Dehors les avocats de l’ordre capitaliste !

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Le vacarme soulevé par l’option du 7 février 2021 versus celle du 2022 n’est pas une innocente prise de position pour l’une ou pour l’autre. Ce tapage qui fait la une de l’actualité politique haïtienne a pour objet primordial de camoufler le déclin des deux classes dirigeantes en crise.  

Une crise structurelle qui persiste et continue d’hypothéquer lourdement toute possibilité réelle de progrès et de changement pour le pays, pour la grande majorité oubliée.  

Cette contradiction interne au sein de cette bourgeoisie d’État qui dirige le pays depuis le coup d’Etat de 1806 finira un jour par éclater.

Cette querelle, en effet, contribue à diminuer la tension du peuple qui a marre d’être dupé par cette classe oscillante qu’est la petite bourgeoisie réunie au sein de l’opposition traditionnelle de sorte qu’elle récupère et partage le gâteau du pouvoir dans une quelconque transition non seulement pour la continuité de l’ordre réactionnaire établi, mais pour la prise en main, la consolidation de l’appareil d’État pourri, soumis aux dictats des puissances tutrices. 

mais aucune d’entre elles ne s’est souciée du comment mettre fin à la domination des puissances impérialistes particulièrement celle des Etats-Unis

De nombreuses propositions de sortie de crise ont été présentées par les différents regroupements de partis et d’organisations politiques ; mais aucune d’entre elles ne s’est souciée du comment mettre fin à la domination des puissances impérialistes particulièrement celle des Etats-Unis qui enserre le pays. Ils ne se sont pas trompés, puisqu’ils ne sont que des défenseurs de l’ordre capitaliste établi qui professent en général un grand mépris, un profond dédain pour les masses populaires.

Et Jovenel Moise et ses anciens alliés de la bourgeoisie qui se sont maintenant convertis en opposition ne défendent que leurs propres intérêts. Il ne faut pas qu’on se laisse amadouer par les faux discours de classe de Jovenel Moise et les élucubrations des acteurs de l’opposition dont les projets ne tiennent nullement compte du droit du peuple à l’autodétermination.

N’est-il pas triste de constater qu’une certaine gauche équilibriste se met docilement sans aucune honte à la traine de ces affairistes, carriéristes sur le dos du peuple ? Comment peuvent-ils se soucier du devenir du pays quand ils s’allaitent tous à la mamelle puante de l’impérialisme américain ?

Ô traitres ! Sachez que l’Haïti dont les masses populaires et paysannes rêvent, doit être celle d’une Révolution agraire, d’une justice sociale et de l’élimination systématique des disparités entre les villes et les campagnes.  Un pays qui œuvrera inlassablement à l’élimination des inégalités, des idées bourgeoises de classe de sorte que le pays devienne l’Haïti des travailleurs, des ouvriers, des paysans, et de la  jeunesse révolutionnaire.

Il faut en finir avec cette démocratie bourgeoise qui ne fait que piller et gaspiller les ressources du pays tout en édifiant sa gloire et ses réalisations au détriment de la classe ouvrière qu’elle n’a pas cessé d’exploiter. 

L’Haïti de demain ne doit pas être une photocopie de celle d’aujourd’hui. La voie du changement est l’unique priorité, mais seules les masses populaires organisées, conscientes et conséquentes peuvent la tracer sous la direction d’une avant-garde révolutionnaire. Et l’objectif primordial devra être la création d’un Etat libéré, indépendant, doté de tous les attributs de souveraineté nationale pour combattre toute ingérence étrangère quelle qu’elle soit dans sa définition et son application pratique.

Que le peuple élimine à jamais tout ce qui pourrait mettre en cause ses acquis démocratiques.

À la recherche d’un avenir meilleur, le peuple haïtien sous aucun prétexte, ne doit se rallier à cette bourgeoisie antisocialiste. Le changement progressiste ne se fait pas en s’appuyant sur les mêmes boutons et clientèles de l’appareil d’Etat au service de l’impérialisme. Que la lutte soit menée sur tous les fronts contre les valets de l’impérialisme américain non pas pour un changement de visage, de chapeau, d’agents ou de laquais mais pour une transformation totale, radicale de la société suivant un programme aux objectifs définis par les masses et pour les masses laborieuses.

On ne peut être plus précis, plus net. Vive la lutte des masses populaires. Le pouvoir doit aller au peuple haïtien qui a foi dans les options fondamentales du pays. Que le peuple élimine à jamais tout ce qui pourrait mettre en cause ses acquis démocratiques. Seules les « mains magiciennes du peuple » peuvent reconstruire Haïti fissurée depuis l’ignoble parricide du 17 octobre 1806.

En conséquence, dehors les avocats de l’ordre capitaliste ! Dehors Jovenel Moise avec toute son opposition de droite ! Dehors l’opposition avec Jovenel Moise ! Dehors tous ! Le peuple haïtien vaincra !

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