Fête du drapeau sur fond de démagogie

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Bravo à la mairesse de la municipalité de l’Arcahaie Rosemila Sainvil Petit-Frère, ses assesseurs, autorités et notables de la cité du Drapeau qui ont procédé à une cérémonie d’hommage au bicolore haïtien.

Le lundi 18 mai écoulé ramenait le 217ème anniversaire du bicolore haïtien, ce pour quoi la classe politique haïtienne pour continuer à tromper les masses populaires dans leur sphère différente a été à l’œuvre.

En présence du gouvernement de facto le président inculpé, le mercenaire Jovenel Moise, un pion sous la houlette de Washington a profité de ce jour historique pour prononcer au jardin du Palais national un discours à la Nation. Il n’a pas été, cette fois, à l’Arcahaie la ville où est né le drapeau en 1803, sous prétexte de Covid 19. Cela n’a pas empêché la mairesse de cette ville de ne pas laisser passer cette date comme une lettre à la poste.

Jovenel Moise dans les jardins du Palais National. Il a profité de la célébration du drapeau, pour étaler son génie en science démagogue.

Ainsi, le traditionnel Te Deum a bien eu lieu à la cité du Drapeau. Monseigneur Patrick Aris a officié la messe, accompagné du Curé de la paroisse, Révérend Père Jean François Tristan. Tout de suite après, la petite délégation locale dirigée par la mairesse de la municipalité Rosemila Sainvil Petit-Frère, ses assesseurs, ses autorités et notables de la cité du Drapeau ont procédé à une cérémonie au cours de laquelle la mairesse s’est ainsi adressée à la population : « le pays a besoin de citoyens conséquents pour l’aider à prendre le chemin du progrès social, politique et économique ».

La mairesse est allée plus loin pour déclarer : « Tous les Haïtiens qui comprennent ce qu’est le drapeau, travaillent pour rendre la nation forte, travaillent pour développer son économie, travaillent pour préserver son patrimoine. Tous les Haïtiens qui comprennent ce qu’est le drapeau protègent les enfants et assurent la sécurité de la nation. Ces modèles haïtiens nous manquent beaucoup, des Haïtiens qui ne sont pas des bluffeurs, des Haïtiens qui ne sont pas des menteurs »

Le président Jovenel Moïse, pour sa part, a profité de la célébration du drapeau, pour étaler son génie en science démagogue. Il a souligné les efforts et réalisations de son administration comme quoi le gouvernement a réalisé quelque chose d’autre que sa caravane qui s’est nettement soldée par une faillite et d’échec total.

Commémoration du 18 mai à l’Arcahaie.

Il n’a pas ménagé de critiquer ses frères de classe de l’opposition particulièrement ses anciens amis de la bourgeoisie patripoche qui l’ont abandonné tout en continuant de piller les ressources du pays,

Il n’a pas manqué d’épingler l’opposition qui réclame sa démission ou son départ le 7 février 2021 en lui rappelant à que « le moyen de prendre le pouvoir c’est par les élections. Mon cabinet a écrit au Conseil électoral il y trois semaines au sujet des élections. Il y a des équipes qui travaillent à ce niveau. »

« Il faut faire attention aux faux prophètes qui prêchent la déstabilisation d’Haïti. La seule façon d’accéder au pouvoir c’est de passer par les élections » ajouta-t-il.

Le peuple ne l’écoutait même pas, il a pourtant voulu se faire passer pour un allié des masses populaires en déclarant « Aujourd’hui, j’ai 3 ans, 3 mois et 11 jours au pouvoir … J’ai appris, j’ai compris, j’ai entendu, j’ai vu et j’ai grandi. C’est Dieu qui donne le pouvoir, il est passé par vous pour me donner le pouvoir, vous m’avez déjà choisi, je ne renoncerai pas ».

L’opposition elle-même avait invité le peuple à manifester, utilisant les mêmes discours surannés d’antan sans aucune substance. Le porte-parole du Secteur Démocratique et populaire, Michel André, s’est montré bon élève de  l’opportuniste patenté et homme de théâtre Evans Paul (K-Plim).  Michel n’avait invité le peuple à manifesté que  le soir vers minuit sans aucune autocritique. Il a repris la manche de la bataille contre le pouvoir sur la même lancée de discours démagogique pour continuer à bafouer les masses populaires tout comme Jovenel.

Il a parlé du scénario d’arrestation le dimanche 17 Mai chez l’ex-sénateur Nènèl Cassy à Marianni, Carrefour, par le ministre de l’injustice Lucmane Delile. Débarquement  dont le sénateur avait été sans doute averti par le pouvoir de sorte que Lucmane et ses policiers ne le retrouvent pas chez lui.  Tout cela n’est que scénario bien montée pour tourner en dérision la lutte des masses défavorisées.

Cette manifestation annoncée par ces dirigeants de l’opposition n’a pas fait de recettes sauf que des jeunes militants avaient répondu soit par naïveté soit par militance à l’appel. Alors que ces dirigeants de l’opposition qui annoncent que la mobilisation pour le départ de Jovenel Moise avait été bien et bel relancé, ils ont tous brillé par leur absence. Ils n’ont pas été au Champ de mars ou les Corps d’Intervention et de Maintien (CIMO) ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher les regroupements de manifestants. Ils n’ont pas été non plus sur la route de Delmas, ni au Carrefour de la Résistance. Ils manifestaient bien sûr chez eux dans le luxe de leur confinement, mais ils ont envoyé les masses se risquer pas seulement face aux agressions des policiers mais à la pandémie de Covid 19. C’est une forme d’insouciance que ce secteur a exprimé à l’égard des masses en convoquant cette manifestation à l’occasion du 18 mai.

Commémoration du 18 mai à l’Arcahaie.

Par contre et comme toujours certains activistes politiques sont toujours là pour répondre présents à toutes les convocations. Ont été vus sur les lieux à Delmas, l’enseignant Josué Mérilien accompagnant un petit groupe qui voulait se diriger au Carrefour de l’aéroport mais qui n’y a jamais trouvé accès. Certains de ces activistes ont même été maltraités ou arrêtés par la police ; comme ce fut le cas pour Guy Numa et Patrice Célestin qui ont été par la suite relâchés.

Pour couronner ce guignol pathétique, un autre acteur du Secteur Démocratique, l’ex-sénateur Ricard Pierre, a fait la grande révélation suivante qui exprime la mauvaise foi de ces politiciens : « Le Secteur Démocratique et Populaire prépare un document qui sera sous peu présenté à la nation en vue de préparer une transition de rupture et est prêt à discuter avec tous les secteurs de la vie nationale ».

N’est-ce pas une façon de revenir à la case de départ ? Au moment opportun, nous  publierons le projet commun de cette opposition avec le pouvoir PHTKiste contre les masses et pour barrer la route à tout changement réel dans le pays.

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