
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio effectuera une tournée officielle dans les Caraïbes les 26 et 27 mars 2025, « afin de promouvoir les priorités de politique étrangère du président Donald Trump ».
Autrement dit, pour dicter à ces dirigeants subordonnés les priorités de la métropole coloniale dans les Caraïbes.
Il se rendra successivement en Jamaïque, où il sera reçu par le Premier ministre Andrew Holness, puis en Guyane et au Suriname, où il rencontrera respectivement les présidents Mohamed Irfaan Ali et Chandrikapersad Santokhi.

La situation en Haïti sera au cœur des préoccupations de Rubio, comme il l’a fait connu récemment lors de sa visite en République dominicaine. La porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, a déclaré dans un communiqué : « Le chef de la diplomatie américaine et certains dirigeants caribéens discuteront du renforcement des efforts régionaux pour répondre aux défis politiques et sécuritaires d’Haïti. » Dans cette optique, les chefs d’État et de gouvernement de la Barbade et de Trinité-et-Tobago ont été convoqués en Jamaïque, notamment Fritz Alphonse Jean, actuel président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti.
La note du Département d’État poursuit : « Les interactions du secrétaire Rubio avec nos précieux partenaires caribéens favoriseront la coopération régionale pour mettre fin à l’immigration clandestine, lutter contre la criminalité transnationale organisée, renforcer les efforts régionaux pour relever les défis politiques et sécuritaires d’Haïti et consolider les partenariats économiques des États-Unis avec les pays des Caraïbes.»

N’est-il pas évident de souligner, dans le contexte de ce dossier spécifique, que la nouvelle administration américaine suit les traces de l’ancienne, dans la mesure où la crise haïtienne a été confiée aux dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), par les Etats-Unis, la France et le Canada.
Le groupe des Eminentes personnalités de la Caricom a agi en arbitre de l’impérialisme occidental, allant jusqu’à imposer neuf imposteurs, neufs fossoyeurs dont Fritz Jean au pays, ce qui n’a fait qu’accélérer davantage la détérioration du pays.

Comme toujours, la montagne n’accouchera que d’une souris. Il n’y a rien à attendre de retentissant de cette réunion. Ce ne sera qu’une répétition du même vieux jeu, de part et d’autre ; il s’agira de se moquer du peuple haïtien.
Fritz Jean n’en demande pas plus. Ce n’est pas un grave problème si le ministre américain des Affaires étrangères Rubio le convoque, au contraire, c’est un honneur pour lui, dans la mesure où le gouvernement américain le reconnait comme un leader du pays. Et cela entrera de toute façon dans l’histoire, même dans la honte !

Il est certain qu’un jour, le peuple haïtien mettra fin à ce jeu. Malheur à ceux qui viendront dégainer leurs chapelets de critiques, et encore moins déplorer les agissements des masses défavorisées. Cette parodie de réunion ne peut plus tromper personne, car elle est la répétition de pratiques visant à museler les revendications légitimes de paix, de pain et de travail des masses oppressées et opprimées du pays.