Suite aux accrochages entre les gangs de Grand-Ravine et Ti-bois, environ 2 500 personnes ont été obligés pour sauver leur vie et celle de leur famille fuir leur domicile où une pluie de balles assassines tombe quotidiennement depuis le 1er juin dernier et cela sans arrêt. Elles ont été accueillies avec hospitalité au gymnasium du centre sportif de Carrefour qui s’est converti en un centre humanitaire.
De ces accrochages des gangs beaucoup d’innocents ont perdu leur vie mais le pire, c’est qu’il n’y a aucune instance dans le pays pour faire appliquer la loi afin que justice soit faite. Aucun des malfrats qui s’adonnent à tirer pour soutirer quelques sous d’un certain corrupteur n’a aucun souci à l’endroit de la population. Ils devront tous être devant la justice ainsi que ceux qui les engagent dans cette sale besogne comme c’est le cas du propriétaire de Toto Borlette, Jean Mensatto Petit qui a été dénoncé par des jeunes de Laboule 12 en tant qu’instigateur de cette guerre à Laboule qui s’est prolongée dans la zone de Martissant.
Certains déplacés ont laissé leur maison mais d’autres ont été forcés de le faire après que leur maison d’infortune a été mise en flammes. Les chefs de bandits ont demandé pardon aux victimes tout en indiquant qu’ils n’ont rien contre la population, mais ceux qui sont les auteurs intellectuels de ces méfaits ne méritent aucun pardon car ce n’est pas la première fois que les masses sont en train d’être victimes et exploitées de la sorte.
Signalons qu’au cours de la journée du 15 juin, des rafales de balles ont été entendues dans les environs de la 3e circonscription de Port-au-Prince.