Deux groupes antagoniques en lutte pour le pouvoir

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Les acteurs de la classe politique haïtienne se comportent désormais comme des sous-traitants au service des grandes puissances coloniales. C’est à la suite de la crise qui sévit actuellement dans le pays, qu’on a pu faire un tel constat, le niveau de servitude, de rabaissement de cette classe d’hommes et de femmes, ces parasites sans colonne vertébrale vivant aux dépens des puissances occidentales malgré l’humiliation, l’aliénation et l’exploitation.

L’histoire glorieuse d’Haïti et son héroïque expérience de lutte pour sa libération de l’esclavage et du colonialisme n’ont jamais déchainé aucun sentiment de révolte et de dignité chez ces politiciens traditionnels. Ils sont fiers de leur soumission au service des puissances coloniales à l’encontre de leur pays sans aucune perspective de résistance voire de lutte.

Bien entendu, ce sont ces individus de la classe politique qui ont choisi volontiers de se faire embaucher en tant que nouveaux démarcheurs de service au sein d’un Conseil présidentiel de transition. Une entité qui sera complètement sous la coupe réglée de l’Occident. Là, on retrouve en effet, le traditionnel catalogue des fils de Conzé qui n’ont pas la faculté de répondre « Non », et ne pouvant en aucune circonstance ne pas agréer aux quatre volontés de leur patron. Il faut noter que cet aspect est d’une importance stratégique considérable, dans le cadre de rassurer les intérêts occidentaux et de plus accepter la domination impérialiste.

le peuple doit continuer sa lutte et ne pas se laisser berner par de vaines illusions de changement de la part de ces politiciens sous-traitants.

L’objectif des occidentaux  est donc clair d’imposer et d’installer contre la volonté populaire leur marionnette tout en exerçant une double manœuvre tendant d’une part à semer la zizanie, organiser des complots dans la société haïtienne et d’autre part, favoriser cette classe politique traditionnelle jouant le rôle de laquais, de femmes et d’hommes de pailles, de prostitués politiques prêts à vendre leur servitude. N’est-ce pas une honte d’avoir dans notre génération ces produits inutiles, nuisibles qui à partir du moment où leurs petites affaires personnelles sont résolues  n’ont aucun souci pour la collectivité ?

Depuis la défaite du Premier ministre Ariel Henry que les puissances impérialistes avaient non seulement imposé mais soutenu avec détermination, Haïti est en présence de deux projets diamétralement opposés. Deux projets politiques antagoniques !

L’un dicté par la philosophie dominante des puissances occidentales qui s’adonne à accaparer un large courant de collabos qui n’ont aucun problème à se soumettre au service du système capitaliste. Ce groupe tente de continuer le combat néocolonial à travers les protagonistes de la classe politique réunie gesticulant à vide, et dans une indifférence résignée, apeurée et cynique.

Ce projet antipopulaire ne vise qu’à défendre des privilèges, les idéaux des classes dominantes pour  ressusciter un système agonisant. Cette stratégie occidentale a en tout cas atteint tous ses objectifs dans la mesure où elle parvient à designer un ineffable Conseil présidentiel de transition  qui ne vise pas à aider le peuple haïtien, mais plutôt à défendre les intérêts et la domination de l’impérialisme.

Au sein de ce groupuscule, tous les malheurs du pays y sont représentés. Ils ne sont que des mercenaires manœuvrant une dangereuse surenchère avec les yeux fixés sur la présidence pour que rien ne change. Ils représentent un grave handicap, car ils préfèrent s’attarder sur l’élimination des symptômes au lieu de s’attaquer aux causes profondes du mal qui accable et détruit le pays.

L’autre projet est celui des masses combatives, de l’action consciente des masses ouvrières ayant une certaine conscience de classe complètement opposée aux aspirations des sous-traitants. Ce projet entre dans le cadre d’une lutte pour la récupération de la souveraineté et pour la transformation de la société dans une perspective de lendemain meilleur pour le peuple haïtien. Un peuple qui, par son combat déterminé, ses lourds sacrifices, n’a jamais cessé de prouver son attachement farouche à la liberté et au droit à l’autodétermination. Il n’a jamais cessé de manifester sa colère et son indignation contre la résurrection des forces obscures qui l’ont opprimé pendant si longtemps.

Cette  résistance des masses est non seulement pour changer fondamentalement le sort de la population, pour essayer non seulement de s’en sortir de l’emprise de l’impérialisme mais aussi de débarrasser le pays de tous ceux qui, de bonne foi ou non font le jeu macabre de l’entreprise impériale. Ce laboratoire qui a gâché pendant des décennies l’économie du pays a pillé et gaspillé les ressources du pays pour éviter que les propriétaires légitimes, le peuple haïtien, ne se servent de leurs richesses.

Face à l’abime dans laquelle l’impérialisme et ses collabos locaux enfoncent le pays, rien n’est encore joué. Les jours à venir seront décisifs. Car le peuple doit continuer sa lutte et ne pas se laisser berner par de vaines illusions de changement de la part de ces politiciens sous-traitants. Seules les masses populaires peuvent ouvrir de nouvelles perspectives et prendre de nouvelles dispositions pour combattre le jeu des forces réactionnaires et impérialistes pour la construction d’un Etat haïtien digne et fort.

Le seul moyen d’y parvenir réside dans la résistance et le combat et cela doit être clair : Haïti doit cesser d’être une colonie et redevenir un pays souverain!

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