Cherche à qui le crime profite…

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Le président Luis Abinader de la République dominicaine serrant la main à Nancy Pelosi, la 52e présidente de la Chambre des représentants au Capitole des États-Unis

Nous avons toujours eu des amis en République Dominicaine. Cependant, il nous faut savoir que nous y avons aussi de puissants ennemis, et que ceux-ci sont actuellement au pouvoir. Les classes dominantes du pays voisin sont extrêmement satisfaites de la situation épouvantable dans laquelle se trouve actuellement Ayiti, car elles en bénéficient à tous les niveaux. Les fermiers dominicains vendent à notre pays, au prix qu’ils veulent et à la qualité (ou son absence) qu’ils veulent, les produits alimentaires que notre agriculture ne produit plus. La quasi-disparition de celle-ci ne peut donc que leur plaire. Idem pour les produits de l’industrie légère dominicaine. Du point de vue de la bourgeoisie dominicaine, notre profond sous-développement est une excellente business opportunity.

Vous comprenez donc pourquoi l’Etat dominicain ne veut à aucun prix du Kanal Lespwa, qui permettrait d’irriguer la plaine de Maribaroux, ni d’aucun projet d’irrigation chez nous, qui en augmentant notre production nationale les priverait d’une clientèle juteuse. Notre misère est leur richesse.

D’autre part, du fait même de la misère infra-humaine de notre peuple, celui-ci est pour les exploiteurs du pays voisin une source inépuisable de main-d’œuvre qu’on peut payer des salaires de misère et soumettre à toutes sortes d’abus, de mauvais traitements et même de crimes. C’est donc tout bénéfice pour les gwo zouzoun dominicains, qui peuvent exploiter nos migrants à des salaires que les travailleurs dominicains n’acceptent pas, et pour des travaux dont leurs compatriotes ne veulent pas. Soit dit en passant, Luis Abinader n’est que le porte-parole et l’exécuteur des basses œuvres de cette bourgeoisie sous-impérialiste (ou impérialiste-sousou, si vous préférez).

Enfin, nos propres patripoches-pays ont pris la détestable habitude d’investir leurs millions extorqués au peuple Haïtien en Dominicanie, au lieu de les utiliser pour développer quelque peu leur propre pays. Nos voleurs et nos assassins sont donc pour la bourgeoisie panyòl une source considérable de capitaux.

Si vous croyez que Luis Abinader n’est qu’un cas isolé de racisme pathologique, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Il représente une classe, cette classe est au pouvoir, et elle est foncièrement anti-haïtienne car elle profite de notre état de colonie de qui-vous-savez.

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