Il faut changer de cap

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1946

Le régime agonisant, décadent du PHTK est en train de survivre, malgré lui, puisque le spectacle peu attirant de la dite opposition ne fait plus recette, et ne représente aucune force déstabilisatrice. Ainsi la situation politique du pays demeure inchangée. Pourrait-elle être autrement ? N’y a-t-il pas suffisamment de raisons pour expliquer certaines causes fondamentales  et les enseignements à tirer.

Tout d’abord, il faut savoir que l’impérialisme n’a pas tout le temps qu’un seul et même visage ; surtout quand il s’agit d’exploiter les masses laborieuses et de freiner leur résistance. Les mercenaires à sa solde  sont des moustiques pouvant se métamorphoser en tout autre insecte nuisible. Il y en a qui se convertissent même en homme de gauche, gauche réformiste et se contentent de jouer le double jeu pour semer la confusion, jeter le doute dans les esprits de façon à désorienter les masses populaires et même encourager une quelconque lutte raciale.

Il y a aussi les stratèges de salon qui n’ont aucune participation sérieuse, active dans la lutte des masses pour contrecarrer les complots des forces impérialistes. Toutes leurs visées politiques se réduisent à préparer les masses pour les prochaines élections avec les mêmes acteurs. Et même dans la question du dialogue, d’autres ne cessent de véhiculer : pas de dialogue avec Jovenel Moise ; mais le PHTK serait bien invité au dialogue national. Quelle absurdité ! mais qui reflète une position de classe.

Il faut savoir ensuite que la lutte est un combat perpétuel entre deux mondes opposés. Le monde des exploiteurs et leur cohorte de mercenaires au service des puissances impérialistes sans bases populaires, fondés uniquement sur le culte de la personnalité face à celui des travailleurs exploités représentés par les ouvriers, les paysans, les chômeurs, les jeunes pour ne citer que ceux-là.

Les masses populaires doivent savoir que c’est une  lutte entre deux classes antagoniques et pour cela elles doivent changer de cap, c’est à-dire  cesser de miser sur des personnalités politiques sans tenir compte de leur position de classe.

La lutte de classe a totalement disparu sur le terrain du combat contre le pouvoir en place. En aucune circonstance, les masses populaires ne devront entamer une lutte contre les forces obscures sans tenir compte de la lutte des classes.

Il est évident, les grandes mobilisations et soulèvements populaires, en dépit de leurs efficacités n’ont pas servi la cause de l’opposition et n’ont pas reflété de vues communes. En réalité, ce n’est pas que les dirigeants de l’opposition ne savent comment profiter de la lutte populaire mais ils refusent tout bonnement de faire corps avec les masses ; toute leur stratégie est de les utiliser et de les façonner selon leurs critères,  puisqu’ils ne défendent guère les mêmes intérêts de classe.

Les damnés du pays ne doivent jamais renoncer à défendre leurs intérêts de classe, voire les oublier, puisqu’il n’existe qu’une seule alternative, celle de  la lutte de classe exigeant par là, la rupture complète avec les forces réactionnaires du système capitaliste.

Il faut être prudent car l’impérialisme est astucieux, il perfectionne ses complots  tout le temps contre les travailleurs et la jeunesse montante, révoltée. Au fur et à mesure qu’il sent approcher l’heure de sa défaite, il recourt à des actes violents, des crimes monstrueux ; voilà pourquoi, il faut coûte que coûte changer de lutte et cela signifie éviter toutes sortes d’amalgames et de plus rompre avec la politique capitaliste pour engager une politique de transformation de la société par les masses et pour les masses laborieuses.

La lutte jusqu’à la libération totale du pays ne dépend qu’uniquement de la lutte organisée, disciplinée et structurée des masses populaires.

Qu’on ne se  décourage pas avec l’échec  de l’opposition capitaliste au service des puissances impérialistes ! La bataille du peuple est loin d’être perdue, elle n’est même pas encore engagée, puisqu’elle doit être de classe. Plus que jamais, la création d’un front populaire anti-impérialiste s’impose pour mettre sur pied un plan d’action concret  pour contrecarrer  les complots de l’impérialisme à travers ses agents au pouvoir et dans la classe politique inféodée au système  capitaliste.

C’est à cette optique de changement de cap et dans l’esprit de la lutte de classe que le journal Haïti Liberté reste convaincu, avec une foi ardente, une détermination farouche, une confiance inébranlable, que le peuple haïtien en lutte surmontera tous ces obstacles devant lui de sorte qu’il poursuive son combat libérateur jusqu’à la victoire finale.

 

 

 

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