Depuis l’assassinat odieux du président Jovenel Moïse par des criminels internes et externes, avec la complicité tacite des puissances impérialistes, le pays ne se tient plus debout. Il semble qu’en assassinant le président les tueurs ont aussi voulu assassiner le pays, car depuis lors, la nation est paralysée, elle ne fonctionne plus, ce dans tous les domaines, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux.
Lors, on a parlé d’une sorte de transition qui a commencé par la passation de l’exécutif au Premier ministre de facto Ariel Henry pour diriger le pouvoir. Bien protégé par les puissances impérialistes occidentales à travers le Core Group qui lui apportait leur soutien enthousiaste et sans réserve, Ariel a passé plus de trois ans à gaspiller les ressources de l’État, sans rien faire de concret qui puisse aller dans le sens d’une réorganisation de la société, si ce n’est piller l’État au grand bénéfice de ses clients politiques, en l’occurrence la Fusion des Sociaux Démocrates de Beauzile Supplice Edmonde et la branche du Secteur Démocratique Populaire de Marjorie Michel, André Michel, Ricard Pierre et consorts, jusqu’à ce que des groupes armés le chassent en l’empêchant de rentrer au pays, juste après un voyage au Kenya, où il préparait le déploiement d’une robuste force policière kenyane pour assurer sa sécurité afin qu’il reste au pouvoir pour continuer à diriger la descente aux enfers du pays.
Ariel a été remplacé à juste titre par un autre processus vicié d’avance baptisé du nom de Conseil Présidentiel de Transition. Ainsi ce nouvel Exécutif provisoire est formé de 9 membres en tant que président-conseillers et d’un Premier Ministre ! Apparemment, ce pouvoir devrait préparer le terrain, en créant une atmosphère de calme, de sécurité et de paix. Malheureusement, il n’a pas eu la capacité de le faire, les 9 conseillers pour soutirer de l’argent se comportant comme 9 présidents de la République comme si le peuple haïtien les avait élus pour conduire la destinée du pays.
Ce nouveau pouvoir de transition serait pire que son prédécesseur. Loin d’apporter quoi que ce soit au pays, de préférence tout ce qu’il manigance n’est que pour faire avancer le projet de sa destruction totale. Tel est l’imbroglio dans lequel nous entraîne profondément le système capitaliste qui nous enserre. Au sein de ce pouvoir, on retrouve tous les trafiquants, voire des assassins et des braqueurs de banques.
Les différentes organisations encadrant le Conseil Présidentiel de Transition ont eu une réunion avec d’Éminentes Personnalités de la CARICOM le lundi 16 décembre 2024 pour tenter de maintenir le cap. C’est une démonstration flagrante de la sauvagerie et de la mauvaise foi de ce système lorsque ces agents prennent le peuple pour des ignorants qui n’ont aucune capacité à comprendre la situation, à revendiquer leurs droits et à dénoncer leurs ennemis de classe et leurs barbaries sans cesse agissantes.
Cette classe politique est l’ennemie du peuple, il faut s’en débarrasser à tout prix. Il ne suffit pas d’exiger la démission des 9 membres du Conseil; nous nous inscrivons dans une logique de lutte permanente et constante contre cette classe politique pourrie jusqu’à la moelle. Avec qui nous ne pouvons rien faire pour redorer le blason du pays. Nous devons à tout prix lutter et combattre contre ces petits bourgeois sans colonne vertébrale, chiens de garde de l’impérialisme dans le pays. Il nous faut entamer une vaste campagne internationale centrée sur un programme clair de lutte contre cette classe politique traditionnelle haïtienne et l’impérialisme occidental.
Il n’y a pas de politique de transition à l’œuvre. A ce titre, nous dénonçons le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (Binuh) qui dans un communiqué publié le même jour du 16 décembre a suggéré à ses pions de la classe politique de jouer « pleinement leur rôle pour garantir le succès de la transition ». C’est pourquoi l’une des revendications importantes du peuple haïtien est la fin de l’ingérence du Core Group. D’ailleurs, il n’y a nullement de transition en cours. Ce sont les mêmes qui trompent les masses. C’est un échec patent, total!