Une désolation macabre en Haïti !

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Après avoir destitué par un assassinat crapuleux un Président en fonction et imposé un Premier ministre inutile qui a été utilisé pour perpétuer la déstabilisation du pays, le système corrompu, soutenu par l’oligarchie, se prépare maintenant à monter un Conseil Electoral Provisoire avec  les mêmes courtiers manœuvrant depuis de nombreuses décennies dans le paysage politique haïtien.

Le but unique de ces démarcheurs, mettre en place, pareillement un autre pouvoir soi-disant constitutionnel pour légitimer les profiteurs de ce  système.

Ce processus électoral entamé n’est nullement pour créer une société plus juste et plus humaine, loin de là. Ce n’est non plus un pas vers la démocratie, vers la paix et le progrès.  Au contraire, c’est un moyen de nous faire accepter l’inacceptable, un autre pouvoir antidémocratique taillé sur mesure pour les besoins des élites capitalistes pourries incapables de mettre en place une politique sociale juste et équitable.

la priorité doit être donnée au combat à la construction des écoles, création d’emplois et des services publics dans les ghettos et les quartiers ouvriers

Il est évident que le peuple particulièrement la jeunesse haïtienne ne se voit garantir aucun avenir, dans la mesure où, il n’existe aucun programme de développement national  capable de répondre à ses besoins immédiats. Aucune perspective d’emploi, de formations et encore moins d’études qui pourraient inverser sa situation ne cessant de s’aggraver d’année en année. Toutes ces calamités ne sont rien d’autre que le résultat de l’ingérence des grandes puissances, pour mieux appliquer à travers leurs fossoyeurs, la politique de démantèlement du pays par la volonté de satisfaire toujours et encore l’appétit des vautours capitalistes. Pire, ils accusent les victimes d’être les responsables de leur déchéance, de leur désolation.

C’est la barbarie du sous-développement qui engendre la violence et fait peser sur le pays un insupportable climat de terreur d’une extrême monstruosité. Si les puissances dominantes, exploitantes et leurs subalternes locaux avaient un brin de souci des intérêts de la population, elles auraient agi différemment. Elles auraient avant tout priorisé et érigé le droit à une vie décente comme le droit imprescriptible à tout être humain. Donner les moyens à nos concitoyens de se loger de manière confortable à hauteur de leurs besoins et elles auraient pu être solidaires à l’égard de tous ceux qui doivent l’être sans aucune discrimination. Pour nous autres, la priorité doit être donnée au combat à la construction des écoles, création d’emplois et des services publics dans les ghettos et les quartiers ouvriers pour remettre en confiance la population.

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Cependant, vu leur position de classe et de haine contre la classe ouvrière haïtienne, les classes dirigeantes locales et occidentales ne pouvaient agir autrement. Le peuple est trahi par l’Etat même de son pays qui, au lieu d’améliorer le sort des masses défavorisées en souffrance, ne fait que protéger les fesses des dirigeants de la classe capitaliste dans un véritable plan de précarisation à outrance.

S’il y a des coupables à faire payer pour ce séisme social inhumain,  ils ne sont autres que les dirigeants locaux et leurs patrons des puissances capitalistes avec leur politique anti-peuple qui ont délibérément laissé les quartiers populaires à l’abandon, en laissant place au trafic de drogue, à l’insécurité et à la pauvreté.

Évidemment, leur intérêt de classe les empêche de faire leur mea culpa, l’autocritique de leur irresponsabilité à abandonner les résidents des ghettos dans la crasse comme des bêtes et qu’aujourd’hui, la seule alternative possible selon eux serait d’assassiner ceux et celles qui ont forgé leur moyen de survivre à travers le banditisme. Voilà pourquoi, l’unique recours de ces antinationaux est d’appliquer la politique du renforcement de la présence policière avec le déploiement des forces étrangères sous le leadership du Kenya, et l’arrivée à la fin du mois d’août des militaires de la Jamaïque d’après les déclarations de l’ambassadeur américain en Haïti, Dennis Bruce Hankins.

Un tel dispositif ne peut défendre que les intérêts de la bourgeoisie dominante. Cette fausse solution présente de nombreux dangers dont celui de nourrir davantage l’escalade sanglante de la violence et de l’insécurité puisqu’elle n’est accompagnée d’aucune forme d’aide sociale.

Et que dire de cet autre scandale, cette altercation verbale entre l’actuel Premier ministre  Garry Conille et l’ancien Premier ministre Claude Joseph à la résidence privée du Conseiller Présidentiel Louis Gérald Gilles ! Il faut le dire clairement : cette discussion relève de la vraie transition, celle entre corrupteurs et corrompus, des pilleurs qui veulent continuer à régner pour l’étranglement financier de l’État. C’est une mésentente entre les mêmes acteurs, voleurs de grand chemin au service des oligarques corrompus et des puissances impérialistes.

En ce qui nous concerne, c’est à la population démunie des quartiers ouvriers appauvris, affamés de définir ses priorités, de faire prévaloir ses exigences et de s’organiser pour changer  sa destinée. C’est une question de survie ou de mort !

Pour défendre l’avenir du pays, il y a urgence à l’unité des travailleurs et des jeunes afin de balayer ce système, ces agents qui fabriquent cette politique de misère et d’austérité ! Le peuple ne doit rien lâcher. Il faut qu’il tienne le cap contre la domination impérialiste, contre la classe politique tout entière qui a tourné le dos aux besoins des millions de familles mal logées, mal nourries et mal éduquées ; des citoyens placés dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins.

Il n’y a pas d’avenir et très peu d’espoir si le peuple n’arrête pas cette escalade de souffrances et de morts inutiles. C’est une désolation totale, macabre qui est en cours en Haïti. Mais à l’heure où les flambeaux de libération nationale s’allument dans certains pays africains, il est nécessaire que les masses populaires haïtiennes fassent en sorte qu’ils ne s’éteignent pas en Haïti.

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