Des artistes allemands et mexicains ont donné samedi un concert à la frontière américano-mexicaine pour protester contre le projet de mur de Donald Trump.
Un événement politico-culturel a été organisé samedi par l’Orchestre symphonique de Dresde. Des artistes allemands et mexicains ont donné un concert à la frontière américano-mexicaine pour protester contre le projet de mur de Donald Trump.
Cette performance a eu lieu face à des centaines de personnes mais aussi quelques détracteurs favorables à ce plan controversé censé stopper l’immigration illégale aux Etats-Unis. Les artistes ont joué dans le cadre du projet intitulé “Abattez ce mur” (“Tear Down this Wall”), reprenant la phrase de l’ex-président américain Ronald Reagan demandant à l’époque à l’URSS d’abattre le mur de Berlin.
Les musiciens mexicains ont effectué cette performance dans un parc de Tijuana au pied des grilles du mur qui divise le Mexique et les Etats-Unis. L’orchestre avait d’abord prévu de jouer simultanément des deux côtés du mur, à Tijuana et à San Diego (à environ 30 km), mais les autorités américaines ont refusé la tenue de l’événement sur leur sol, prétextant des inquiétudes concernant la sécurité.
Métal hurlant
De l’autre côté du mur, des dizaines de manifestants américains en faveur du mur ont scandé des messages tels que « Président Trump, construisez ce mur pour notre sécurité ». Les artistes ont répondu par la musique, se servant des pièces de métal du mur pour jouer leur mélodie. « Les pièces de métal sont faites pour être recyclées, et quand nous les retrouvons sur un mur, nous devrions les utiliser pour construire des instruments de musique, pas pour séparer les gens », a déclaré le directeur de l’Orchestre de Dresde Markus Rindt, peu avant le début du concert.
Près du phare de Tijuana, les artistes et leurs assistants ont également observé une minute de silence en mémoire des migrants décédés en tentant de passer cette barrière. Le Congrès américain refuse pour le moment de financer la construction de ce mur très coûteux, se limitant à débloquer des fonds pour renforcer notamment la surveillance technologique.
ATS 4 juin 2017
