Le président de la République, l’inculpé Jovenel Moïse considère le rapport de la commission sénatoriale sur la gestion des fonds Pétrocaribe comme une persécution politique basée sur des mensonges. Il continue de dire que le rapport n’est pas crédible puisque ses auteurs avaient pris part à des manifestations contre lui demandant sa démission.
L’enquête sur la gestion des fonds Pétrocaribe doit être réalisée par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). Seule la Cour des Comptes peut juger et prendre des arrêts de quitus ou de débet sur la gestion des hauts fonctionnaires de l’état. La constitution ne prévoit pas que le Parlement peut préparer un dossier et le transférer à la justice. Il y a trop de gens dont la réputation et « la personnalité ont été assassinées » ; pour conclure enfin « Durant mon mandat, personne ne doit subir de persécutions politiques dans ce pays. Je ne l’accepterai pas. Je l’ai dit et je le redis »
Pour sa part, l’ex-président de la République Michel Martelly, alias Sweet Micky pour une fois a déclaré : « Pour ce qui se passe dans le dossier PetroCaribe, je suis sûr qu’il y a des gens qui ont volé ! Que ce soit au niveau de l’Etat ou au niveau du secteur privé »… « Est-ce qu’il y a eu des voleurs ? Oui, il y en a eus. Est-ce qu’il y a eu des gens honnêtes ? Oui il y en a eus. A-t-on déjà identifié les voleurs ? Je ne peux même pas dire que le Parlement puisse faire ce travail » ! Il rappelle qu’il existe des instances compétentes telles que l’ULCC, l’UCREF et la Cour supérieure des comptes qui doivent intervenir dans ce genre de situation.
Selon lui, « le Parlement est une assemblée politique », il ne peut pas enquêter sur la gestion des anciens fonctionnaires de l’Etat. Si les parlementaires s’instituent en juge, ce sera tout simplement dans l’idée d’éliminer leurs adversaires politiques. Tout ce qui se fait actuellement au Parlement n’est que « tractation ». « Ils n’ont fait qu’indexer des gens » ! … « La politique reste la politique » ! « Vous pouvez dire que quelqu’un est un voleur, si vous avez l’habitude de voler avec lui ou si vous le prenez en flagrant délit ».
A la question, en ce qui a trait aux projets non achevés ? L’ex-président a répondu « Ce n’est pas parce qu’un projet n’est pas terminé qu’il y a un problème. Certains projets ne sont pas finis, soit parce que l’argent a disparu, ou a été volé ou encore, c’est peut-être parce que la compagnie a abandonné le chantier ». Sauf que l’ex-président a simplement oublié d’ajouter comme l’avait dit le ministre dans la pièce de Lea kokoye de Maurice Sixto « la République ne va pas périr ».