confondre et d’en contaminer un grand nombre, mais il ne pourra pas faire plier la volonté si souvent éprouvée de ce peuple héroïque. »
Merten a-t-il pris tous les haïtiens pour des canards sauvages?
Au cours de son entretien, Merten défendant son pays a fait savoir « Nous ne voulons pas que l’on nous accuse d’ingérence. C’est pour cela que nous voulons encourager tous les acteurs à se battre ensemble pour s’assurer de l’avancement du pays. C’est pour cela que nous encourageons une solution haïtienne. Nous voulons être respectueux du peuple »
Après une telle déclaration, Merten a-t-il pris tous les haïtiens pour des canards sauvages? Qu’ils ignorent le rôle des Etats-Unis dans le monde et au sein même du continent américain qu’ils veulent diriger comme sa chasse gardée. Nous ne saurions oublier sa domination plus que centenaire sur notre pays, Haïti, dont la résultante est la destruction systématique de nos institutions par ses coups d’état bien orchestrés et autres manœuvres de déstabilisation.
Nous ne sommes pas étonnés de ces élucubrations de Kenneth Merten, s’il avait dit le contraire on pourrait le prendre au sérieux. Cette déclaration en fait, n’est qu’une réponse claire, en bonne et due à certains courants politiques qui s’attendent à ce que les Etats-Unis imposent leur transition de rupture.