Incendie criminel à la Croix-des-Bossales

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La section du marché qui a été complètement consumée par les flammes est le compartiment où l’on vendait des tissus et des vêtements usagers importés (pèpè).

Dimanche soir 19 mars 2017 vers les 8 heures, un incendie a éclaté cette fois-ci au grand marché public de la Croix-des-Bossales, situé au centre-ville de la capitale, Port-au-Prince. Les marchés dans le pays sont depuis un certain temps les cibles des criminels sans foi ni loi au service des grands patrons des Supermarket et d’habits prêts à porter.  Les grands commerçants, propriétaires de centres d’achat   n’ont  trouvé d’autres moyens de faire la concurrence à la débrouillardise des pauvres petits marchand-e-s qu’en détruisant totalement non seulement leurs marchandises mais également le marché lui-même.

La section de ce marché qui a été complètement consumée par les flammes est le compartiment où l’on vendait des tissus et des vêtements usagers importés (pèpè). Dans un pays dont la majorité de la population est au chômage, nombre de gens sont dépourvus de moyens pour se procurer des vêtements neufs ; elles doivent recourir à l’achat de pèpè, ce qu’autrefois on appelait ”Kennedy”.

Ce n’est pas la première attaque qui a porté sur ce marché, il avait déjà été partiellement détruit par un incendie dans la nuit du 23 au jeudi 24 mars 2016.
Ce n’est pas la première attaque qui a porté sur ce marché, il avait déjà été partiellement détruit par un incendie dans la nuit du 23 au jeudi 24 mars 2016.

C’est toujours la sempiternelle et éculée déclaration qui tombe de la bouche des autorités du pays :  « on ne connaît encore ni l’origine de l’incendie ni l’étendue des dégâts ». Voyez combien de gens pleurent leurs pertes. C’est une catastrophe totale pour ces pères et mères de famille. Ce n’est pas la première attaque qui a porté sur ce marché, il avait déjà été partiellement détruit par un incendie dans la nuit du 23 au jeudi 24 mars 2016.

Voici une liste partielle des marchés qui ont été victimes : récemment,  celui de Pétion-ville, situé à l’angle de la rue Villate et Lamarre, réservé aux vendeurs de matériels électriques et de plomberie ; il a été incendié de très tôt dans la matinée du lundi 4 avril 2016.

Le 20 Novembre 2016, ce fut le tour du marché la Coupe, appelé « mache kokoye », situé sur la route de Frères, commune de Pétion-ville ; puis le marché de Bizoton, construit en 2012, mais incendié dans la nuit 5 au 6 décembre 2016. Sans oublier le marché de Tabarre et celui du Port, situé  à proximité de la Croix-des-Bossales (en arrière du Marché Hyppolite) qui lui-même a été incendié dans la soirée du vendredi 28 décembre 2012.

L’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh), dans une visite effectuée, le lundi 20 mars 2017, aux sections charcuterie, vêtements et tissus du marché, dans une note de presse a indiqué qu’environ 15 conteneurs de marchandises ont été ravagés par les flammes.

C’est tout simplement révoltant de constater que le crime continue encore de flamber dans différents marchés du pays, frappant les petites gens, les petits marchands et marchandes victimes de l’insatiabilité prédatrice et égoïste des gros zouzoun de la place. Alors que l’État est là qui ne dit mot. La Justice est là qui ne fait rien. Quel malheur pour notre pays !

 

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