Les anciens assassins prolongeant le règne du Premier ministre Ariel Henry baptisé du nom de Conseil présidentiel de transition (CPT) ont commémoré le dimanche 7 juillet, à la Villa d’accueil à Musseau, le troisième anniversaire de l’assassinat crapuleux de l’ex-président Jovenel Moïse en sa résidence privée à Pèlerin 5.
Signalons que nombreux de ces personnalités politiques sans aucune exception qui font partie du régime actuel ont d’une façon ou d’une autre participé à cet assassinat.
Si ce n’est pas dans le crime du sang maquillé avec les 19 colombiens et autres mercenaires de la classe politique traditionnelle haïtienne, même dans la diffamation, l’assassinat de son caractère, ils ont eu leur quote-part, ce qui leur permet aujourd’hui de jouer le rôle attribué par l’impérialisme.
Cette cérémonie de commémoration a été réalisée, en présence du premier ministre Garry Conille, des membres de son gouvernement, du directeur général ad intérim de la Police nationale d’Haïti (PNH) Normil Rameau, du Haut état-major des Forces armées d’Haïti (Fad’H) et d’autres personnalités. Le corps diplomatique n’a pas été représenté puisqu’il a d’autres aspects plus importants à régler au lieu de retourner sur une affaire conclue à laquelle la communauté occidentale avait sans aucun doute donné le feu vert.
Les conseillers-présidentiels qui ont participé à cette activité pour la forme sont pour la plupart des opposants farouches à l’ancien président. On peut citer Leslie Voltaire de Fanmi Lavalas, Fritz Alphonse Jean du Groupe Montana, Louis Gérald Gilles de Lavalas puis Noulha. Sans oublier l’ancien ambassadeur en République Dominicaine Smith Augustin sous le règne de l’assassiné.
Au cours de cette cérémonie hypocrite, le père Frantznel Limite qui officiait la messe de requiem en honneur du feu président a indiqué « l’assassinat du 58e président de la république dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, rappelle le souvenir d’un évènement sinistre, tel un tonnerre dont l’écho ne pouvait ne pas retentir ».
« La mort n’est pas un déni de la sacralité de l’être humain. Par contre, quand elle survient dont ne sait d’où, des manœuvres secrètes qui aboutissent à la mort déshonorante d’une créature humaine, la morale ne peut qu’être révoltée, la charité évangélique indignée et le patriotisme trahi, et la parole de Dieu, dans une telle circonstance ne peut pas se taire », a poursuit dans son homélie le père, Frantznel Limite.
En cette circonstance le discours le plus attendu était celui de l’actuel président du Conseil présidentiel de la transition, l’ancien sénateur Edgard Leblanc. En voici quelques extraits « […] Je m’incline humblement avec un profond sentiment de tristesse mêlée d’angoisse devant la mémoire du feu Président Jovenel Moïse, assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, en sa résidence privée à Pèlerin 5 dans la commune de Pétion-Ville
A l’occasion du 3e anniversaire de cet acte barbare exécuté par un commando de mercenaires haïtiens et étrangers, nous sommes réunis pour nous recueillir et réfléchir sur les conséquences de ce tragique assassinat.
L’assassinat de l’ex-président Moïse est une de ces tragédies que le pays ne devrait plus revivre.. Les hommes et les femmes politiques toutes tendances confondues, la nation entière doivent apprendre à s’accepter, s’unir, vivre ensemble par-delà leurs différences, pour que plus jamais, le pays ne soit exposé à pareille ignominie ».
Arrivé au point du mensonge, dans la mesure de tromper la population, Leblanc a déclaré : « que les assassins doivent être identifiés, traduits en justice et sévèrement punis […] Si feu le Président Moïse et sa famille n’obtiennent justice, quel autre citoyen lambda, quel Ministre, Premier ministre ou même Président de la République sera à l’abri d’une pareille menace? Personne. Vraiment personne. Il revient donc au Conseil Présidentiel de Transition, à l’administration du Premier Ministre Garry Conille de tout mettre en œuvre pour que justice leur soit rendue. Il importe que tous les moyens nécessaires soient accordés au juge en charge du dossier, au Commissaire du Gouvernement pour qu’en toute indépendance l’affaire soit poursuivie et conclue conformément aux procédures, et à la loi ».
Comme l’avait fait en maintes occasions le menteur patenté Ariel Henry, accusé dans l’assassinat par la clameur publique justement à cause de ses liens et rapports avec l’un des suspects clé dans l’assassinat, le nommé Joseph Badio, Leblanc lui-même a invité le Conseil Présidentiel de Transition et l’administration du Premier ministre Garry Conille à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue à l’ex-président et s’est dit engagé « à faire avancer le dossier du procès de son assassinat afin que triomphe la justice ; pour que la nation haïtienne soit libérée de ce fardeau ignoble qu’elle porte sans le mériter ».
[…] Commémoration hypocrite ! Haiti Liberte […]