Cabinet, ô cabinet …

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Ariel Henry

Il semblerait que Monsieur Ariel Henry, qui se prétend Premier Sinistre (faites excuse, Ministre) de notre pays, se soit fendu d’un nouveau Cabinet, formé, comme il se doit, d’un ramassis de vye rat do kale, vétérans blanchis sous les magouilles de la politicaillerie traditionnelle, aux poches profondes et à la conscience élastique – pour ne pas dire inexistante. Prendre de tels chimpanzés, à la réputation au-dessous du Zéro Absolu (moins 273 degrés Celsius, comme chacun sait) pour en faire un “gouvernement”, c’est ce qu’en France on appelle on prend les mêmes et on recommence, et du côté de la rue Tiremasse se menm kout baton an.

Bon appétit, Messieurs-Dames ! Goinfrez-vous bien, bâfrez à en crever ! Car il ne s’agit, en fin de compte, que de bouffer le gâteau: LA CAISSE PUBLIQUE (ou, pour être exact, ce que les aloufa précédents y ont laissé)

Si Papa Dessalines voyait ça…

Dans le numéro d’octobre 2021 d’une revue socialiste américaine figure une longue interview intitulée The Long Haitian Revolution. Cette interview est en fait une longue défense du parti Lavalas. J’ai beaucoup de respect pour l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, qui est le seul homme politique de notre pays qui fasse des choses pour notre peuple au lieu de se contenter de discourir et de voler. Cela ne m’empêche pas de voir que Lavalas, gangrené par la collaboration de classes, le clientélisme patriarcal, la corruption héritée du duvaliérisme, et le refus obstiné de la violence dans un pays qui hurle pour une solution violente à la violence qu’on lui fait subir depuis deux siècles, n’est plus actuellement qu’un réformisme dépassé dans un pays où tous les réformistes ont échoué. Je ne suis pas  Antoine Langommier, mais je ne sais que trop bien ce qui arrivera s’il arrive au pouvoir. Car dans des conditions similaires, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.  Vle pa vle, c’est une Loi.

Dans la même interview, les interviewés se permettent, du haut de leur omniscience, de traiter en fait de crétin un journaliste qui a passé l’essentiel de sa vie d’adulte à enquêter dans les ghettos du Port-aux-Crimes. L’un de ces interviewés a grandi à Queens, New York, parle mal le Kreyòl, ne parle ni ne lit le Français, et lorsque je le fréquentais, ne savait de notre histoire que ce qu’il avait pu glaner – en Anglais – dans Les Jacobins Noirs. Et s’il avait séjourné dans les ghettos portauprinciens, je l’aurais su.

Pire – car dans le pire, il y a toujours plus pire — les mêmes transforment, au figuré bien sûr, Barbecue en hamburger. Remarquons que c’est aussi ce que fait actuellement le dernier proconsul impérial parachuté sur notre pays, l’honorable Kenneth Merten. Si nos deux interviewés sont vraiment socialistes, les lois de la bonne vieille logique aristotélicienne nous enjoignent de conclure que le Kenneth Impérial est un Crypto-Socialiste venu nous tirer, anba-anba, de la merdouille..

Lénine avait dans la manche de sa lévite une étiquette de social-traître toujours prête à coller au bas du dos de certains. N’avait Vladimir Ilyitch pas compris quelque chose ???

Passons maintenant à cet ancien officier de l’armée dite d’Haïti qui a répédalé – avec le même affreux uniforme jaune-pipi imposé jadis par les US Marines aux gendarmes massacreurs de Cacos – et veut en finir avec la terreur des gangs au moyen d’un char d’assaut, de deux voitures blindées et d’un hélicoptère. Et 2 ran dlo 2 ran larum, de surcroît, pour faire pâmer les ti milatrès dyòl roze…

La terreur des gangs armés, baptisée par euphémisme insécurité alors qu’elle est bien plus et bien pis que cela, est un fléau national dont l’existence même est la preuve par 9 de l’inexistence d’un gouvernement dans notre pays. Mais envoyer de l’infanterie appuyée par des blindés et des moyens aériens à l’assaut des ghettos ne saurait en aucune manière être une solution, car cela n’aboutirait qu’à tuer quelques bandits et une foule de civils innocents, tous citoyens Haïtiens, donc nos compatriotes, soit dit en passant. Sans compter les dommages matériels, les femmes et les enfants jetés à la rue, et autres broutilles sans importance pour un chat botté formé à l’américaine.

Le ratiboisage à la FAD’H que veut sans le dire (et peut-être sans s’en rendre compte – il y a des naïfs partout) cet officier n’est que criminelle inconscience et mépris caractérisé de notre peuple. Mais force est d’ajouter qu’il ferait extrêmement plaisir à l’oligarchie dollaromane des hauteurs – ce qui est une salopritude de plus. Un rejeton de cette caste n’avait-il pas parlé, il y a quelque temps, de jeter une bombe sur le Village de Dieu pour calmer Izo ? Une “grosse marmite” de 500 kilos H.E. sur son château lui aurait fait comprendre ce que parler veut dire, à ce sous-développé de l’étage supérieur…

Il faut, et il suffit, de donner au peuple les moyens de supprimer le terrorisme. Lui seul peut le faire sans massacre aveugle – et sanguinaire. Et que les ratiboiseurs ex-FAD’H aillent ratiboiser ailleurs. Sur la planète Mars ou une autre, de préférence.

Le peuple seul peut en finir avec la terreur sans recourir à un massacre bien pire que cette terreur. Parce qu’il vit avec les bandits, il les connaît tous, individuellement. Il peut faire la différence entre les irrécupérables et ceux à qui l’on peut faire entendre raison, entre les criminels avérés et ceux qui se laissent entraîner, entre ceux qui veulent devenir riches à tout prix et sans travailler et ceux que la misère et l’oppression ont conduit au crime, et ce que l’oligarchie, le gouvernement US et leurs soufnantyou ne veulent surtout pas, entre les criminels et les révolutionnaires.

Mais bien sûr, il lui faut pour cela des armes. L’on ne combat pas des fusils d’assaut qui vous transforment en passoire à quatre cents mètres de portée, et crachent six cents balles ou plus par minute, avec des cailloux, des gourdins et des machettes. Il faut du repondonng.

Et c’est ce que l’Internationale des pourris, des affameurs et des pillards ne veut surtout pas.

Car il faut mettre révolutionnaires et criminels dans le même sac pour les tuer tous, “pour rétablir la sécurité” du Business As Usual.

Cela fait, le Bal des Pourris pourra continuer.

Le Mouri Grangou Total-Capital aussi.

Et Vive la Sainte Dérive des Cochons !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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