Est-ce la dernière trahison d’Ariel Henry?

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Quel qu’en soit le document que détient Abinader, le peuple haïtien l’a déjà révoqué, puisque Ariel Henry n’a aucune légitimité populaire ni constitutionnelle pour agir au nom du peuple haïtien.

Dans un communiqué publié par le gouvernement haïtien du Premier ministre de facto Ariel Henry le 14 septembre dernier concernant le dossier de la Rivière Massacre, il a été dit que : « Le Gouvernement de la République d’Haïti prend acte de la décision de la République Dominicaine de fermer ses frontières avec la République d’Haïti à partir du vendredi 15 septembre 2023, 6 heures du matin. 

La République d’Haïti peut souverainement décider de l’exploitation de ses ressources naturelles. Elle a, comme la République Dominicaine, avec laquelle elle partage la rivière Massacre, l’entier droit d’y faire des prises, conformément à l’accord de 1929. Le Gouvernement de la République d’Haïti prendra toutes les dispositions que de droit pour protéger les intérêts du Peuple Haïtien.

La République d’Haïti privilégiera toujours le dialogue ; dialogue qui était en cours et sur une bonne voie entre la délégation haïtienne, dûment mandatée, avec leurs homologues dominicains de la Commission binationale, à la Chancellerie dominicaine, en République Dominicaine, quand l’annonce unilatérale du Président dominicain de fermer ses frontières a été faite.

M. Edwin Paraison, ancien consul d’Haïti en République dominicaine

Le Gouvernement de la République d’Haïti en appelle à la protection des vies et des biens, des deux côtés de la frontière, et au respect des conventions internationales régissant la matière. Il invite la population Haïtienne à la sérénité et prendra toutes les dispositions afin que l’irrigation de la plaine de Maribahoux se fasse dans les normes, sous la supervision notamment des ministères de l’Agriculture des ressources naturelles et du développement rural et de l’Environnement ».

Au grand étonnement de plus d’un, M. Edwin Paraison, ancien consul d’Haïti en République dominicaine et actuellement coordonateur de la Fondation Zilé, un organisme a but non lucratif à Santo-Domingo, a révélé à Gazette Haïti que le gouvernement de facto aurait donné raison au président Abinader sur le dossier de la construction du canal sur la rivière massacre.

Bredy Charlot, ministre haïtien de l’agriculture et le Conzé Ariel Henry

Selon les déclarations de l’ancien consul, « les responsables dominicains ont entre leurs mains des arguments massus pour faire arrêter la construction du canal. » puisque le ministre haïtien de l’agriculture, Bredy Charlot,  dans un document d’état sur le canal, aurait donné  raison à Abinader. Ce document n’est même pas encore achevé, et voilà que les dominicains l’ont déjà en leur possession d’où l’origine de leur marchandage et chantage.

Si un tel acte se révélait véridique, ce serait sans doute la dernière trahison de Ariel Henry. Le peuple haïtien, pas exclusivement les habitants du Nord’est, marchera sur la Primature pour lui faire payer en bonne et due forme cette trahison de la patrie.

William O’Neill l’expert désigné des Nations Unies sur les droits humains en Haïti

De toute façon, quel qu’en soit le document que détient Abinader, le peuple haïtien l’a révoqué. C’est un document nul et non avenu puisque Ariel Henry n’a aucune légitimité populaire ni constitutionnelle pour agir au nom du peuple haïtien. Point barre !

Qu’il soit vrai ou non, pour l’honneur et le respect de la nation, Ariel doit partir !

D’ailleurs Edwin Paraison, poursuit que : Le problème avait été résolu lors du lancement des travaux sous l’administration du président Jovenel Moïse. Car dans la déclaration conjointe les autorités Dominicaines ont reconnu que les travaux ne visent pas à dévier la rivière.

Dans la même veine,  l’expert désigné des Nations Unies sur les droits humains en Haïti, William O’Neill n’a pas manqué de fustiger la République Dominicaine à la suite de la construction en Haïti d’un canal d’irrigation devant avoir une prise d’eau sur la Rivière Massacre. « […] Je suis extrêmement alarmé par la décision du Gouvernement de la République dominicaine de fermer sa frontière terrestre, maritime et aérienne avec Haïti. J’exhorte le gouvernement à reconsidérer sa décision qui aura de graves conséquences sur les populations des deux côtés de la frontière. J’exhorte les deux Gouvernements à revenir à la table des négociations et à suivre le processus décrit dans la Déclaration commune du 27 mai 2021 pour parvenir à une résolution pacifique de ce différend. »

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