Haïti, chronique d’une crise électorale (104) Jocelerme Privert, trois mois plus tard !

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Jocelerme Privert maintient le cap en multipliant une série de rencontres avec les parlementaires de tous bords

Décidément avec le Président provisoire de la République, Jocelerme Privert, tout est sous contrôle. Gérer avec un calcul digne d’une horloge Suisse. Tout se fait, se décide et s’annonce au moment opportun de manière à ce que cette décision ne soit ni contestée par ses opposants ni ne l’empêche d’atteindre le but qu’il s’est fixé. Avec Jocelerme Privert, c’est le grand jeu politique. Un bon calculateur qui ne fait rien au hasard sur le plan politique. La plupart des opposants au Président provisoire qui ne digèrent toujours pas l’Accord du 6 février 2016 pensaient que la date du 14 mai sonnait la fin de la présidence Privert. Ce fut une erreur. Ils s’apprêtaient à monter aux créneaux pour l’accuser d’ignorer le Parlement qui lui a transmis le pouvoir il y a trois mois. Encore, ils se trompent.

Ils craignaient même que le chef de l’Etat ne déclare la caducité d’un Parlement qui ne bénéficie que d’une légitimité en demi-teinte. Ils s’attendaient à ce que l’ancien sénateur des Nippes profite de la vacance parlementaire pour mettre hors d’état de nuire les députés mal élus, par le fait qu’il n’avait pas convoqué le Parlement en session extraordinaire le jour même de son départ en vacances constitutionnelles. Bref, le chef de l’Etat était dans l’œil du cyclone. Certains dans le pays, comme toujours, craignaient le pire pour la République. Il n’en fut absolument rien. Fort de son mental politique et sûr de son coup, Jocelerme Privert a fait bouger les lignes juste au moment où il en a besoin. Pas avant. Puisque cela n’aurait servi à rien. En politique, il faut savoir gagner du temps. La moindre journée gagnée quand on est aux responsabilités, c’est une éternité qu’on n’aura jamais rattrapée en quittant le pouvoir. Or, dans la crise électorale haïtienne qui dure depuis plus de trois longues années, le temps est pour beaucoup. Et que personne, tout au moins, aucun Président haïtien n’a encore été victime du temps. Bien au contraire !

Plus près de nous, Michel Martelly a épuisé tout son quinquennat sans réaliser la moindre élection. Sa stratégie était simple : gagner du temps le plus possible. Quand enfin il a fini par décider de lancer la machine électorale pour de bon, l’opposition avait décidé qu’il n’avait plus le temps. N’empêche, Martelly n’a pas perdu une journée dans les cinq années qui lui étaient imparties par la Constitution. Grâce à l’Accord qu’il a eu avec le Président du Sénat à l’époque, un certain Jocelerme Privert, et le Président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, il est parti honorablement, comme l’un des rares chefs d’Etat d’Haïti, avec René Préval durant ces trente dernières années qui ont bouclé leur mandat de cinq ans. En prenant la relève avec le soutien de la classe politique, Jocelerme Privert sait comment manœuvrer pour tenir le flambeau jusqu’à ce qu’il soit en mesure de remettre le pouvoir, cette fois-ci en bonne et due forme. Sans précipitation et sans se fâcher avec personne. Enfin, presque personne. Puisqu’il a du mal à convaincre Jovenel Moïse, le candidat de la Plateforme PHTK, du bien-fondé de certaines dispositions qu’il a mises en place afin de sauver ce qui peut l’être dans un processus électoral qui perdure.

Trois ou quatre mois, selon si l’on regarde le verre à moitié plein ou à moitié vide, puisque l’Accord lui-même était bancal dès le départ dans sa conception, certains diraient que Privert a piégé Martelly. D’après eux, celui-ci paniquait au Palais national à l’idée qu’il pourrait subir le sort de Cincinnatus Leconte, brulé vif au Palais ou d’un Vilbrun Guillaume Sam, lynché par la populace de Port-au-Prince. Le 7 février 2016, Martelly a tout cédé face à un Privert au fait de sa légitimité de Président de l’Assemblée Nationale. Trois mois pour passer le pouvoir à un Président élu, tout le monde y croyait. Tout le monde, non. Sauf l’un des co-auteurs de l’Accord. Persuadé que vu les circonstances, le délai était mathématiquement trop court pour aboutir à un scrutin raisonnable et acceptable par tous les acteurs. Dans la précipitation ou dans l’euphorie générale, on oublie presque les 120 jours mentionnés plus bas au cas d’un contretemps. C’est exactement ce qu’on est en train de vivre depuis le 14 mai.

Tout le monde restait accroché à cette date de consensus qu’était le 14 mai ou 90 jours, date selon laquelle le nouveau chef de l’Etat devait prêter le serment constitutionnel en tant que successeur légitime du Président Michel Martelly. Pendant que toute la classe politique et surtout les opposants à l’Accord se focalisaient sur le 14 mai, celui qui allait être le grand bénéficiaire du départ de Martelly en terme de promotion politique gardait le profil bas. Il attendait son heure. Il s’impatientait d’avoir l’écharpe bicolore ceint autour du cou. Une date lui tient à cœur, celle du 14 juin 2016. Au fond de l’ancien Président du Sénat, la date du 14 mai n’est qu’une date parmi d’autres. Comme son Premier ministre Enex Jean-Charles l’a répété devant le Sénat la semaine dernière. Privert va tout faire pour qu’elle ne serve à rien dans l’agenda de l’Accord du 6 février 2016. D’ailleurs, sa décision de convoquer le Parlement en Assemblée Nationale à l’extraordinaire le mardi 17 mai 2016, non pas le samedi 14, confirme qu’il n’a jamais fait un grand cas de cette date.

Contrairement à ce que pensent certains, le Président provisoire de la République a eu tout à fait raison de ne pas travailler sur deux agendas. C’était inutile. Cela n’aurait pas servi à grand chose dans la mesure où il détient un document officiel l’autorisant à conduire les affaires de la nation jusqu’au 14 juin 2016. C’était la première faille du document. Et cela nous étonnait franchement qu’aucun débat sérieux n’ait eu lieu sur cette anomalie dans l’Accord dès le premier jour qu’on l’a rendu public. Encore une fois, cela prouve aussi que la société haïtienne traverse une crise plus profonde qu’une simple crise électorale. Comment imaginer qu’on allait sortir si facilement de ce marché des dupes sur ces deux dates dans un même Accord engageant des politiciens ? Est-ce que les juristes et autres spécialistes en droit juridique et constitutionnel avaient soulevé cette incongruité dans un document tout de même relevant du fonctionnement d’un Etat ?

L’Accord du 6 février 2016, bien qu’il soit minimisé dans son application, joue un rôle capital dans le processus de normalisation des institutions du pays. Certains parlent de Constitution et autres confettis administratifs pour se justifier, quand cela les arrange, de la République ou de la Nation. Ils oublient éperdument qu’en dépit de toutes les arguties juridiques qu’ils racontent sur l’application ou non de l’Accord du 6 février, le pays vit et fonctionne politiquement sous le règne dudit Accord. N’en déplaise aux puristes du droit constitutionnel, la Constitution devient dans cette affaire juste un élément ou un document d’accompagnement. Puisque, sur le plan politique, tout se fait de manière à respecter non pas la Constitution elle-même, mais les termes de référence de l’Accord du 6 février. De fait, si l’on reste dans la logique des faits et actes posés et le bon sens, depuis l’élection au second degré au Parlement du Président provisoire de la République suivant les énoncés dudit Accord, la Constitution ne joue qu’un rôle mineur dans le processus de normalisation des institutions. Un simple paravent à la fois pour gagner du temps d’une part et brouiller les pistes d’autre part.

Alors, faire du tapage sur le non-respect de la Constitution n’est qu’une vaste plaisanterie ou une tentative de noyer le poisson. Mais le pire, c’est quand certains politiciens, soi-disant hostiles à l’Accord qu’ils n’ont pas lu, semble-t-il, critiquent le chef de l’Etat par le fait que celui-ci n’a pas remis le pouvoir le 14 mai 2016 comme l’Accord le stipule. Ces gens ne sont en vérité que des démagogues bénéficiant d’une conjoncture socio-politique qui leur a permis d’être les porte-étendards d’une population totalement dépassée par les événements. Ces politiques exploitent la faiblesse d’une société abandonnée par ses élites pour les induire tout simplement en erreur. Dans quel autre pays sérieux où l’on réfléchit de manière rationnelle en cherchant à trouver des solutions à une crise politique endémique aurait-on accepté qu’un Accord comportant autant d’anomalies et d’incohérences sur le fond et sur la forme devienne la référence ? N’importe quel autre bénéficiaire de cet Accord aurait agi de la même manière que le Président Jocelerme Privert qui ne fait que profiter de la contradiction apparue dans le texte pour rester au pouvoir au moins jusqu’en juin et au pire des cas jusqu’en février 2017.

D’ailleurs, c’est vers cette option qu’on avance. Et l’on dirait même que les Parlementaires n’ont pas le choix dans la mesure où leur ancien collègue a quasiment réalisé la totalité des clauses prévues dans ledit Accord. En faisant le bilan de la présidence Privert trois mois après son accession au pouvoir, l’on constate que le successeur, malgré lui, de Michel Martelly a fait ce qu’il pouvait. Pas sûr que d’autres auraient fait mieux dans un contexte où chacun des acteurs cherche à tirer la couverture sur lui. Si l’on regarde de manière objective le bilan de la présidence provisoire, dans l’objectif de ce qui était fixé par les auteurs de l’Accord avec l’assentiment bien entendu de la Communauté internationale représentée par le Core Group, il faut reconnaître qu’en dépit des complications et des difficultés rencontrées dans l’application de l’Accord, le bilan est loin d’être négatif si l’on reste dans le cadre strict de l’engagement qui a été pris. En grande partie, à part l’organisation des scrutins, tout est quasiment fait, voire plus. Puisque même la formation d’une Commission de vérification électorale non prévue dans l’Accord a été rajoutée dans la liste des objectifs à atteindre.

Certes, beaucoup de temps gaspillé avec des rencontres totalement farfelues et sans grande importance mais utile politiquement pour le chef de l’Etat qui, en dépit de tout, souhaite d’une part consolider le pouvoir de transition afin de garantir de bonnes élections, et d’autre part durer le plus longtemps au Palais national, ce qui au demeurant est l’ambition de chaque homme ou femme politique. L’opposition reproche au Président Privert de ne pas tout faire pour organiser les élections avant la date du 14 mai. Selon elle, c’est une façon pour le chef de l’Etat de prolonger de manière détournée sa présence à la présidence de la République. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Mais, ce qu’elle oublie de dire, c’est que le Président avait deux dates à sa disposition. Rien ne l’obligeait à se précipiter sur la première juste pour faire plaisir à une minorité qui n’a pas pu faire en cinq ans ce qu’elle lui réclame en 90 jours.

Il y a aussi la mauvaise foi caractérisée d’une opposition qui comprend fort bien le bien-fondé du retard pris depuis l’arrivée au pouvoir de l’ancien sénateur des Nippes. Imaginons que le pouvoir intérimaire avait décidé seulement de replâtrer l’ancien Conseil Electoral Provisoire en nommant six autres membres pour remplacer les six démissionnaires du CEP que présidait Pierre-Louis Opont lui-même démissionné en catastrophe sous le feu des critiques. L’ancienne opposition allait une nouvelle fois monter aux créneaux pour critiquer et s’opposer à cette initiative. Ce qui aurait retardé davantage la relance de la machine électorale. Or, il a fallu du temps et de la patience afin de trouver le bon timing pour lancer cet organisme totalement discrédité aux yeux de l’opinion publique. Pire, l’installation d’un gouvernement provisoire en remplacement de celui de Evans Paul alias KP a été un exercice pour le moins risqué et laborieux. On l’a vu avec les coups montés de toute part d’un KP frustré de ne pas pouvoir continuer son œuvre à la tête du pays.

Il était donc impossible d’avoir un CEP sans un gouvernement normalement constitué et bénéficiant du soutien du Parlement. Cela a pris du temps, beaucoup de temps. D’autre part, il fallait satisfaire les revendications des anciens pourfendeurs du régime de Martelly. Ceux-là qui ont contribué à le faire quitter le pouvoir dès le 7 février 2016, sans quoi Privert ne serait pas Président de la République le 14 février 2016. La Commission de vérification électorale est l’une de leurs œuvres. C’est un butin de guerre qu’ils ont arraché de la main du Président Privert qui s’est fait, pour l’occasion, taper sur les doigts par une Communauté internationale rouge de colère. Pour autant, cette Commission de vérification était un mal plus que nécessaire non seulement pour l’ancienne opposition, mais très bénéfique pour un Privert qui se veut garant de la paix sociale. Pour parvenir à cette entité non étatique mais significative dans la recherche de solution durable à cette crise, il ne faillait pas se précipiter. Le Président le savait. Il a pris son temps en ménageant la chèvre et le chou. Il a réussi son pari. Elle est là cette Commission de vérification. Elle commence son travail au Centre de Tabulation. Il ne pouvait satisfaire tout le monde. Mais il a su garder l’équilibre. Seuls Jovenel Moïse et le PHTK contestent la méthode pour des raisons propres à leur stratégie de campagne.

Cela se comprend. Mais, au fond, ils sont obligés de jouer le jeu. Ils n’ont pas le choix. Le Président tient un bilan que des gens sensés ne peuvent contester, compte tenu de la situation et du contexte politique dans lesquels le pouvoir intérimaire qu’il conduit évolue. La date du 14 mai est donc passée comme une lettre à La Poste. Il n’y a eu ni cri ni pleur. On oublie presque que cette date figurait dans l’agenda de l’Accord du 6 février. Le chef de l’Etat,  comme si de rien n’était afin de dissiper toute crainte sur sa motivation à propos du Parlement et sans faire allusion à la fin de son mandat, convoque les députés et les sénateurs en session extraordinaire afin de plancher sur des dossiers relatifs au fonctionnement de l’Etat. Dans l’agenda de la convocation comprenant 13 projets et propositions de lois, y figure entre autres le vote sur le budget rectificatif. Un ouf de soulagement pour les parlementaires qui se voyaient en dehors définitivement du jeu politique et institutionnel durant leur vacance parlementaire. Les voilà rassurés ! Ils reviennent. La présidence n’avait nullement l’intention de les écarter du processus de normalisation des institutions.

Bref, il n’y avait aucun enjeu sérieux pour le 14 mai 2016. La vraie date fatidique ce sera le  14 juin 2016. Mais, déjà on peut anticiper ce qui se passera ce jour. Il n’y aura rien. Sauf la prolongation pure et simple du mandat du chef de l’Etat au sommet de la République. Le Président Privert aura eu le temps de tout verrouiller avec ses anciens collègues parlementaires et une Société civile qui ne cherche qu’à exister dans ce dossier. Ainsi, trois mois après son arrivée inattendue à la présidence d’Haïti, Jocelerme Privert aura conforté son assise politique avec une maestria digne d’un René Préval, devenu d’ailleurs, son mentor politique. Sans se fâcher avec personne, et sans faire de bruit, il consolide son pouvoir en donnant et en distribuant des rôles à tous les secteurs qu’il croit capables de lui chercher des noises. Jocelerme Privert chouchoute les parlementaires (sénateurs et députés) en leur donnant des postes ministériels, des Secrétaireries d’Etat, des Directions générales et autres largesses comme au bon vieux temps de ses prédécesseurs au Palais national.

Au Secteur privé des affaires, il ferme les yeux sur leur comportement antipatriotique. Aux partis politiques qui le soutiennent (Fanmi Lavalas, VERITE, Pitit Dessalines, et autres groupuscules), il accepte de les aider à revenir dans la course à la présidence sans peur de se faire taxer de partisan et sans aucune assurance aussi qu’ils pourront gagner les élections. Quant au PHTK et son candidat Jovenel Moïse, s’il ne les embrasse pas pour mieux les étrangler, il ne crache pas forcément sur eux. Il n’oublie jamais de les inviter dans les rencontres concernant le processus électoral. A charge pour eux de répondre ou pas. Si le PHTK et ses alliés se montrent menaçants, c’est juste pour garder mobilisés leurs partisans en perspective des résultats qui seront publiés par la Commission de vérification à la fin du mois de mai. Sinon, ils savent que s’il devrait se passer quelque chose ce ne sera pas avant le 14 juin. Le Président Privert ne bougera pas avant cette date. Car là, c’est le Parlement et lui seul qui décidera de son sort. Mais, le Parlement, il sait comment s’y prendre.

Il est de la famille. Cette idée, l’intéressé l’a déjà martelée à plusieurs reprises dans les médias ou en privé. Selon lui, l’Accord du 6 février 2016 est valable jusqu’à l’organisation des élections. En clair, il est en poste jusqu’à la passation du pouvoir à un Président élu. Il a raison. Il y aura certainement quelques modifications ou rectifications dans l’Accord, mais le fond restera le même. Ce serait une absurdité de penser réécrire un nouvel Accord au moment où il ne reste pratiquement que le Rapport de l’enquête de la Commission de vérification, le calendrier électoral et la convocation du peuple en ses comices par l’Exécutif. Les deux premières décisions ne dépendent pas de la présidence qui interviendra à la suite des décisions des deux instances autonomes dans le processus. Bref, Jocelerme Privert se croit dans son bon droit de rester à la tête du pays le temps que les deux organismes ayant autorité sur l’organisation des élections lui fassent des recommandations. Tant qu’il n’est pas saisi par le CEP et la Commission de vérification sur la question des élections, il continue, selon lui, à favoriser le dialogue avec toutes les franges de la société haïtienne.

Confiant et sûr de lui, Jocelerme Privert maintient le cap en multipliant une série de rencontres avec les parlementaires de tous bords ; surtout avec les Blocs constitués dans les deux Chambres du Corps Législatif afin d’obtenir la rallonge nécessaire et tant espérée qu’il finira par obtenir le 14 juin prochain. Il sait qu’après le passage en douceur de la date du 14 mai, les choses seront plus compliquées ; mais il demeure persuadé qu’il passera l’épreuve sans grande difficulté. Les sénateurs et députés avaient déjà une convocation en Assemblée Nationale pour la rentrée parlementaire en session ordinaire pour le 13 juin. Une journée avant la date fatidique. D’ici là, nul doute qu’un arrangement entre les différents acteurs aura été trouvé afin de parvenir à un Accord remanié et modifié qui satisfera tout le monde y compris Jovenel Moïse, PHTK et alliés vu que le calendrier électoral aura été publié et qu’ils auront en main le Rapport tant attendu de la Commission de vérification électorale. Enfin, l’histoire retiendra qu’en ce 14 mai 2016, il ne s’est rien passé de particulier en Haïti. La République, une fois encore, a survécu aux jeux de contradictions multiples qui font de la politique ce qu’elle est dans la bataille pour le pouvoir.

C.C

 

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