Conspiration continue contre le peuple

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Le 18 mai dernier, à l’occasion du 217e anniversaire de la création du drapeau national, Jovenel Moise, baignant de joie malgré la pandémie de la COVID 19 qui entame sa course réelle dans le pays, ou se sentant tellement à son aise dans la fraicheur du jardin au Palais National,  a laissé entendre qu’il va se maintenir au pouvoir au-delà du 7 février 2021.

Ainsi depuis lors, le débat est en train de se faire sur la question du 7 février 2021 ou 2022. Mais ce que Jovenel avait sans doute oublié, la même procédure constitutionnelle qu’il avait utilisée contre ses frères de classe parlementaires est aussi valable contre lui.

Un des points clefs du débat se rapporte au très fameux réactionnaire secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, qui a osé, dans un communiqué, indiquer que le mandat présidentiel en Haïti  prendra fin en 2022.

En un sens, le ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis que représente l’Organisation des Etats Américains (OEA) vient de donner une impérieuse solidarité au poulain de Washington. Par cette déclaration, l’OEA n’a fait que discréditer davantage l’Organisation régionale comme elle l’illustre dans son obsession de déstabilisation du Venezuela et de son gouvernement légitime que préside Nicolas Maduro.

Toute cette histoire de 2022 n’est qu’une mise en scène, puisque Jovenel Moise sait mieux que tout le monde qu’il est dans la ligne droite de la fin de son mandat et comme il n’a pas organisé la moindre élection, c’est une transition qui le remplacera.

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Jovenel Moise sait mieux que tout le monde qu’il est dans la ligne droite de la fin de son mandat et c’est une transition qui le remplacera.

Ce ballon d’essai était-ce pour tester certains membres de l’opposition moribonde et par-dessus le marché vendre à l’opinion nationale comme quoi il y aurait une certaine mésentente entre le pouvoir et l’opposition sur la fin du mandat. On comprend dans ces conditions que l’impérialisme par tous les moyens, tente de sauvegarder les intérêts politiques et économiques qu’il détient dans le pays, pour cela ces moyens vont de la diplomatie du chantage à la division.

En effet, il n’y a vraiment aucune incompréhension entre ces dirigeants de la classe politique qui s’allaitent à la mamelle de Washington. La seule différence réside  dans le fait que certains veulent des élections sans transition et d’autres désirent passer par la transition. Et c’est le courant de la transition qui a eu les bonnes grâces des décideurs de la destinée du pays. Que valent les protestations vertueuses et faussement indignées des fossoyeurs de la nation quand ils sont tous logés à la même enseigne ?

Dans les coulisses, des noms commencent déjà à circuler pour assurer la transition présidentielle et ce complot sera une remise en scène de la dernière transition de sorte que rien ne change, tout continue sur la même lancée de corruption. Il se peut que l’équation soit ainsi balancée, la transition reviendrait à l’opposition et le pouvoir après les élections serait rendu aux acteurs d’un courant politique qui ne serait pas tout à fait indifférent ou différent du  PHTK.

Ce qui se trame actuellement se joue justement contre les masses populaires pour continuer la politique du pire de l’empire américain. Les acteurs de l’opposition vont être très applaudis comme l’a été Jocelerme Privert. C’est bel et bien vers un de ces épisodes de collusion criminelle qu’on se dirige et les protagonistes ont déjà tous agréé, sous la direction des diplomates des grandes puissances impérialistes, que la seule issue à l’évidence passera par la transition.

Répéter l’histoire est une chose mais faire avaler des couleuvres aux masses ce sera autre chose.

Ainsi, pour nous autres du journal et du courant politique qui nous accompagne, face à la coalition des forces impérialistes qui se dresse pour continuer le pillage des ressources du pays et briser toute solidarité des masses à s’organiser véritablement, la seule décision qui s’impose c’est de rester vigilants, de ne supporter aucune conspiration des classes dominantes qui se tisse contre les masses laborieuses,  mais de continuer à nous organiser et à créer avec les travailleurs et les paysans nos propres structures politiques de sorte que le combat se poursuive jusqu’à la libération totale du pays.

 

 

 

 

 

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