De la manifestation du syndrome de Stockholm dans les pratiques et prises de décisions des hommes d’Etat et politiciens haïtiens

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La formation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) par exemple, est une œuvre scrupuleusement modelée par la Communauté caribéenne (CARICOM) selon les ordres des États-Unis d'Amérique.

Qui aurait pensé que la première république noire du monde, digne et fière d’elle-même, qui seule, par la proclamation de son indépendance le premier janvier 1804 avait forcé à redéfinir les principes du commerce international et de l’industrie, les pratiques de politiques économiques, les fondements des politiques publiques, les droits de la personne, les approches anthropologiques et sociologiques dans le monde entier pouvait avoir autant d’hommes d’État et de politiciens aveuglement soumis aux fils des oppresseurs et alliés qui opprimèrent et exploitèrent leurs courageux ancêtres ?! Incroyable mais vrai !

Aussi paradoxal et compliqué ce phénomène soit-il, mérite d’être pris en considération à travers le syndrome de Stockholm. « Le syndrome de Stockholm est un concept proposé pour expliquer l’attachement psychologique de victimes ou d’otages envers leurs bourreaux ».

La nouvelle science de la victimisation démontre que le syndrome de Stockholm est extrêmement difficile à étudier, il faut que, dans une approche de psychologie politique qu’on apprécie néanmoins ce phénomène surprenant et choquant autour des trois signes associés de cette maladie psychologique tout en tenant compte du triangle dramatique de Karpman qui illustre avec force la relation étroite entre bourreau, victime et sauveur.

En effet, selon Alexandre DORNA, professeur à l’université de Caen de Normandie, « la psychologie politique est une matière à sept visages (orientations) ». Considérant le contexte de ce sujet, la troisième orientation de son approche m’intéresse beaucoup, suivant laquelle, il décrit: « la relation existante entre psychologie et politique, mais sans s’assigner la tâche d’en faire la synthèse. Il s’agit ainsi d’analyser les relations entre la structure générale de la société et la structure psychique des individus et des événements historiques incarnés par des hommes politiques ». Donc, la qualité des politiques publiques d’un État dépend en grande partie de ces facteurs.

Les politiques publiques de manière générale sont mises en œuvre afin de résoudre des problématiques d’ordre social, politique et économique. Les résultats issus de ces décisions ont un impact direct sur la société. Fréquemment, leurs conséquences dépassent les générations futures.

Il convient également de souligner que le syndrome de Stockholm, dans toute sa complexité, peut engendrer des répercussions transgénérationnelles sur les populations ayant subi soit la colonisation soit l’occupation. De telles conséquences peuvent affecter tous les domaines sociaux tels que la famille, l’éducation, les conditions de travail, l’émigration, la religion, la politique, l’organisation étatique, l’économie, la gestion financière, les activités artistiques, la communication, les loisirs, la sécurité, etc. C’est pourquoi, les dirigeants responsables des États modernes examinent avec la plus grande rigueur chaque décision avant de l’appliquer, qu’elle soit d’ordre politique, économique ou social. Pour garantir cela, il est essentiel que ces décisions soient formulées et mises en œuvre par des individus jouissant pleinement de leur liberté de pensée et d’action ainsi que d’une bonne santé émotionnelle. Cependant, quel que soit l’homme d’État ou le politicien tout simplement qui se trouve sous l’emprise des effets du syndrome de Stockholm devient automatiquement dans un état de sidération rendant impossible toute prise de décision rationnelle.

De ce fait, depuis plusieurs décennies, la République mère des libertés pour tous fait face à une instabilité chronique due aux décisions politiques irrationnelles prises par les dirigeants qui se sont succédé au fil des ans. Sous l’influence des « États amis » tels que les États-Unis, la France, le Canada, entre autres, ces décisions politiques sont généralement prises et mises en œuvre. Par ailleurs, si une crise sociale se présente et touche toutes les dimensions de la société, et que les « États amis », qui jouent tantôt le rôle de bourreaux, tantôt celui de sauveurs ne réagissent pas immédiatement, les dirigeants en place ainsi que les politiciens, qu’ils soient alliés, opposants ou simples observateurs se retrouvent instantanément dans un état de coma politique. Ils doivent en effet, faire preuve d’une prudence extrême afin de ne pas froisser leurs maîtres. De surcroît, lorsque ces « États amis » choisissent de garder leurs distances — que ce soit par observation, mépris, ruse ou par pure manipulation — dans une logique de stratégie défensive, ils n’hésitent pas à consulter cette entité pour obtenir son approbation avant toute résolution. Cela est dû au fait qu’ils reconnaissent consciemment leur manque d’autonomie et d’indépendance dans leurs processus décisionnels.

Existence des trois (3) signes associés dans les pratiques et prises de décisions des hommes d’État et politiciens haïtiens

Pour de nombreux citoyens qu’ils soient éclairés ou ordinaires, ainsi que pour un grand nombre d’étrangers, le comportement des hommes politiques haïtiens apparaît comme profondément problématique. En effet, depuis plusieurs décennies, le pays traverse une période de déclin marqué.

Tous les indicateurs de développement, tels que l’indice de développement humain (IDH), l’indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH), l’indicateur de participation des femmes (IPF) et l’indice de pauvreté humain (IPH) affichent des résultats alarmants. Sous leur regard cynique, Haïti devient hélas le modèle emblématique du sous-développement. Pourtant, ces acteurs n’ont entrepris aucune action concrète pour prévenir une détérioration davantage prononcée. Ce comportement d’indifférence largement critiqué, est classé parmi les trois (3) signes associés au syndrome de Stockholm.

1) Cas de dépendance de la victime vis-à-vis de l’oppresseur (bourreau)

Depuis l’établissement de la nation haïtienne, plusieurs dirigeants et hommes politiques à l’image de Jean-Jacques Dessalines ont mené une lutte acharnée afin d’éviter toute manipulation dans la politique et l’économie par les adversaires d’Haïti. Néanmoins, il est déplorable de constater qu’en parallèle, certains leaders politiques et politiciens choisissent sciemment d’inviter des étrangers à s’immiscer dans les affaires internes de l’État. Cela illustre simplement que si la prise, la gestion et le maintien du pouvoir sont des prérogatives qui relèvent exclusivement de la souveraineté d’un État, en Haïti, la situation est tout à fait inverse.

De ce fait, plusieurs cas flagrants antérieurs et d’autres plus récents en témoignent cet affront. La formation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) par exemple, est une œuvre scrupuleusement modelée par la Communauté caribéenne (CARICOM) selon les ordres des États-Unis d’Amérique, là-dessus a été greffée l’imposition de l’ex-Premier ministre Monsieur Garry CONILLE. L’imposition de Monsieur CONILLE a été défendue avec ferveur et hardiesse dans presque tous les médias de renommée en Haïti par le chargé d’Affaires des États-Unis d’Amérique de l’époque Monsieur Éric William STROMAYER et ce, au mépris des dispositions de l’article 3- sur les fonctions d’une mission diplomatique, alinéa 1.b de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 : « Protéger dans l’État accréditaire les intérêts de l’État accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international ».3 Stricto sensu, le principe de non-intervention en droit international renforce ces limites que la Charte des Nations-Unies édicte en son article 2.7 : « Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations-Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État, ni n’oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII ».

Il est surprenant de constater que presque l’ensemble des politiciens haïtiens a accepté, bon gré mal gré, la nomination significative de Monsieur Garry CONILLE. De surcroît, ils ont exagérément loué ce dernier en tant que plénipotentiaire de l’État américain au sein du gouvernement Haïtien. Cependant, conformément aux dispositions de l’article 9 de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques, ils auraient dû requérir des autorités compétentes la déclaration de persona non grata pour Monsieur Éric William STROMAYER.

Par ailleurs, malgré leurs déclarations lors des manifestations populaires, leurs interventions particulières dans des émissions médiatiques et leurs réunions au sein des partis politiques contre les ingérences de la communauté internationale dans les affaires internes d’Haïti, bien qu’ils reconnaissent délibérément que l’échec de l’État haïtien résulte en grande partie de leur laxisme à l’égard des « États amis » d’Haïti, et en particulier des États-Unis d’Amérique, ils continuent servilement à satisfaire tous les caprices et à exécuter toutes les directives formulées par la Communauté internationale.

La dépendance est d’une clarté manifeste, lors de chaque période électorale presque tous les candidats aspirant à la magistrature suprême de l’État ainsi que ceux désireux de devenir parlementaires ou ministres au sein du gouvernement sollicitent avec ferveur la bénédiction de la Communauté internationale, notamment des États-Unis d’Amérique. C’est pourquoi, la quasitotalité des partis politiques et des personnalités politiques s’efforcent continuellement de corrompre des diplomates accrédités en Haïti et surtout d’établir des relations de subordination avec des hauts fonctionnaires du département d’État américain.

Le retour du président ARISTIDE au pouvoir le 15 octobre 1994, sous la tutelle de 23 000 soldats américains, pour exécuter le programme des oppresseurs.

De plus, par le biais de divers actes extrapolitiques, ils continuent d’attester leur attachement profond aux oppresseurs du peuple haïtien. À titre d’exemple, ils s’arrangent pour que leurs familles et leurs intérêts les plus significatifs, qu’ils soient acquis grâce à la corruption ou issus d’activités criminelles tant nationales qu’internationales se trouvent en toute sécurité chez eux. Souvent, cela se fait en complicité avec des banquiers, des politiciens et/ou des hommes d’affaires corrompus de ces « États amis ». Ils investissent des montants considérables au travers des sociétés anonymes, principalement dans des paradis fiscaux. Le comble est qu’après une démission, une révocation ou une mise à la retraite, si les oppresseurs de la nation ne l’interdisent pas, c’est chez eux qu’ils choisiront de séjourner ou de résider tranquillement en attendant une nouvelle mission portant atteinte à la patrie.

2) Cas d’assistance de la victime par le sauveur (bourreau)

En ce qui concerne la récession économique planifiée pour Haïti et mise en œuvre par ses dirigeants, les maîtres du jeu (les États-Unis, la France et le Canada) adoptent généralement une double posture. D’une part, celle de l’oppresseur (bourreau) et d’autre part, celle du bon samaritain (sauveur). Ils continuent en effet d’apporter leur assistance à Haïti dans sa détresse en n’offrant que des subsides dérisoires, tout en se comportant en tant que marionnettistes machiavéliques à son égard. Ils s’efforcent de canaliser par le biais de leurs organisations non gouvernementales (ONG), l’ensemble des aides qu’ils octroient à Haïti avec pour seul objectif d’étouffer et d’entraver toute véritable initiative de développement. Cette nature même des aides témoigne de cet aspect.

Donc, c’est la raison pour laquelle ils n’incitent guère l’État haïtien à adopter une politique d’austérité et pourtant ils investissent des centaines de millions de dollars dans des pays voisins de la Caraïbe, la République dominicaine par exemple. Ils veillent ainsi à maintenir Haïti dans un long processus d’exclusion, marqué par l’absence de croissances économiques efficaces et de progrès dans les domaines sociaux, politiques, industriels et technologiques en imposant des dirigeants incompétents, dépourvus de scrupules, sans sens de l’histoire ni patriotisme.

En somme, ils favorisent toute politique d’importation ainsi que l’exode des cerveaux, des valeurs et des capitaux. Ils dissimulent les sciences qui leur confèrent prospérité et puissance tout en empoisonnant massivement nos esprits avec des missions religieuses infondées. Bien qu’ils financent des activités d’assistance humanitaire, il n’en demeure pas moins qu’ils ne soutiennent jamais de véritables programmes de sécurité sociale ou de production nationale.

Il est à noter que tous les oppresseurs se révèlent être des manipulateurs habiles. La manipulation constituant en effet l’un de leurs instruments de domination. Ainsi, afin d’exercer un contrôle accru sur leurs victimes, ils recourent de manière consciente à de diverses stratégies de manipulation mentale telles que la menace, le chantage, l’intimidation, le dénigrement, la critique, la moquerie, l’indifférence, la sanction ainsi que l’établissement d’une confiance ou encore l’assistance temporaire. Leur préoccupation principale n’est nullement le bien-être de leurs victimes car leur objectif primordial est de préserver leurs propres intérêts et d’assurer que celles-ci demeurent perpétuellement sous leur emprise. Par exemple, un oppresseur qui constate que sa victime est dans une situation précaire pourrait choisir d’endosser le rôle du bon samaritain (sauveur) en lui apportant un soutien temporaire tant que cela ne compromet pas ses propres intérêts ou en créant une situation telle que la victime se sente contrainte de solliciter son aide afin de gagner sa confiance et maintenir celle-ci dans un état de soumission. Dans ce cas, l’assistance sera minutieusement contrôlée afin que la victime ne prenne pas son envol. L’objectif ultime de l’oppresseur est d’étouffer tout éveil de conscience chez elle en la maintenant dans l’instabilité émotionnelle pour la rendre confuse et tétanisante. En tant que manipulateur narcissique, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que cela arrive et continue, car si la victime réalise qu’elle a été opprimée, elle va nécessairement se transformer, se révolter et/ou se venger.

A titre d’exemple l’assassinat crapuleux de l’immortel Patrice LUMUMBA du Congo Belge en 1961.

Si l’oppresseur constate qu’un événement fortuit pousse la victime à prendre conscience de son oppression, il tentera d’abord de la dissuader. Si elle refuse de changer d’avis de force ou de plein gré, il tentera d’assassiner. Tout d’abord, il assassine son caractère afin de soulever ses pairs contre lui. Dans les limites du possible, il incitera ces personnes à assassiner physiquement la victime ou à le faire lui-même. Il y a par exemple l’assassinat crapuleux de l’immortel Patrice LUMUMBA du Congo Belge en 1961.

Autre cas, si la victime décide de prendre ses responsabilités pour se révolter ou prendre sa vengeance malgré les risques qui s’y rattachent, l’oppresseur risque de déstabiliser et paralyser la victime. Cuba est l’exemple même. Ainsi, dans un contexte de tensions grandissantes entre l’État cubain et l’État américain, le 3 février 1962, par un ordre exécutif présidentiel 3447, le président des États-Unis d’Amérique, M. John Fitzgerald KENNEDY imposa l’embargo total du commerce entre son pays et Cuba. Aussi, d’après un article de François BOUGON5, Le Monde, publié le 26 novembre 2016, révisé le 31 août 2021, la Central Intelligence Agency (CIA) a essayé 638 fois d’assassiner Fidel CASTRO.

3) Cas de l’absence d’opposition de la victime contre l’oppresseur (bourreau)

La victime qui est sous l’emprise de l’oppresseur se retrouve malheureusement dans une situation complexe. Les caractéristiques de cette complexité varient en fonction de la personnalité de la

victime. Mais la complexité pour ce cas précis se caractérise généralement par ces quatre (4) éléments : 1) la reconnaissance, 2) la confusion, 3) la peur et 4) l’ignorance. Ces éléments, en toute occurrence, rendent la victime très vulnérable.

En outre, la vulnérabilité de la victime face à l’oppresseur pourrait l’empêcher de changer de cap d’ailleurs, cela impliquerait beaucoup de risques pour tenter le coup. En revanche, si la victime arrive à prendre conscience qu’elle est opprimée et décide de changer sa situation, elle peut délibérément encourir le risque de se libérer du joug de l’oppresseur. Mais si elle reste inconsciente de l’emprise, elle risque encore et encore le pire. Bien évidemment, les personnes qui sont touchées par le syndrome de Stockholm sont généralement dans une situation d’instabilité émotionnelle chronique soit par la reconnaissance, la confusion, l’ignorance ou la peur elles s’attachent assidument à leurs oppresseurs, ce qui rend difficile toute réelle opposition.

En politique, les victimes du syndrome de Stockholm sont également soumises à ces critères. Du reste, les effets qui en résultent ont un impact considérable sur la société dans tous ses domaines sociaux. Le syndrome de Stockholm est en effet plus complexe pour les politiques haïtiens qui se dérobent volontairement du patriotisme par la cupidité, l’avidité, l’esprit de vengeance et la recherche de gains faciles. Par ailleurs, l’observation prouve que le syndrome de Stockholm n’agit pas de la même façon sur l’ensemble de ces politiques. D’un côté, d’autres conscients de leur sort se révoltent timidement quelquefois mais sans véritable engagement contre les ennemis de la nation. D’autre part, il y a ceux qui acceptent fermement de rester dans la position de victime. Plusieurs événements politiques qui se déroulent dans l’histoire d’Haïti témoignent de cette constatation.

De ce fait, en décembre 1990, Jean-Bertrand ARISTIDE le prêtre bien-aimé de l’époque a ravivé l’espoir d’un avenir meilleur chez les plus vulnérables en occupant le poste de président du pays. Le 29 septembre 1991, il a été renversé par une franche de la communauté internationale après avoir passé peu de temps au pouvoir. D’abord au Vénézuela, puis aux États-Unis d’Amérique, Monsieur le président ARISTIDE est parti en exil.

L’Organisation des États américains (OEA) avait appelé à ce que le président ARISTIDE revienne immédiatement au pouvoir. Le 15 octobre 1994, soit trois (3) ans après, il retourne au pays sous la tutelle de 23 000 soldats américains et reprend le contrôle de l’État. En politique, il est évident que rien n’est gratuit, le président doit minutieusement exécuter l’agenda des oppresseurs. Il doit également dissoudre l’armée en suivant le plan. Le président démocrate, qui avait promis des changements au peuple tels que la réforme agraire, le redressement économique, la justice sociale, le respect des droits humains, la modernisation de l’éducation, etc., devient un dictateur au même rang que Monsieur Jean-Claude DUVALIER qu’il dénonçait et combattait. En outre, pendant son deuxième mandat présidentiel, il allait par moment s’opposer aux oppresseurs.

A contrario, Monsieur le président René Garcia PRÉVAL, poulain et successeur du président ARISTIDE jouait la carte de la prudence. Il obéissait servilement aux oppresseurs pour assurer son premier mandat de 5 ans, du 7 février 1996 au 7 février 2001. Ainsi son deuxième, du 14 mai 2006 au 14 mai 2011, ce qui lui avait permis tant bien que mal de boucler ses deux (2) mandats présidentiels.

En conclusion, le phénomène du syndrome de Stockholm dans les pratiques et les décisions politiques et extrapolitiques des hommes d’État et de politique Haïtiens est important. En effet, dans une démarche méthodique étayée par de nombreux exemples historiques concrets, nous pouvons observer et ce, avec pertinence, l’influence des trois (3) signes associés du syndrome de Stockholm sur tous les aspects de la vie politique haïtienne et surtout, l’impact des conséquences qui en résultent sur toutes les structures de la société.

Des méthodes démontrent que les individus souffrant du syndrome de Stockholm peuvent se libérer, ce qui nécessite des efforts considérables en permanence selon des experts en psychologie.

Ainsi, les victimes du syndrome de Stockholm ont forcément besoin d’aide pour d’abord prendre conscience même si dans la plupart des cas elles ne le seront pas. Il est évident que cette prise de conscience peut se manifester de différentes manières, comme lire un tel article permet de s’autoévaluer, le cas échéant, de prendre conscience de s’adapter et de s’envoler. De fait, selon la difficulté de l’effet de l’oppresseur sur la victime, cela pourrait être très compliqué. L’oppresseur, quant à lui mettrait tout en œuvre pour décourager la victime par des manœuvres souvent néfastes.

Quoi qu’il en soit, une personne déterminée ne peut pas être arrêtée. Donc, les politiques haïtiens doivent comprendre que guérir du syndrome de Stockholm pour s’opposer aux oppresseurs de la nation et changer de comportement seront extrêmement bénéfiques à trois (3) niveaux : 1) Tout d’abord, en raison de leur statut ; 2) ensuite pour leurs proches et 3) enfin en vue de la stabilité, du rapatriement de la souveraineté, de l’autonomie et de l’indépendance d’Haïti.

Dans le cas contraire, les ennemis de la nation continueront de s’immiscer dans nos affaires internes et de nous imposer leur volonté. En premier lieu, il est crucial de reconnaître et de se souvenir que le seul lieu qui nous appartient quoi qu’il en soit, est la terre d’Haïti que nos aïeux nous ont donnée au prix de leur sang précieux.

Références

1) « Convention de Vienne sur les missions diplomatiques », art.3, alinéa 1.b, p.3

2) « Charte des Nation Unies », art.2.7, p.5

3) « Convention de Vienne sur les missions diplomatiques », art.9, p.4

4) « Syndrome de Stockholm », mis en ligne le 3 octobre 2024, consulté le 17 novembre 2024.

URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm

5) « Alexandre DORNA, La psychologie politique : le retour d’une discipline inattendue », mis en ligne le 25 juin 2021, consulté le 17 novembre 2024. URL : https://publicationsprairial.fr/canalpsy/index.php?id=1070

6) « La CIA a voulu se débarrasser de Fidel Castro, publié le 26 novembre 2016, consulté le 17

novembre 2024 ». URL : https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/11/26/ces-638-fois-oula-cia-a-voulu-se-debarrasser-fidel-castro_5038675_3222.html

7) « Haïti : les répercussions du coup d’état de septembre 1991», publié le 1 juin 1992, consulté le 18 novembre 2024. URL : Haïti : les répercussions du coup d’état de septembre 1991 | Refworld

8) « 15 octobre 1994 : le retour controversé de Jean-Bertrand Aristide en Haïti », publié le 4 octobre 2009, consulté le 18 novembre 2024. URL : 15 octobre 1994 : le retour controversé de Jean-Bertrand Aristide en Haïti | Analyses | Perspective Monde

 

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